Un petit roi humilié

par olivier cabanel
jeudi 3 mars 2022

L’information a largement été négligée par les « grands » médias, et pourtant, elle méritait largement le détour.

Lorsque, récemment, Macron avait demandé a rencontrer une nouvelle fois, l’autocrate russe, tout ce que nous avons vu, c’est le président français à l’autre bout d’une table en marbre blanc de 5 mètres de long face à Poutine

Il y avait pourtant bien mieux à analyser, et c’est ce qu’a fait Idriss Aberkane, un journaliste de YTB dans une courte vidéo.

Il fait le constat cruel de toutes les humiliations subies sans réaction par Emmanuel Macron.

Quelles sont-elles ?

Comme le dit le journaliste, Poutine a voulu montrer au monde entier le mépris ostensible qu’il affichait vis à vis de son interlocuteur français.

La règle admise par tous les parlementaires est que l’on doit accueillir le représentant d’un pays en lui accordant de multiples attentions protocolaires.

1) il doit être attendu à l’aéroport comme tout chef d’état qui se respecte.et ça n’a pas été le cas...ni tapis rouge, ni marseillaise, ni le chef de l’état qui le reçoit : c’était déjà une grosse insulte, comme l’affirme le journaliste.

Dès l’instant ou des caméras, des journalistes sont là, l’arrivant doit s’attendre à ce que son rang protocolaire soit respecté…

ce n’est pas tout, et ça a été le début d’une longue série d’humiliation.

2) Plus tard, arrivant devant le palais présidentiel russe, Macron a été reçu par une entrée dérobée, très discrètement, sans salut militaire, ou sabre arboré : nouvelle insulte protocolaire.

3) Poutine n’est pas là, et attend Macron tout au fond d’une grande pièce, sans venir à la rencontre du chef de l’état français, et sans le saluer, comme il est de coutume, obligeant Macron à s’asseoir tout au bout d’une grande table tout en longueur.

4) à la fin de l’entretien, c’est Poutine qui y met fin tout seul, quittant la table, sans dire au revoir à qui que ce soit, et encore moins au président français, forçant Macron a le suivre à distance, quelques mètres derrière lui, donnant l’image d’un président « petit enfant »…

mais le pire est à venir.

5) un magazine polonais a profité de la situation pour exhiber en première page Macron, sur les genoux de Poutine, recevant une belle fessée.

Poutine à clairement démontré que, s’il avait accepté de recevoir Macron, c’était uniquement pour l’humilier. vidéo

Il reste la question qui fâche, pourquoi aucun média français n’a évoqué cette rocambolesque situation ?

On est aux antipodes du récit fait par le président français, lequel s’est toujours présenté comme celui qui a tenté à plusieurs reprises une médiation, afin d’empêcher la guerre.

Ce qui n’a pas empêché un journaliste de France Inter, Pierre Haski en l’occurrence, de tisser des lauriers au président français, déclarant : « ... il pousse même le paradoxe à revendiquer la poursuite de ce dialogue pendant la guerre (…) c’est évidemment une réponse à ses détracteurs, aussi bien ceux qui qualifiaient de naïf son dialogue avec Poutine...  ». lien

Récemment encore, lors de son allocution du 2 mars, Macron fait semblant d’avoir les cartes en main, déclarant : « je resterai en contact autant que nécessaire avec le président Poutine pour le convaincre de renoncer aux armes...  ». lien

Cet aveuglement a continué avec la déclaration de Macron, suite à la rencontre, lequel a affirmé avoir obtenu du président russe « qu’il n’y ait pas d’escalade ». lien

Mais est-ce qu’il y croit encore, ou est-ce une posture pour sauvegarder l’image d’un président qui va se représenter face aux français pour un nouveau mandat ?

Comme dit mon vieil ami africain : « tous les morts ne sont pas sous terre, l’humiliation est pire que la mort  ».

Le dessin illustrant l’article est de Scalpa

Merci aux internautes pour leur aide précieuse.

Olivier Cabanel

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