Voyage musical en Mongolie...

par rosemar
samedi 13 juillet 2024

Voulez-vous plonger dans un monde sonore nouveau, envoûtant où les frontières musicales s'effacent et où les cultures se rencontrent ?

C'est un dépaysement garanti... avec Célia Verseils, bassoniste qui a rencontré l'artiste mongol Dalaijargal Daansuren pour nous proposer une expérience musicale unique... L'Occident et l'Orient réunis sur la scène du Carré d'Art à l'occasion des Jeudis de Nîmes...

 

Les deux musiciens se présentent, lui avec un bandeau sur le front, et un long vêtement traditionnel vert sombre brodé, elle vêtue d'une longue robe noire...

On découvre alors un instrument au son étrange, étonnant : la vièle à tête de cheval... C'est l’instrument le plus populaire en Mongolie qui porte le nom de "Morin khuur” ou vièle à tête de cheval. Il s'agit d'un violon de forme carré avec un long manche droit puis recourbé à l’extrémité et surmonté de la sculpture d'une tête de cheval. Il est censé représenter le mouvement et les sons du cheval.

 

On écoute un premier morceau : on est alors véritablement transporté dans les steppes lointaines de Mongolie... une voix sonore très grave qui semble venue du fond des cavernes, puis un doux sifflement apaisant et mystérieux, comme le souffle du vent. Le son est doux, très oriental... c'est un dépaysement total !

 

Célia Verseils prend alors la parole : elle explique ses liens avec la Mongolie, son immersion dans la vie nomade chez sa correspondante alors qu'elle avait huit ans, ses rencontres avec les chants et les instruments traditionnels ont nourri sa créativité et ont donné naissance à une vision musicale singulière où le timbre de son instrument, le basson, peut s'unir à celui de la morin khuur. Elle nous invite au cours de ce concert à écouter le vent dans les dunes du désert de Gobi, un monde sonore où les cris des animaux, le chant des bergers ne font qu'un...

Magnifique voyage !

 

On est subjugué par ce morceau qui s'intitule : Cheval au galop... une musique envoûtante, on entend le hennissement d'un cheval puis un air très rapide restitués par la vièle, on entend le galop de plus en plus accéléré de l'animal... et la voix du chanteur sur ce rythme rapide.

 

A l'inverse, la musique qui suit est lente, mélancolique, ponctuée par la voix ténébreuse de l'artiste : une évocation majestueuse de la nuit et un hommage à Strauss.

 

Après la nuit, nous sommes invités à assister à un lever de soleil en Mongolie : on entend les vibrations de la vièle à tête de cheval et on voit aussitôt poindre le soleil, tandis que le basson joue un air caverneux qui s'éclaircit peu à peu... un bel hymne au soleil rempli de sensibilité et d'émotion. Une magnifique restitution sonore d'un lever de soleil...

Place à un hommage au musicien Henry Purcell : le basson, d'abord, joue une musique lente, douce, puis on écoute la voix caverneuse et grave du musicien...

Dalaijargal Daansuren nous explique alors ce qu'est le chant diphonique, un monde où les ondes acoustiques diffractent, s'assemblent et se superposent pour créer des tableaux sonores propres aux musiciens interprètes. Il est possible d'imiter ainsi les sons des animaux de la nature, le bruit du vent, le glou glou de la rivière, le bruit de l'ours, d'une cascade ou d'un dragon !

L'artiste nous fait entendre deux vents qui hurlent, et même le vent qui joue "Au clair de la lune." Etonnant !

Enfin, les deux musiciens interprètent encore un morceau créé il y a deux ans : Souvenir de la steppe. Un chant profond, caverneux, lent, puis un air vif, accéléré joué par les deux instruments qui se répondent, puis le sifflement du vent grâce à la voix du chanteur.

La steppe s'anime sous nos yeux : on s'y croirait !

Magnifique moment de dépaysement et d'évasion !

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2024/07/voyage-musical-en-mongolie.html

 

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