La gauche vient à Nicolas Sarkozy ?

par Jean Claude BENARD
lundi 16 octobre 2006

 A Périgueux à l’issue de son discours fleuve, Nicolas Sarkozy déclarait

"Et je veux m’adresser aussi à tous ces électeurs sincères de la gauche, qui sont à gauche parce qu’ils ne peuvent se résoudre à l’ordre immobile mais qui ne peuvent accepter le discours si archaïque du Parti socialiste"

"Je veux dire à ces électeurs-là que, pour changer la France, on va avoir besoin d’eux aussi, et que le parti du mouvement, c’est le nôtre, alors que le parti de la conservation et de l’immobilisme, c’est le Parti socialiste."

La démarche de personnalités "engagées à gauche et qui m’ont rejoint me touche profondément et je veux remercier... Pascal Sevran d’être parmi nous."

Allons bon, après avoir appelé à voter pour Jacques Chirac en 1995, ce qui était, nul n’en doute, un réflexe de gauche, Pascal Sevran se rallie au candidat Sarkozy.

Dites-nous, monsieur Sarkozy, vous en avez encore beaucoup, des leaders d’opinion de gauche comme M. Sevran à nous proposer ?

C’est vrai qu’on a les Malraux qu’on peut !

Si nous comptons bien, cela fait deux fois que votre nouvel ami de gauche soutient un candidat de droite, et cela nous l’indiquerait plutôt de la tendance... opportuniste.

Vous souhaitez, M. Sarkozy, que les Français vous choisissent pour vos idées, mais vous choisissez décidément assez mal vos amis du showbiz : Johnny Hallyday, toujours en attente de changer de nationalité, Doc Gyneco qui oublie de déclarer ses revenus, et maintenant un « socialiste » d’opérette.

A défaut du sérieux dont vous avez fait une philosophie, vous nous aurez offert, en nous présentant ces « stars », un assez joli moment de rigolade, et pour cela, je ne vous en tiens pas rigueur.

Ma seule question sera la suivante : avez-vous d’autres pointures de ce type en réserve ? Si c’est oui, cela nous permettra de sourire un peu entre deux actualités catastrophiques.

De cela, soyez remercié.

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