En FRANCE, les DETTES sont indissociables et complémentaires de l’EPARGNE !

par hugo BOTOPO
mardi 16 avril 2024

La "DETTE PUBLIQUE" de la France alimente des PEURS viscérales pour les Français : les économistes, les financiers et la gent politique sont les chantres d'une catastrophe prochaine, sauf à prendre des mesures drastiques de "serrage de ceintures" pour augmenter les recettes et diminuer les dépenses. Nous serions même ménacés de sanctions financières (d'amendes) par la gouvernance des eurocrates, si des mesures sévères ne sont pas prises. Et pourtant le Japon est dans une situation pire que la nôtre et il se porte bien ! Car il dispose de la forte épargne des Japonais ! La dette publique française permet de recycler la forte épargne des Français. Les critères de bonne gestion sont à rechercher dans l'équilibre souhaitable des comptes extérieurs de l'économie française, dans la balance -à équilibrer- des échanges de biens, de services, de revenus financiers ! Il est aussi indispensable de montrer que les critères de bonne gestion et de formation de l'épargne, mise en oeuvre par l'Allemagne, ne sont pas applicables par la France, pour des raisons qui sont spécifiques à l'Allemagne. Par contre, il existe des voies simples pour améliorer nos comptes publiques  : elles reposent essentiellement sur la confiance et sur une volonté assumée ! Et surtout pas sur une récession auto-imposée !

 L'INSEE publie séparément d'une part, les balances commerciales des échanges de biens, de srvices et de revenus financiers entre la France et les pays tiers, et d'autre part, les comptes publics (Etat, collectivités territoriales et Administrations à compte non intégré) sans faire le bilan des évolutions de l'épargne des Français (comptes, livrets, assurances-vie, actifs financiers, immobilier, actions et obligations). La position saine, normale ou catastrophique de la France et donc des Français, résulte des confrontations des différents soldes ci-dessus évoqués !

Les politiques économiques, financières et sociales menées depuis plus de 40 ans par les élites politiques, les grandes entreprises et le monde syndical, ont entraîné l'économie française et la situation du monde du travail dans une spirale de destruction (et non pas de regénération) des activités de production créatrices de richesses, sans que les services spécifiques de l'économie française puissent palier les destructions de richesses industrielles et agricoles !

Nous allons donc d'abord analyser :

- les comptes publics de l'Etat et des Administrations,

- les balances commerciales des échanges de biens, de services, de revenus et échanges financiers,

- les comptes regroupant les différentes épargnes des Français.

 

1- Comptes publics état et administrations publiques, en 2023, selon INSEE (note du 26/03/2024)

1-a- Dépenses publiques 2023 : (en milliards d'euros)

+ Fonctionnement :                     516,8    dont rémunérations : 346,2

+ Intérêts de la dette :                  50,1

+ Prestations sociales :                709,9

+ Transferts et subventions :         208,5

+ Actifs non financiers :                122,1    dont investissements : 119,7

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TOTAL  DEPENSES 2023            1607,4 milliards d'euros           (1550,7 en 2022)

 

soit 1607,4 / 2800 = 59,8 % du PIB

 

1-b- Recettes 2023 :  (en milliards euros)

+ Ventes et autres recettes             120,6

+ Impôts (revenus, TVA...)             822,1

+ Revenus sur la propriété              18,4

+ Cotisations sociales effectives      413,3

+ Impôts en suspens                      - 4,4

+ Autres  recettes                           83,5

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TOTAL  RECETTES 2023            1453,4 milliards d'euros           (1425  en 2022)

soit 1453,4 / 2800 = 51,9% du PIB

 

BESOIN de FINANCEMENT  pour 2023    154 miliards d'euros          (125 en 2022)

soit 154 / 2800 = 5.5 % du PIB

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Une simple analyse visuelle montre que le déficit 2023 (besoin de financement) s'est fortement aggravé :

passant de 125 Md€ en 2022 à  154 Md€ en 2023, alors que sa réduction était prévue dans le budget 2023 !

