Galouzeau le dauphin

par Alain Hertoghe
vendredi 16 septembre 2005

’Je me voyais déjà en haut de l’affiche. En dix fois plus gros que n’importe qui (et surtout que Nicolas Sarkozy) mon nom s’étalait...’

En survolant l’Atlantique pour regagner sa douce France, Dominique Galouzeau de Villepin, aurait, selon une hôtesse de l’air, fredonné la chanson d’Aznavour pendant son sommeil. Il faut dire que le ’dauphin de la République’ a vécu un séjour new-yorkais de rêve dans l’enceinte de l’ONU. Il a dîné avec Kofi Annan, serré la main à George W. Bush et une journaliste du quotidien arabophone Al-Hayat l’a appelé ’Mister President’ lors de sa conférence de presse.

Galouzeau le dauphin, l’homme dont les discours historiques à l’ONU ne changent pas le cours de l’Histoire, attend certainement avec gourmandise de voir la tête du petit Nicolas au prochain conseil des ministres. Déjà que le patron de l’UMP avait dû supporter de regarder, impuissant, ’le présidentiable qui ne veut pas devenir président’... présider le conseil précédent pour cause d’indisponibilité du chef de l’Etat... Avec le roi Jacques, ils vont bien rire, et peut-être pas seulement sous cape.

Evidemment, à l’étranger, on se demande qui pilote actuellement l’avion France ? Difficile de leur répondre, car nous ne le savons plus très bien nous-mêmes. Qu’ils se rassurent toutefois, car, avec ces deux-là, les vaches françaises sont très bien gardées.

Au Mexique, cela leur fait en tout cas tout drôle de voir le futur ex-président Chirac ressusciter la pratique du ’dedazo’, en vigueur au temps de leur parti presque unique. Avant l’alternance démocratique de 2000, il était en effet d’usage que le président mexicain ’désigne du doigt’, au sein du parti au pouvoir, le candidat à sa succession. Et celui-ci gagnait évidemment les élections...

A Monaco, le pays d’Albert, Caroline et Stéphanie, ils sont aussi un peu surpris. Dans la principauté, il n’y a ni pétrole ni idées, mais pour les people, ils étaient, jusque-là, imbattables. Alors, avec Marie Galouzeau qui pose dans Elle et son frère Arthur qui se comporte aussi en enfant modèle (pour une griffe italienne), ils craignent que la dynastie chiraquienne fasse de l’ombre à celle des Grimaldi.

Peu importe. Ce qui compte, à nos yeux, comme le déclame si bien notre dauphin préféré, c’est la grandeur de la France ! Et sur ce terrain, nous sommes servis...

PS : Pour en savoir plus sur l’origine du nom du ’dauphin de la République’, je vous invite à cliquer sur ce lien.


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