Écrire un rapport au Parlement européen : frustrant, mais utile

par benoithamon
vendredi 18 novembre 2005

Lundi, au Parlement européen, j’ai bouclé la rédaction de mon rapport sur le FMI.

Commence maintenant la phase la plus cruciale, celle de l’examen, par mes collègues de la commission Affaires économiques et monétaires, de mon texte.

Écrire un rapport de cette sorte est un exercice à la fois utile et frustrant.

- Frustrant, car la partie « dure » du rapport, qui exclut l’exposé des motifs, ne pouvait pas dépasser 6000 signes. J’ai obtenu une rallonge de « 2000 signes » après négociation avec mon groupe politique (PSE). Si le règlement intérieur du Parlement européen encadre strictement la longueur des rapports, il octroie cependant à chaque groupe politique un « rab global » de signes, qu’il revient à chacun d’entre eux de redistribuer selon l’intérêt des sujets. Cette rallonge bienvenue m’a permis de répartir mes propositions en 8000 signes. Il demeure pourtant frustrant de balayer un sujet aussi vaste et important que la politique et la gouvernance du FMI en trois pages de recommandations.

- Mais l’exercice n’en demeure pas moins intéressant et utile. Il oblige à la concision. Il exclut les digressions pour concentrer le contenu du rapport sur des points de résolutions brefs et clairs.

Dans un rapport du Parlement européen, tout est amendable, sauf l’exposé des motifs, qui appartient exclusivement au rapporteur. L’essentiel ne tient pas dans ce préambule, mais dans la résolution soumise au débat et aux amendements des parlementaires. Le rapport porte votre nom. Cependant, si au terme des débats, la version adoptée par le Parlement en séance plénière heurte le rapporteur, celui-ci peut demander à ce que son nom soit retiré du rapport.

Le rapport est, depuis ce matin, entré dans la lourde tuyauterie des services de traduction, et sera livré aux parlementaires dans quinze jours, dans leurs langues respectives. A suivre...

 

 


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