Ce qui augmente cnsidérablement la dette publique et inquiète un gand nombre d'observateurs économiques et politiques !

Dans cette première analyse , apparaît aussi un énorme écart entre les recettes de cotisations sociales (413,3 Md€ soit 14,76 % du PIB) ) et les prestations sociales versées (709,9 Md€ soit 25,35% du PIB) : une analyse des comptes de la Sécurité Sociale explique la différence :

Les budgets de la SS de 2022 et 2023 présentent des dépenses et recettes de l'ordre de 590/600 Md€, avec des déficits de 20 à 10 Md€., pour toutes les branches cumulées. Il y a donc sur les recettes un écart de 180/190 Md€ : 

Cet écart correspond aux compensations de l'Etat (prélevées sur le compte "prestations sociales") sur les allègements et dégrèvements accordés par les pouvoirs publics (sur les bas salaires et sur certaines entreprises) !

Les régimes spécifiques (CIPAVprofessions libérales...SNCF retraites complémentaires AGIRC, ARCCO) ont des caisses privées qui gèrent leurs cotisations (surtout pour les retraites) elles ne rentrent pas en ligne de compte dans les comptes publics de l'Etat. Les régimes systématiquement en déficit (SNCF...) demandent l'aide financière de l'Etat, alors que les régimes bien gérés et avec des provisions cumulant les excédents, sont "attaqués" par le Gouvernement qui voudrait les faire rentrer dans le régime général afin de faire main basse sur les excédents ! Cependant ces régimes spécifiques sont tout ou partie obligatoires et il est difficile de les intégrer aux comptes de la SS pour définir le pourcentage de PIB affectés "aux prélèvements sociaux obligatoires" !

Les assurances contre le chômage (UNEDIC) ne sont pas intégrées à la SS et à ses comptes publics. Toutes les professions ne sont pas affiliées aux ASSEDIC-UNEDIC ; la difficulté d'intégration dans "les prélèvements sociaux" en France, est encore plus compliquée !

Remarques pour les entreprises :

-R-1- Les charges sociales, stricto sensu, pour les entreprises (salariés plus employeurs), sont minorées par les allègements et les exonérations accordés par les gouvernements, et plus particulièrement sur les hauts salaires dépassant le plafond de la SS (43994€/an ou 3666€/mois) exonérés de certaines cotisations obligatoires.

-R-2- La TVA est un impôt sur les produits consommés qui n'impacte pas les coûts de production !

-R-3- Les cotisations de SS (maladies.... et retraites) sont en grande partie des "salaires différés" et non pas des impôts : privatiser l'ensemble des systèmes de protection sociale et de retraites, ne les supprimerait pas et ne dispenserait pas les entreprises d'y contribuer : aux USA, les entreprises les plus dynamiques, à la recherche de personnels performants, se sentent obligées de mettre en avant leurs contributions aux caisses d'assurances maladies et accidents, et de retraites (pour les meilleures) ! Si la protection sociale est entièrement privatisée, alors les salaires devront être augmentés en conséquence ; les bas salaires ne bénéficeront plus des prises en charges partielles des cotisations affectées à leur salaire brut actuel d'où soit une baisse des revenus nets des travailleurs à bas salaires, soit un coût majoré pour les employeurs pour conserver la même protection sociale, soit une protection sociale dégradée (comme pour les travailleurs "au noir" ).

 

 2- Les balances des échanges extérieurs de biens, de services et de revenus financiers en 2023

Les déficits des comptent publics et l'aggravation de la dette publique de la France sont importants selon les critères usuels de l'UE. Et les "déblateurs politiques, économiques, financiers et journalistiques" crient et pronostiquent un effondrement de la France et des Français ! Est-ce vraiment une certitude ? 

