Bolcho Attitude

par Alain Hertoghe
lundi 26 septembre 2005

Chassez le naturel, il revient au galop ! A peine Dominique Galouzeau de Villepin commence-t-il à engranger dans les sondages les bénéfices de sa ’Matignon Attitude’ (sobre dans le discours et modeste dans la méthode), que, de son for et fol intérieur, ressurgit le Don Quichotte des Gaulles.

Mais est-ce la faute de notre barde de la République si son ennemi intime préféré, l’Américain, s’en prend à nouveau à la France ? Car ne nous y trompons pas : la décision récente de la multinationale Hewlett-Packard (HP) de supprimer 1.240 emplois sur notre territoire na-tio-nal équivaut à un coup de poignard dans le dos, alors que le général Galouzeau mène sa dure bataille pour l’emploi. Quant on pense que les Ricains nous avaient reproché d’être de mauvais alliés dans la crise irakienne...

Il était donc bien normal que notre social-patriote en chef exige de l’entreprise américaine le remboursement des aides publiques françaises qu’elle a reçues. Tout comme il était normal que son second, le colonel Jacques Chirac de Corrèze, réclame l’intervention de l’inutile de Bruxelles, José Manuel Durao Barroso, président de la Commission européenne.

Aucune base légale n’existe pour faire rembourser Hewlett-Packard ou intervenir la Commission ? Même les syndicats n’en demandaient pas tant ? Même la gauche et la gôche-de-la-gôche n’en demanderaient pas plus ? Le patronat lève les yeux au ciel et la majorité n’en croit pas ses oreilles ? Les investisseurs se prennent à rêver de Chine ? Voilà bien la preuve que le seul déclin français est celui du volontarisme. Il était plus qu’urgent que Superbolcho sorte sa Rossinante des écuries de Matignon et l’enfourche !

Car l’ennemi mondialo-libéral doit savoir que le général Galouzeau peut ne pas en rester là. Il peut exproprier et nationaliser HP-France, voire embastiller ses dirigeants locaux jusqu’à ce que son quartier général ordonne d’embaucher plutôt que de débaucher. Si la Commission européenne se montre capitularde, la France peut saisir le Conseil de sécurité de l’ONU. Et que personne n’oublie, chez Hewlett-Packard, nos sous-marins nucléaires d’attaque : le siège social du Delaware et le siège d’exploitation de Californie sont à portée de nos missiles...

Ah ! Cela ne se passera pas comme ça, foi de Superbolcho !


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