Un Standard de violence
par Stéphane RIAND
vendredi 4 septembre 2009
Le Sporting Club d’Anderlecht accueillait ce week-end le Standard de Liège dans le cadre du championnat belge de football. Les deux meilleures équipes devaient s’affronter dans une revanche de la dernière finale du championnat.
La rencontre devait être festive, joyeuse et sportive.
Elle fut au-delà de la violence : joueurs d’Anderlecht fracassés, ligaments déchirés, jambe cassée, péroné démembré, footballeurs en droite route vers une invalidité de très longue durée, tacles assassins, anti jeu caractérisé, mains et pieds utilisés comme des armes par des sauvages, entraîneur du Standard en donneur de leçon affligeant, dirigeants liégeois muets, équipiers du Standard osant critiquer le carton rouge d’une sanction évidente prononcée par l’arbitre, but marqué de la main, ruades de catch, uppercuts de boxe, placages de rugby, la presse belge unanime a conclu : le sommet de la honte.
Axel Witsel, vingt ans, proclamé avant l’heure nouvelle star de la Belgique renaissante du football, sera certainement condamné pour une longue durée de suspension. Les autres acteurs et le Standard de Liège, par lâcheté administrative ou coupable indulgence, passeront entre les gouttes de l’innommable. Bientôt plus personne ne saura que le Polonais Marcin Wasilewski et le Tchèque Jan Polak auront été un jour des footballeurs. Ils sont devenus ce week-end des patients ordinaires des hôpitaux.
Limiter la sanction démonstrative à un seul joueur, dont l’acte mérite un long bannissement et non pas une clémente suspension, serait ignoré ce que fut vraiment cette rencontre : un désastre pour ceux qui aiment ce sport.
Mais depuis longtemps, ici et ailleurs, les paroles et actes des dirigeants, entraîneurs et supporters sont ignorés par le droit du sport où ne règnent que trop souvent le fric, la mauvaise fois, les menaces, les coups bas, les crampons armés et les pirouettes verbales devant une autorité qui se contente à peine de mesurer la régularité de la hauteur de la barre transversale.
Et que volent, la nuit, dans les jardins clos, les classeurs contenant d’autres indices de malveillance volontaire impunie ! Et que se perpétue l’innocence proclamée de ceux qui ignorent les lois du sport et de la société civile ! Et que le délinquant, innocent en procédure, fut-il avocat, devienne juge ! Et que des otages deviennent monnaie d’échange pour démontrer la parfaite droiture de bourreaux, de criminels ou de simples voyous ! Le standard de la violence s’est imposé.
J’oubliai : j’aime la Catalogne et le FC Barcelone.
Sion, le 2 septembre 2009
La rencontre devait être festive, joyeuse et sportive.
Elle fut au-delà de la violence : joueurs d’Anderlecht fracassés, ligaments déchirés, jambe cassée, péroné démembré, footballeurs en droite route vers une invalidité de très longue durée, tacles assassins, anti jeu caractérisé, mains et pieds utilisés comme des armes par des sauvages, entraîneur du Standard en donneur de leçon affligeant, dirigeants liégeois muets, équipiers du Standard osant critiquer le carton rouge d’une sanction évidente prononcée par l’arbitre, but marqué de la main, ruades de catch, uppercuts de boxe, placages de rugby, la presse belge unanime a conclu : le sommet de la honte.
Axel Witsel, vingt ans, proclamé avant l’heure nouvelle star de la Belgique renaissante du football, sera certainement condamné pour une longue durée de suspension. Les autres acteurs et le Standard de Liège, par lâcheté administrative ou coupable indulgence, passeront entre les gouttes de l’innommable. Bientôt plus personne ne saura que le Polonais Marcin Wasilewski et le Tchèque Jan Polak auront été un jour des footballeurs. Ils sont devenus ce week-end des patients ordinaires des hôpitaux.
Limiter la sanction démonstrative à un seul joueur, dont l’acte mérite un long bannissement et non pas une clémente suspension, serait ignoré ce que fut vraiment cette rencontre : un désastre pour ceux qui aiment ce sport.
Mais depuis longtemps, ici et ailleurs, les paroles et actes des dirigeants, entraîneurs et supporters sont ignorés par le droit du sport où ne règnent que trop souvent le fric, la mauvaise fois, les menaces, les coups bas, les crampons armés et les pirouettes verbales devant une autorité qui se contente à peine de mesurer la régularité de la hauteur de la barre transversale.
Et que volent, la nuit, dans les jardins clos, les classeurs contenant d’autres indices de malveillance volontaire impunie ! Et que se perpétue l’innocence proclamée de ceux qui ignorent les lois du sport et de la société civile ! Et que le délinquant, innocent en procédure, fut-il avocat, devienne juge ! Et que des otages deviennent monnaie d’échange pour démontrer la parfaite droiture de bourreaux, de criminels ou de simples voyous ! Le standard de la violence s’est imposé.
J’oubliai : j’aime la Catalogne et le FC Barcelone.
Sion, le 2 septembre 2009
Stéphane RIAND
Avocat