Le Japon depuis la fin de la guerre, a vu sa population travailler avec acharnement pour reconstruire le pays dévasté et bâtir une économie resplendissante surtout dans les technologies nouvelles. Les budgets publics japonnais sont sytématiquement en déficit et le cumul des dettes (dépassant parfois plus de 200 % du PIB) est nettement supérieur à celui de la France : et pourtant ce pays ne subit pas les foudres des Agences Internationales de notation, car il (ses banques et entreprises) est même un grand fournisseur de capitaux (il détient une part importante de la dette publique américaine !). Le Japon, jusqu'au bondissement des coûts internationaux de l'énergie (pétrole et gaz ), présentait systématiquement une balance commerciale largement excédentaire, la population japonnaise produisant beaucoup plus qu'elle ne consommait, épargnait et son épargne déposée (à taux zéro) dans la Poste du Japon, était utilisée pour combler les déficits publics, avec cependant un "tour de passe-passe financier" : les excédents commerciaux sur l'étranger (en grande partie sur les USA) étaient comptabilisés en dollars que les entreprises déposaient dans la "Bank of Japan". Cette dernière d'une part en plaçait une partie aux USA, tout en transformant virtuellement ou scripturalement en yens la totalité pour les entreprises et les épargnants : il y avait création de monnaie adossée à des dollars déposés ou placés à l'étranger ! C'est une manipulation autorisée par la finance mondiale (reprise ensuite par la Chine). 

Pour la France, les Agences de notation financière pèseraient sur l'économie française, même si après la dernière dégradation des notations de la France, le Trésor Français a continué à emprunter avec des taux inchangés ! Si la situation financière de la France était vraiment catastrophique les taux d'emprunts auraient remonté sans attendre la publication des Agences : alors qu'en est-il vraiment ?

Depuis plusieurs décennies la balance commerciale des biens est déficitaire de l'ordre de 50 à 70 Md€ (les valeurs antérieures à une décennie étant corrigées des inflations anuelles successives). Mais avec la flambée internationale des prix de l'énergie, consécutive aux boycott des fournitures de gaz et de pétroles russes au printemps 2022. Or la balance des services (tourisme et ingénièrie) était excédentaire de l'ordre de 20 à 30 Md€, et la balance dite des revenus financiers (rapatriement des dividendes, intérêts des prêts à l'étranger, coût des emprunts à l'étranger) également excédentaire d'environ 10 à 20 Md€, il en résultait un résultat global assez proche de l'équilibre, le plus souvent légèrement négatif).

Mais en 2022, la fambée des coûts de l'énergie importée, a fait grimper le déficit commercial des biens à 164 Md€, après déjà une hausse en 2021 consécutive à la mise en arrêt d'usines et entreprises provoquées par l'épidémie de Covid 19, sans hausse du tourisme et des services ; malgré ces contraintes le déficit public de la France n'était que de 125 Md€. D'où après le retour progressif à une situation "normale" on s'attendait à une baisse du déficit public !

Enfin, en 2023, l'économie française repart et sa balance commerciale profite d'une baisse relative des coûts d'énergie : la balance commerciale des biens réduit son déficit à 99,6 Md€ ! C'est appréciable mais encore supérieure aux valeurs antérieures à 2020 (année de la flambée initiale du Covid 19). Le solde des services (+ 31 Md€) est en baisse ainsi que le solde des revenus (+17,3 Md€) en forte baisse sur 2022 (+31,4 Md€ où les recettes du transport maritime étaient en forte hausse). Selon INSEE la balance courante serait de -34 Md€ après -54 Md€ en 2022. En 2023, le vrai déficit de la France vis-à-vis de l'étranger se ramènerait à - 34 Md€ (un peu plus que 1% du PIB au lieu de 2% en 2022). Il faut cependant tempérer du fait que les revenus du tourisme sont difficiles à cerner avec précision ! Son financement n'a rien à voir avec les 300 Md€ que le Trésor devrait emprunter en 2024 pour couvrir le déficit 2023 et les remboursements d'emprunts arrivant à échéance : les emprunts étant naturellement sur l'étranger puisque la "France est au bord de la ruine financière" !

