L’Union européenne dans le monde : Mode de vie
par Pierre Bilger
dimanche 15 mai 2005
Le troisième et dernier tableau que je propose à votre réflexion regroupe quelques unes des données collectés par Dominique, relatives directement ou indirectement au mode de vie. Vous pouvez y accéder en cliquant sur la vignette qui figure au bas de cette note :
- Les chiffres portant sur l’espérance de vie sont voisins et supérieurs à 70 ans pour l’Union européenne, les Etats-Unis, la Chine et le Japon, la palme revenant à ce dernier pays avec presque 78 ans. En revanche, l’Inde et la Russie connaissent des espérances de vie, plus courtes d’une dizaine d’années. Bien entendu ces chiffres qui remontent à 1999 se sont certainement améliorés depuis lors.
- Beaucoup plus intéressants sont les chiffres fournis par Dominique sur la consommation d’énergie par tête d’habitant, chiffres au demeurant rarement mis en évidence. Le gaspillage d’énergie américain et, dans une moindre mesure, russe et japonais apparaît patent. L’Union européenne affiche un comportement plus raisonnable. En revanche la perspective potentielle de voir la Chine, l’Inde et le Brésil rejoindre les niveaux de consommation occidentaux constitue une menace pour l’équilibre économique et politique de la planète qui ne saurait être prise à la légère.
- Les données relatives aux téléphones mobiles et aux ordinateurs personnels parlent d’elles-mêmes. L’Union européenne n’est pas mal placée, même si la diffusion des ordinateurs personnels restait encore en 2002 en retard par rapport à celle qui prévalait aux Etats-Unis et au Japon. Le retard de la Chine, de l’Inde, du Brésil et de la Russie, pour n’être pas surprenant, est néanmoins significatif du potentiel de progrès que l’industrie de l’informatique et des télécommunications a encore devant elle.
Au terme de cette analyse en trois épisodes, je mesure son caractère
artisanal. Telle quelle, elle me convainc cependant de l’intérêt de
considérer l’Union européenne comme un tout quand il s’agit de
réfléchir aux grandes options de politique économique, sociale,
industrielle et scientifique. Avons-nous suffisamment pris conscience
que la création du marché unique et, pour partie, la constitution de l’eurogroupe, que nous le voulions ou non, ont radicalement modifié le cadre dans lequel doivent s’inscrire les décisions correspondantes ? C’est à l’aune de l’Union européenne dans son ensemble qu’il faut désormais les apprécier.
Imaginer
que la France à elle seule puisse changer le cours politique et
économique de ce vaste ensemble constitue une vue de l’esprit. Nous ne
serons plus jamais seuls et nous devrons toujours tenir compte des
autres et compter sur d’autres pour avancer. Faut-il s’en plaindre ou
au contraire s’en féliciter comme d’une opportunité pour faire
progresser l’esprit humain et européen ?
Annexe : Download union_européenne.xls