Mercato, le Fair-play financier est-il un frein ?
par Romain.van
mercredi 6 août 2014
Le fair-play financier est en quelques mots, la recette miracle de M. Platini pour améliorer la santé des clubs de football européens.
Afin de contrôler les dépenses de nos champions de la dette, l’UEFA permet aux clubs de dépenser jusqu'à 5 millions d’euros de plus que ce qu'ils gagnent par période de trois ans. Cette somme peut varier et croitre jusqu’à 45 millions selon le bon plaisir et les bonnes finances des propriétaires de clubs qui peuvent renflouer les caisses.
Les limites financières de ce système excluent l’investissement dans les installations sportives, les stades et la formation afin d’éviter de ralentir la progression des clubs.
Pour les vilains petits canards ne suivant pas les règles, tels-que le PSG et Manchester City (oui, le Real de Madrid, Chelsea and Co ne sont pas trop embêtés… pour l’instant), des sanctions sont prises. Cela peut aller de la simple amende, une interdiction de recrutement, une exclusion des compétitions officielles, jusqu’au retrait de titre…
Afin de dépenser plus pour gagner plus (ou pas d’ailleurs), les clubs ont la possibilité de faire appel à des sponsors. Ces partenariats sont étudiés pour les instances de l’UEFA. Pour être validés, ils doivent avoir une juste valeur vis-à-vis des prix du marché.
En clair, si les clubs ne trouvent pas la poule aux œufs d’or, ils devront vendre leurs joueurs à forte valeur marchande pour en acheter d’autres. C’est à ce point précis ou les problèmes rappliquent.
Comment bloquer l’offre et la demande en augmentant restrictions financières ? Nous pourrions demander la réponse à notre cher Président, mais les connaissances footballistiques seraient manquantes. M. Platini, le socialo du foot, met des restrictions financières en pleine économie du libre-échange. Un comble difficile à accepter dans un milieu qui pue le fric.
Les clubs se trouvent aujourd’hui dans la situation de ne pas pouvoir se débarrasser de ses ex-vedettes aux salaires mirobolant. Sans une baisse de la masse salariale, les acteurs du foot son bloqués. Les Fanni, Gomis et Pastore restent figés dans leur club alors que ces derniers n’en veulent plus. La seule solution possible (à contrecœur) pour ces clubs, est d’attendre la fin de leur contrat.
Le mercato ne sera plus jamais ce qu’il fut…
Les grands clubs se battront à dizaines ou centaines de millions pour acquérir des futurs cracks tandis que les petits et moyens clubs devront se focaliser sur la formation et la post-formation. Une post-formation qui sera très difficile dès lors que les grands clubs leur feront du charme.
Au lieu de mettre à profit les limitations financières au profit des clubs en bonne santé, l’UEFA va permettre aux gorilles du foot de se sentir un petit peu mieux afin de manger les autres clubs.
L’autre comble de cette affaire est que M. Platini, rival annoncé de Steve Blatter aux élections de la FIFA, construit le rêve du président actuel avec la mise en place officieuse d’une ligue mondiale au niveau européen. Les clubs ayant la force de survivre à ce système se retrouveront entre eux, pilleront les richesses avoisinantes afin de se renforcer. Les petits clubs disparaitront de l’affiche, l’ascension et le développement sportif et financier sera quasi-impossible.
Les dépenses démesurées devaient cesser, en tous cas au niveau de l’image quelles donnaient, mais c’est un business auquel la politique du football prend pleinement part.