 

 3- Prise en compte de l'épargne des Français 

Les Français affectent une partie importante de leurs revenus à l'épargne :  24 % pendant le Covid et environ 20% en 2023 (15% dans les années de bonne activité). Cette épargne est constituée par l'immobilier (remboursements des annuités d'emprunts) et par des placements (caisse épargne, plans d'épargne, comptes sur livrets, assurance-vie en euros et/ou en actions-obligations, et un peu en placements boursiers,...).

L'encours de l'épargne réglementée est 926 Md€ (au T3 de 2023) soit 15% du patrimoine financier des Français.

L'encours de l'épargne de taux (assurance-vie, obligations en €...) est de 3673.4 Md€ (T3 2023)

L'encours de l'épargne de titres et fonds propres est de 2263.2 Md€  (au T3  2023)

A ces épargnes en numéraires, s'ajoutent les épargnes immobilières, principalement des logements des Français, plus difficiles à comptaboliser car les annuités d'emprunts dues par les acquéreurs ne sont pas uniquement de l'épargne, car il faut retirer le montant des loyers économisés ! Toutefois l'encours du patrimoine des Fançais, dettes d'emprunts déduites, est estimé à 177 200 € par Français, (début 2023) !

Ces différents montants sont à comparer soit à la dette publique 3100 Md € (soit  pour 65 millions de Français, une dette de 4770 €/ Français ) soit au besoin de financement en 2024 pour couvrir la dette nouvelle de 2023 (153 Md€) ou encore de 300 Md€ en tenant compte des emprunts antérieurs arrivant à échéance de remboursemenr.  La situation financière de la France, selon les "experts médiatiques" au pessimisme exacerbé, serait catastrophique avec une France (ou son Etat) au bord de la faillite ! C'est de la manipulation des vérités fondamentales ! Cependant une partie de l'épargne des Français étant placée sur des valeurs étrangères, l'Etat doit alors, en partie, emprunter sur les marchés financiers internationaux. : d'où l'interférence des agences de notation !

On peut remarquer que la dette japonnaise en mars 2023 était de 8140 Md€ soit 6 600 €/Japonnais ; mais la situation du Japon est considérée comme très bonne, malgré les années récentes en déficit commercial (de biens) dû aux arrêts des centrales nucléaires, avec une augmentation des importations de charbon suivi de la flambée des prix du pétrole et du gaz : mais les énormes excédents commerciaux accumulés pendant une cinquantaine d'années sont au moins une dizaine de fois supérieurs aux déficits annuels récents du commerce extérieur de biens ! Et de plus, les autres comptes extérieurs sont excédentaires ! Alors les déficits publics "excessifs" du Japon ne sont en rien comparables au déficit public de la France, sauf pour les observateurs allergiques à toute analyse approfondie !

 

En revenant au cas de la France, il semblerait qu'il y ait quelques efforts à faire pour revenir à des situations globalement équilibrées, avec de petits excédents globaux (biens, services, revenus, finance...), l'épargne des Français étant alors suffisante pour compenser "intrinséquement" le déficit public ! Toutefois le fait que le bilan global 2023 des échanges de biens, de services, de revenus financiers et patrimoniaux, soit négatif (-34 Md€d), la "Maison France" s'appauvrit et il faut réagir !

 

 

ALORS quelles sont les REACTIONS ENVISAGEABLES ?

Suite à la publication des comptes publics 2023, plus dégradés que prévus dans le budget 2023, la volonté de "prendre des mesures" efficaces et sérieuses était unanime, le Gouvernement prévoyant la sélection de mesures permettant d'économiser 10 Md€ en 2024 !  Le dernier rapport de la Cour des Comptes conseillait d'adopter un plan progressif d'économies de 50 Md€/an, réduisant des dépenses et augmentant des impôts !

