Aurons-nous un jour un véritable Etat de droit en France ?

par moderatus
jeudi 5 juillet 2018

 

Un tragique incident à Nantes, quartier du Breil un homme de 22 ans dans une voiture signalée suspecte refuse d'obtempérer à un contrôle policier, il tente de s'enfuir, fait marche arrière, heurte un policier, un autre policier tire sur le véhicule, le jeune homme est tué.

L'individu, connu des services de police, faisait l'objet d'un mandat d'arrêt lié à des vols commis en bande organisée et son véhicule avait été mis sous surveillance pour avoir servi au trafic de stupéfiants.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/jeune-tue-par-la-police-a-nantes-ce-que-dit-le-rapport-d-intervention-04-07-2018-7806690.php

 

Alors bien sur c'est très grave, il y a un mort, bien sur, une enquête de la police des polices s'impose, y a-t-il eu une bavure ? y a-t-il légitime défense ou pas ?

Si il y a eu bavure, elle doit être et sera sanctionnée. On doit attendre l'enquête pour connaître la vérité.

 

Maison des associations en feu

 

Mais dans certaines villes, cela ne se passe pas comme cela, on n'attend pas le résultat de l'enquête. C'est l'explosion immédiate, c'est l'émeute, dans certains quartiers. Des individus cagoulés brûlent tout et n'importe quoi, des voitures, des écoles, des mairies, des bâtiments publics, des commerces, on casse tout ce qui tombe sous la main, on agresse la police.

L'enquête, on n'en a rien à faire, la justice ce sont certains jeunes des quartiers qui décident comment l'appliquer et décident de qui a raison, pas besoin d'enquête.

 

Dans ce cas à Nantes, ce drame a été aussi le point de départ d'autres violences urbaines dans d'autres quartiers sensibles de Nantes, à Malakoff et aux Dervallières, Super marché, annexe de la mairie, bibliothèque, voitures, commerces ont été incendiés par des cocktails Molotov, préparés depuis quand ?

Les émeutes se sont poursuivies hier soir, et la marche blanche qui doit être organisée risque de dégénerer.

 

Et à chaque fois, c'est pareil, le scénario est identique. même des incidents beaucoup moins graves donnent lieu à ces violences urbaines qui nous coûtent une fortune, font des blessés dans la police et les émeutiers.

Les populations de ces quartiers vivent dans la violence et l'insécurité qui entretiennent un climat délétère.

 

Et l'état, que fait l'état ? l'état tremble, l'état à peur, l'état plie, rappelez vous Théo visité par notre président par crainte que les quartiers s'enflamment. A Nantes, pas d'arrestation, la rue fait la loi.

L'état ne veut pas agir, le syndrome Malik Oussekine paralyse nos forces de l'ordre. La police, a des ordres, « laisser faire ».

Si l'état de droit se rétrécit comme peau de chagrin, les quartiers de non droit eux se multiplient. Quand un dit de non droit c'est faux, il y a une loi dans ces quartiers, celle des caïds et des trafiquants. Quartiers pour certains interdits à la police, des quartiers de non France.

 

Il y a 4 niveaux d'insécurité pour désigner ces quartiers, le niveau le plus critique étant le niveau 1

 

Niveau 1 : QSN (QUARTIERS SENSIBLES DE NON-DROIT) : Quartiers où règnent les bandes et la délinquance avec des faits de violences urbaines, fusillades ou règlements de comptes et trafic en tout genre. Ce sont les quartiers les plus chauds de France considérés comme des zones de non droit.

Plus de 70 quartiers sont catalogués niveau 1.

 

Parler des quartiers sensibles ce n’est pas stigmatiser des populations mais au contraire dénoncer l’abandon dans lequel on laisse ces populations qui sont les premières à souffrir de ces zones de non droit, de cette délinquance, de cette violence pratiquées par une minorité.

Les premières victimes sont les gens qui y habitent, qui pour la plupart voudraient vivre paisiblement et qui n’ont pas les moyens de partir, aller vivre ailleurs ! Elles n’ont d’autre choix que de subir la loi des gangs, des dealers, des extrémistes.

La reconquête de ces quartiers passe par d'autres mesures que le doublement des classes de CP, mesure indispensable certes, mais ridiculement insuffisante. Le plan Borloo a été balayé d'un revers de main par Macron pour qui les problèmes de l'Europe sont prioritaires par rapport aux missions régaliennes de l'état qui sont d'assurer la sécurité, éviter les violences et donner les moyens à la justice afin qu'elle puisse fonctionner correctement.

Tant que l'état ne prendra pas toutes les mesures pour reconquérir ces territoires perdus de la république, la violence, les émeutes, les trafics d'armes et de drogue continueront de se développer et de rendre le vivre ensemble de plus en plus improbable..

 


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