J. Rendon, l’homme qui a vendu la guerre d’Irak aux médias

par Altiplano
mardi 29 novembre 2005

Le magazine Rolling Stone publie un article passionnant consacré à John W. Rendon, l’homme qui a vendu la guerre (d’Irak) aux médias, et revient sur les stratégies d’influence mises en place par le cabinet de communication que celui-ci a créé en 1981, The Rendon Group.

Dans les mois qui suivirent les attentats du 11 septembre 2001, les États-Unis ont cherché à accréditer la thèse selon laquelle l’Irak de Saddam Hussein détenait des armes de destruction massive. Le ministère de la défense passa un contrat avec le Rendon Group pour diffuser cette fausse information auprès des médias les plus influents. Opération réussie, puisque le 20 décembre 2001, le New York Times consacrait sa une au transfuge irakien qui révèle les 20 sites cachés abritant des armes. L’auteur de cet article était Judith Miller, qui vient de quitter le quotidien new-yorkais à la suite de désaccords avec sa rédaction. Le succès de ce modèle d’intoxication s’inscrit dans la décision du Pentagone de recourir à des "opérations psychologiques clandestines en direction de publics au sein des nations amies (...) afin de présenter sous un jour favorable" la politique états-unienne. Selon un récent rapport, réalisé par le Congrès, le ministère de la défense considère que la "puissance du combat peut être améliorée par des réseaux de communication et des technologies qui permettent de contrôler et de manipuler l’information".
Rolling Stone affirme par ailleurs que "la moitié du travail de la CIA est désormais accomplie par des sociétés privées", dont Rendon, qui est l’une des plus influentes de Washington.
Casus Belli avait consacré, le 27 juillet 2005, un billet à John W. Rendon, le "combattant de l’information"...


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