Avec la prise en compte des élections européennes, le premier Ministre et le chef de l'Etat, se refusent pour l'instant à augmenter les impôts, à rogner les retraites (revalorisation inférieure à l'inflation), sans préciser où les économies seront effectives ! Toutes les actions en cours de programmation (avec inclus10 Md€ d'économies) devant abaisser le taux du déficit à moins de 5% ! Et patatras, le Ministère de l'Economie et des Finances, au vu de prévisions de croissance économique proche de "zéro" et d'une inflation en phase de réduction, annonce que le déficit public 2024 sera nettement supérieur à 5% du PIB ; sinon avec une obligation de 10 Md€ d'économies supplémentaires si l'on veut maintenir le déficit public au niveau de 2023, soit à 5,1% du PIB ! On est donc parti sur 20 Md€ d'économies en réduction des dépenses publiques et en augmentation des recettes. Mais pour l'instant cette suggestion semble repoussée par le Gouvernement et le Président : il faudra attendre, au moins jusqu'aux élections européennespout découvrir le menu des "futures réjouissances" !

-A-Les programmes de serrage de ceinture 

Ces programmes, diversifiés selon leurs préconisateurs, sont à la fois de bon sens (pour une faible partie) et irréalistes quant à leur efficacité sur les comptes publics.

Programmes de bons sens partagés par une très grande majorité et à mettre en oeuvre impérativement :

- lutte contre les fraudes fiscales et sociales du patronat et du salariat (une dizaine de Md€ récoltés en 2023) les estimations des fraudes, selon les auteurs, s'élevant à plusieurs dizaines de Md€.

- suppression d'un grand nombre des milliers de commissions et comités, dont les rapports ne sont pas pris en compte, avec dès maintenant aucun complément de salaire pour les fonctionnaires nommés dans ces commissions !

- suppression de subventions (totale ou partielle), à des entreprises et associations, qui n'ont plus lieu d'être et ne sont que des rentes de situation ! Mais ici il y aura des divergences et de fortes réactions selon les bénéficiaires (et leurs amis !).

- simplification des réglementations et des contrôles superfétatoires, avec réaffectation des fonctionnaires sur d'autres services comme la lutte contre les fraudes et évasions fiscales. Les fonctionnaires aimant bien rester dans leur "corps d'origine" il y aura de fortes résistances individuelles et syndicales.

Programmes classiques, souvent proposés mais avec une efficacité souvent contraire :

Ces programmes d'économies de dépenses publiques et de majoration des recettes, vont diminuer les moyens des acteurs économiques (donc moins de production et de salariés) et des Français (impôts et taxes majorés, salaires, retraites et pensions ne suivant pas l'inflation), donc diminution du PIB en volume. La baisse des revenus des Français va réduire leur pouvoir d'achat : ils vont encore se rabattre davantage sur les "prix bas" des grandes surfaces, obtenus à partir d'importations aux normes douteuses de sécurité alimentaire et de protection de la nature ! D'où plus d'importations et un déficit commercial en augmentation, avec en prime une baisse des recettes de prélèvements sociaux sur les salaires, car ils ne s'appliquent pas sur les importations  ! Les accords commerciaux récents de l'UE avec la Nouvelle-Zélande, le Canada, le Chili, le Mercosur, feront augmenter les importations de produits agricoles à bas prix, avec comme conséquences la dégradation de l'agriculture française et l'augmentation des industries allemandes agro-industrielles (fermes d'élevage intensif (des milliers de vaches par "ferme") alimentées en céréales importées) et industrielles classiques (automobiles et camions, machines et équipements industriels). L'Allemagne qui défend prioritairement ses intérêts (et se moque des intérêts de son concubin dans le couple franco-allemand) fera tout son possible pour que ces accords commerciaux soient mis en oeuvre ! 

Les résultats ne feront qu'enfoncer la France et ce qui reste de son potentiel économique !

 

-B- Les programmes de reconquêtes économiques et financières et d'assainissement des comptes 

Les programmes ci-dessus concoctés par des élites déconnectées des réalités économiques ef financières subies par les Français et par leurs Entreprises, font l'objet de mises en scène et en situation par des communicants qui ne convainquent que la "gente gouvernementale" ! 

