Proche-Orient : l’analyse crue de Jean-Louis Bourlanges

par Sylvain Rakotoarison
jeudi 26 octobre 2023

« Le Hamas met en scène les pires violences sur les populations dans le seul but d’effrayer et d’intimider : c’est du terrorisme. Le Hamas ne fait la guerre qu’aux civils, c’est la définition même et dans son extension maximale du crime de guerre ! Les fidèles du Hamas n’hésitent pas à appeler non pas uniquement à la disparition de l’État d’Israël, mais à l’élimination des Juifs en tant que Juifs ! C’est l’expression même d’une volonté de génocide porteuse d’un crime contre l’humanité. Face à une telle entreprise. Israël dispose d’un droit absolu à se défendre. » (Jean-Louis Bourlanges, le 23 octobre 2023 dans l'hémicycle).

En application de l'article 50-1 de la Constitution, le gouvernement a choisi d'engager un débat sans vote au sein de l'Assemblée Nationale le lundi 23 octobre 2023 sur la situation au Proche-Orient. Cela consistait en une déclaration de la Première Ministre Élisabeth Borne puis aux réponses des différents groupes politiques.

Ce fut l'occasion pour le gouvernement de revenir sur les faits : « Des centaines de civils ont été massacrés, des crimes abjects ont été commis. Chaque jour a révélé son lot d’atrocités : le meurtre sauvage de jeunes lors d’un festival dans le désert ; les horreurs perpétrées dans des kibboutz, à Be’eri, Kfar Aza ou Réïm ; des femmes, des hommes, des personnes âgées, des enfants enlevés ou brutalement assassinés. Au total, près de 1 400 personnes ont été tuées dans les attaques terroristes de ce mois d’octobre. Et même si 2 otages américaines ont été libérées, plus de 200 personnes sont encore retenues. Parmi les victimes, 30 de nos compatriotes ont été tués et 7 sont encore portés disparus. Cette attaque n’était en rien comparable aux épisodes de violence qu’a malheureusement déjà connus la région par le passé. Le déchaînement de barbarie, commandité et mis en œuvre par le Hamas, montre un changement de nature et d’échelle. Le 7 octobre, c’est une action complexe et préméditée qui a été menée, une action qui visait à atteindre Israël et sa population en leur cœur. » [à ce jour, c'est 4 otages qui ont été libérés et il y a eu 31 Français tués et 9 Français pris otages].

La Première Ministre a insisté sur le fait que ces massacres étaient singuliers et abominables : « Minimiser, justifier, voire absoudre le terrorisme, c’est accepter qu’il frappe à nouveau demain, en Israël, en France ou partout ailleurs. Nous ne devons faire preuve d’aucune ambiguïté face à de tels crimes. Le Président de la République l’a affirmé avec force : Israël a le droit à la sécurité et a le droit de se défendre dans le respect du droit international. Ceux qui confondent le droit des Palestiniens à disposer d’un État et la justification du terrorisme commettent une faute morale, politique et stratégique. Ils ne servent en rien la cause palestinienne. Soyons clairs : les Palestiniens ne sont pas le Hamas ; le Hamas n’est pas le peuple palestinien. (…) En agissant comme il l’a fait, le Hamas a exposé délibérément, de manière criminelle et cynique, toute la population de Gaza. Il utilise les populations civiles comme bouclier humain et met ainsi en péril les espoirs de paix dont les Palestiniens ont tant besoin. (…) C’est une tragédie ; or les tragédies se prêtent mal aux postures et aux indignations à géométrie variable. Il n’y a pas de victimes qu’il conviendrait de pleurer moins que d’autres, pas de vies qui valent moins que d’autres. ».

De tous les orateurs qui ont suivi Élisabeth Borne, il me semble que le plus intéressant était le représentant du MoDem, Jean-Louis Bourlanges, le président de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée Nationale depuis le décès de Marielle de Sarnez (élu président le 27 janvier 2021 et réélu le 30 juin 2022).

