Mastectomies en tout genre
par Rémy Mahoudeaux
vendredi 9 mai 2025
Un X attire mon attention en ce 8 mai, celui de Sophie Audugé de SOS Éducation1. La HAS, Haute Autorité de santé, un aréopage de bac+beaucoup adoubés par une autorité politique exempte de tout conflit d’intérêt et soucieuse du bien commun, va homologuer comme traitement de la dysphorie de genre la double mastectomie à partir de 16 ans. Soit l’ablation des seins comme remède à des adolescentes qui souffrent d’un trouble psychique. Une opération chirurgicale irréversible qui interdit la possibilité d’un futur allaitement et prive la personne d’une zone érogène. Les activistes trans dénonceront comme transphobes tous ceux qui, comme moi, s’insurgent.
C’est comme pour les chasseurs des Célèbres Inconnus. Il faut séparer le bon grain de l’ivraie. Il y a les bonnes mutilations féminines, comme celle promue par les doctes de la HAS, et les mauvaises, comme l’excision.
On peut espérer bien sûr que les chirurgiens vénaux qui pratiqueront de telles opérations le feront dans des conditions d’asepsie meilleures que les lames de rasoir rouillées utilisées en Afrique. C’est une simple litote. Mais est-ce un préalable à l’homologation future de l’excision2 au nom d’une « équivalence culturelle » idéologique et d’une soumission à la bien-pensance teintée d’ethno-masochisme ?
Simple petit rappel. La dysphorie de genre, ça existe. C’est une affection psychique. Et comme le disait Boris Cyrulnik dans Les âmes blessées :
« On ne peut pas soigner une affection psychologique avec des moyens biologiques. Il faut soigner le psychisme par le psychisme. »
Il semblerait que la HAS n’ait pas bien compris, la chirurgie n’étant pas un traitement psychique, à mon humble connaissance.
Il y a bien sûr un phénomène inquiétant : de plus en plus d’adolescents se disent transgenres. Le mal-être de l’ado moderne, induit par des bouleversements physiologiques normaux et passagers, trouve-t-il ici un exutoire, une amorce de solution ? Ou faut-il identifier un simple mimétisme ? Ou encore l’effet d’un conditionnement social ? Ou enfin le recrutement par des sectes de transactivistes ? Il n’y a sans doute pas de raison unique, mais la complaisance officielle envers les lobbys LGBT doit y contribuer, et le déni face au caractère sectaire du transactivisme aussi.
Il est tout de même frappant que, quand même la très progressiste Angleterre ferme la clinique Tavistok, « pionnière » dans le « traitement » des enfants et adolescents transgenres, la HAS s’engouffre dans cette impasse. Qu’il est insupportable de voir des godons avoir raison avant nous !
Ce n’est pas la première fois que des médecins érigeront en normes des pratiques intrinsèquement malignes. Nous avons tous en souvenir une injection génique expérimentale dont les bénéfices sont exclusivement capturés par BigPharma et ses relais de corruption, et les risques encore minimisés, cachés, niés, occultés grâce à ces mêmes relais. Comment ne pas penser à Alexandre Soljenitsyne et son :
« Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons, et pourtant ils continuent à mentir. »
Alors bien sûr, même sans grande illusion face à la corruption de ce pays de shadoks, comme de simples pots de terre contre un pot de fer, nous pouvons dire que nous ne sommes pas dupes, signer des pétitions et faire savoir coram populo que des médecins fantoches souhaitent mutiler des jeunes. En espérant qu’un jour la table soit renversée, et le plus tôt possible.
1 https://x.com/AudugeSophie/status/1920073810121773472
2. Ce que j’écrivais il y a presque 10 ans. https://x.com/remseeks/status/1863892200574079237