Il est possible de prendre le problème de la restauration des comptes publics d'une façon plus élégante et plus efficace  !

Puisque les préconisations d'augmentation des prélèvements (sociaux et impôts) et de diminution des dépenses publiques se traduisent par une réduction de l'activité économique et une augmentation du chômag0 , sans création de richesses supplémentaires, alors il faut INVERSER le logiciel des "sachants" qui nous gouvernent !

Une création/augmentation des richesses produites augmente les recettes publiques (contributions sociales de santé et de retraites, impôts sur le revenu...) et les salaires nets (pouvoir d'achat global). La "balance nationale" s'améliore si une partie des nouvelles richesses est exportée ou si elle se substitue à des importations  ! Notre voisin est un bon exemple.

L'Allemagne qui exporte beaucoup plus de richesses qu'elle n'en importe fait donc payer à ses clients étrangers les charges sociales et impôts de production à hauteur du solde de la balance commerciale : la France "s'honore" de contribuer aux budgets de l'Allemagne par les charges sociales et impôts de production qu'elle paye sur le solde négatif des échanges commerciaux. Dans le "couple Franco-Allemand" la DOT française se transforme en une RENTE annuelle que le partenaire Allemand feint d'ignorer en considérant la France comme un simple partenaire commercial, un client en dépendance, un fournisseur et, surtout pas, un partenaire-concurrent à RESPECTER : il n'y a pas de liens privilégiés dans ce couple fictif ! Avec un déficit de la balance commerciale de l'ordre de 40Md€ (qui a doublé ces dernières années) la France prend donc en charge une quinzaine de Md€ de charges sociales (SS allemande et retraites, et quelques taxes) dans les comptes de l'Allemagne et participe à "la bonne gestion" des comptes publics de l'Allemagne ! Du fait des excédents commerciaux de l'Allemagne vis-à-vis des pays de l'UE (plus de 150 Md€ en année ordinaire) ; l'ensemble de ces pays contribuent au budget de l'Allemagne pour une soixantaine de Md€, montant supérieur à la contribution brute de l'Allemagne au budget de l'UE (40 Md€) ; la contribution nette après les retour sur les fonds européens s'élevant à une dizaine de Md€, les prélèvements globaux sur ses "partenaires européens" d'une cinquantaine de Md€ justifient les leçons de bonne gestion et les réprimandes subies par ses partenaires !!!

Tandisqu'une simple augmentation des dépenses publiques (postes de fonctionnaires, diverses allocations sociales pour les plus démunis...) se traduit par une augmentation de la consommation et seulement un petit retour de taxes grâce à la TVA (en fait un impôt sur la consommation interne, les exportations en sont exonérées). En absence de croissance compensatrice de la production nationale ce sont les importations qui fourniront le supplément de richesses consommées ! D'où une dégradation des comptes extérieurs. Notons que nos grands décideurs n'ont pas prévus d'augmenter volontairement les dépenses publiques ! Quoique ! 

 

COMMENT INVERSER la dérive économique de la France cultivée et revendiquée depuis une quarantaine d'années ?

La part de l'Industrie dans le PIB a été réduite, en quarante ans, de 20 à 10 %, du fait des "chantres de la mondialisation heureuse et bénéfique" (pour Qui ?), celle de l'Agriculture a aussi régressé (par contre elle a progressé en Allemagne !). L'ouverture des frontières sans les mesures de protection prises par les grands (USA : IRA (Inflation Reduction Act), Réactualisation du Glass-Steagall Act, taxes diverses et discriminations sur les subventions aux véhicules électriques...), Chine  : taux de changes fixés par le Gouvernement, subventions opaques...), a été néfaste pour l'économie française, d'autant plus que nos gouvernements successifs ont voulu jouer aux "bons élèves" de l'UE, tandis que l'Allemagne, élément principal de l'UE, joue l'ouverture des frontières (favorable à ses intérêts économiques) avec son soutien aux accords avec le Mercosur, la Nouvelle-Zélande, le Canada (CETA), le Chili.... car ces accords favorisent à la fois ses exportations industrielles et aussi son agriculture industrielle (fermes hors sol de plusieurs milliers de vaches nourries de soja importé....) qui concurrence et lamine l'agriculture à la française !

