Serre littéraire
par Reporter
samedi 17 septembre 2005
Bonne nouvelle, il va faire un week-end froid sur Nancy. Les auteurs coincés sous le chapiteau du Livre sur la Place ne devraient pas avoir trop chaud : la régulation viendra du ciel et non de la serre littéraire qui pousse chaque année à Nancy depuis 27 ans.
Dès aujourd’hui, le curieux sentait bien qu’il y avait déjà un coup de chaud à l’intérieur. Pourtant ce n’est pas encore l’affluence du week-end, que ce soit en lecteurs intéressés ou en auteurs. A parcourir les allées du salon, nombre de tables croulent sous les livres en attente. Leurs auteurs sourient en photo, sur les jaquettes ou sur les grilles d’exposition. Mais il n’y a pas grand monde à l’emplacement indiqué par leur nom. Ces messieurs et dames, qui se précipitent à Nancy, selon Dédé le Maire, au nombre de 350, attendent la période plus favorable du week-end. Tant qu’à rencontrer le lecteur, autant que cela se fasse en masse ?
Bernard Pivot a expliqué aussi pourquoi il était ravi de pouvoir enfin fréquenter les foires aux livres :
Avant, quand je m’y promenais, je n’y rencontrais que des auteurs que je n’avais jamais invités. Il y avait de la gêne chez eux et de la gêne chez moi.
Libre de toute Apostrophe, il peut prendre la présidence d’un salon, proposition faite par Madame Dédé avant même qu’il n’occupe un couvert à l’académie Goncourt. Oui, un Goncourt a un couvert, et non un fauteuil, réservé à l’Académie. D’une manière ou d’une autre, la littérature nourrit toujours son homme.