Une histoire de mascottes. Troisième partie : de 1996 à 2002
par Peachy Carnehan
mercredi 26 mai 2010
Footix, Goaliath, Benelucky, The Spheriks, les mascottes officielles des grandes compétitions de football ne sont pas toutes restées dans l’histoire. Troisième partie de la grande saga des monstruosités : De l’Euro 1996 à la Coupe du monde 2002.
GOALIATH : ANGLETERRE 1996
Comble de la calamité, le lion Goaliath ne put échapper à la mode douteuse des pin’s, tant prisés cette année-là avec les grotesques et éphémères « écarteurs de narines », incarnant ainsi à merveille le mauvais goût ambiant du milieu des années 90.
Anecdote débile : Malgré des rumeurs persistantes le lion Goaliath n’a jamais été l’amant de Lady Dy. Après la compétition il aurait mordu le premier ministre de l’époque John Major qui venait pourtant de l’adopter.
FOOTIX : FRANCE 1998
Volaille au corps bleu, de la même couleur que le maillot de l’équipe de France pour éviter toute confusion, Footix fut unanimement associé à la victoire de 1998 par la masse des curieux qui découvrirent le football cette année-là. Détail cocasse, à la fin de la compétition c’est cette même masse de curieux, nouveaux convertis au ballon rond, qui fut associée à Footix par les véritables connaisseurs. Réussite suprême, hommage ultime, le nom de la mascotte est maintenant entré dans le langage commun pour désigner un supporter du dimanche. Une remarquable définition du « footix » est d’ailleurs disponible sur le site desencyclopedie.wikia.com :
Footix (n.m.) : Personne qui a découvert le football en 1998 en 2000 ou en 2001, et qui n’y comprend rien, même si elle croit le contraire. Tout ce que le footix sait sur le foot, il l’a appris le dimanche à Téléfoot, grâce à Christian Jeanpierre. Il soutient toujours l’équipe qui gagne. Le footix est souvent supporter de l’Italie (depuis 2006), du FC Barcelone (depuis 2009), de l’Espagne (depuis 2008), ou de plusieurs clubs d’une même ville (Inter Milan et Milan AC) ou commence à haïr l’OL depuis 2009 après les avoir aimés entre 2001 et 2008.
Anecdote débile : Si, dans les stades, la baudruche de Footix était si agitée et si énervante c’est parce que le gars qui était « dedans » s’appelait Nicolas Sarkozy.
BENELUCKY : BELGIQUE & PAYS-BAS 2000
Mais soyons justes, car limiter Benelucky à son aspect bourru et déplaisant ferait oublier le formidable Euro 2000 si prolixe en grands matchs et en buts. Une compétition qui fut non seulement spectaculaire mais également morale, puisque les méchants Italiens tacleurs de la Squadra Azzura furent vaincus sur le fil par les gentils Français au jeu si chatoyant.
Anecdote débile : Déchiré entre Wallons et Flamands Benelucky a sombré dans la folie. Il est actuellement interné à l’Etablissement public de santé mentale de Louvain pour soigner une grave schizophrénie.
KAZ, NIK et ATO : COREE DU SUD & JAPON 2002
Ces trois monstres protoplasmiques, assurément les plus moches inventions de l’histoire de la coupe du monde, incarnaient sans rire les membres d’une équipe de football futuriste baptisée « Atmoball » dont l’ectoplasme Ato (en orange Modem) était le chef de gang. Par malheur pour l’émission vidéo gag et les bêtisiers du monde entier personne n’eut l’idée de demander à leur créateur pourquoi donc les « Sphériks » n’étaient même pas ronds ! Dommage, car la vidéo de sa réponse tournerait encore aujourd’hui sur Youtube et Dailymotion...
Anecdote débile : Sébastien Bazin, président du PSG, affirme que son club aura les moyens de recruter Kaz, Nik et Ato afin de créer une grande équipe à Paris l’année prochaine. On parle d’un contrat de 140 millions d’euros qui sera financé par un crédit revolving auprès de la banque Goldman Sachs.
A suivre...