La France se doit de ne pas être "idiote" et de mener d'abord une politique favorable à son économie, à ses activités industrielles et agricoles, en mettant en place des mesures favorisant les exportations et en mettant en phase les producteurs français de richesses (en biens et services) avec les consommateurs français  : nos élites gouvernementales étant championnes de la communication et des éléments de langage, elles doivent donc se reconvertir au service de la France et des Français : si ellles y réussissent alors ce sera positif pour leur avenir politique !

- le" consommons français" en priorité (comme le font si bien les Allemands avec leurs produits) pour des produits équivalents ; même s'il y a un petit écart de prix, cet écart sera globalement plus que compensé par les rentrées de prélèvements sociaux et par la réduction du chômage (et des aides y afférentes) !

- le soutien effectif aux exportations, (en toute discrétion, à l'unisson avec nos partenaires de l'UE et avec nos gros fournisseurs) permet une augmentation de l'activité, des rentrées supplémentaires de charges sociales et une réduction du chômage !

 

Estimation des gains obtenus par une réduction de 50 Md€ du solde des échanges de biens manufacturés :

Les matières premières, surtout énergétiques (pétrole,gaz) ne sont pas prises en compte car leurs prix ne comportent que peu de main d'oeuvre, donc de charges sociales.

Ces 50Md€ sont la somme des réductions spécifiques des importations et des augmentations des exportations. Ce montant ne comprend pas la TVA car elle est exclue des eportations et ne frappe les importations qu'au niveau des consommateurs des produits importés. En retenant un taux de 40% pour les prélèvements obligatoires des diverses branches de la SS, retraite de base incluse, de taxes et cotisations pour des prestations supplémentaires.... alors :

Aux 50 Md€ correspondent la somme de 20 Md€ pour l'amélioration des comptes publics (c'est la somme souhaitée par le ministre des finances), 

et surtout, une masse de salaires nets d'environ 50% (salaires directs et une partie des salaires des fournisseurs et sous-traitants) soit 25 M€. Les salariés bénéficiaires vont effectuer des achats sur lesquels péseront la TVA et des charges sociales sur les producteurs et vendeurs des produits achetés. Pour une estimation correcte il faudrait tenir compte des moyens antérieurs mis à la disposition des salariés concernés par les 50 Md€ ; mais si ces moyens résultent de prises en charge par la solidarité nationale, alors la réduction induite des prises en charge économisées doit alors être ajoutée au bilan des ressources nouvelles pour les comptes publics. Donc on peut retenir un retour de l'ordre de 10 Md€ pour les comptes publics !

Ainsi, aux 50 Md€ d"amélioration de la balance commerciale (soit 1.8% du PIB), va correspondre 55 Md€ d'amélioration du solde des comptes publics (20 + 25 + 10) ! Pour 2023 le déficit de la SS, toutes branches incluses (pour la partie retenue dans les comptes publics) n'était que de 11 Md€ !

Et cerise sur le gâteau, ces 50 Md€ vont exiger le travail direct d'environ 500 000 travailleurs plus les travailleurs indirects induits : c'est vraiment une forte réduction du nombre de chômeurs !

Au vu des nombres ci-dessus, le Gouvernement pourrait même en retenir une petite partie pour aider les entreprises exportatrices, les gains globaux restant enviables ! 

 

CONCLUSIONS :

La situation des comptes publics de la France n'est pas catastrophque.

Avec une volonté des gouvernants et une remise en cause de leurs méthodologies de gestion, qui fassent confiance aux Fançais et à leur volonté de relever la France, les comptes publics et l'économie française peuvent et doivent être rétablis ! C'est le souhait de tous les Français !

 


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