Jean-Louis Bourlanges est l'un des responsables politiques les plus brillants de notre République. Agrégé de lettres, IEP Paris, ENA, Cour des Comptes, professeur associé à l'Université Johns-Hopkins de Baltimore, cofondateur de l'UJP en 1966 (l'Union des jeunes pour le progrès, en d'autres termes, les Jeunes gaullistes), il aurait pu avoir une carrière classique de député-maire RPR de Dieppe dès le milieu des années 1980 (ou de Rouen vingt ans plus tard)... s'il n'avait pas été un esprit aussi indépendant. Et l'indépendance, elle ne pouvait pas passer dans un parti qui enrégimentait (RPR ou UMP), d'où son positionnement au sein de l'UDF (puis SDF de la vie politique après l'opposition de François Bayrou à Nicolas Sarkozy). Longtemps député européen (1989 à 2007), il aurait pu devenir ministre dans beaucoup de gouvernements de centre droit s'il n'était pas resté un électron-libre de la vie politique. Le soutien à Emmanuel Macron en 2017 lui a fait retrouver François Bayrou au MoDem et, pour la première fois, lui a donné son premier mandat de parlementaire national aux élections législatives de juin 2017 (qu'il a renouvelé en juin 2022). Ses analyses sur les finances publiques et sur les relations internationales sont très écoutées et très reconnues.

À 77 ans, Jean-Louis Bourlanges a gravi les quelques marches de la tribune de l'Assemblée Nationale avec difficulté, au point de devoir faire une pause, mais lorsqu'il a amorcé son discours, il était tout entier dans cette passion du verbe et de la politique, même si, à l'évidence, il manquait un peu de souffle. J'espère que cette faiblesse physique est passagère et qu'il s'en remettra.

En quoi son discours du 23 octobre 2023 dans l'hémicycle était-il intéressant ? Il a été capable, mieux que d'autres, de bien remettre en perspective l'histoire de la région et aussi, de rester sur le socle des valeurs humanistes : comme disait Élisabeth Borne, il n'y a pas à sélectionner l'indignation, les massacres du Hamas sont un scandale, les bombardements sur la population civile, y compris les enfants, sont une tragédie. Ce recul historique avec perspective lui a valu même les applaudissements de députés insoumis (qui se sont même levés à la fin de son intervention), ce qui n'était pas forcément un cadeau, d'ailleurs.

Le contexte de la situation conflictuelle au Proche-Orient depuis soixante-quinze ans, c'est l'absence d'un État palestinien aux côtés de l'État israélien : « De ce vote solennel [à l'ONU] qui engage la communauté internationale date à la fois le droit imprescriptible du peuple juif à vivre dans un État libre et souverain, et le lancinant problème posé par l’émergence indéfiniment différée de son jumeau palestinien. Israël était né, Ismaël restait dans les limbes ; la tragédie prenait ses marques au cœur d’un Moyen-Orient par ailleurs déchiré par la guerre froide. ».

Il a bien affirmé ce qu'était le Hamas après le 7 octobre 2023 : « Le 7 octobre dernier, cette interminable tragédie a pris un cours décisivement nouveau et d’une gravité exceptionnelle : Israël s’est trouvé confronté à une agression paramilitaire de première grandeur, menée par un Hamas résolu à piétiner tous les principes, toutes les règles, tous les usages régissant les relations entre les peuples, que ceux-ci soient en guerre ou en paix. Si les mots ont un sens, il est clair que l’agression conduite par le Hamas est à la fois terroriste, constitutive d’un crime de guerre généralisé et adossée à un discours à caractère génocidaire assumé. ».



Jean-Louis Bourlanges en est rapidement venu à la sécurité durable d'Israël en posant la bonne question : « Comment un État de 20 770 kilomètres carrés, peuplé de moins de sept millions de Juifs, fer de lance d’une communauté humaine de près de treize millions de personnes, pourrait-il espérer vivre durablement en paix et en sécurité au milieu d’un environnement par hypothèse hostile de plus d’un milliard et demi de musulmans ? ».

Et d'exclure la réaction à court terme : « La mauvaise réponse, mais aussi la plus tentante, est bien entendu celle du mur, du cordon sanitaire, supposés pouvoir soustraire l’État hébreu, puissamment militarisé, à toutes les menaces qui l’entourent. La combinaison de la faiblesse démographique d’Israël et d’une diffusion générale d’armes de destruction de courte et de moyenne portée, a progressivement créé une situation d’extrême vulnérabilité sécuritaire pour l’État hébreu. Même l’arme nucléaire dont dispose Israël n’est pas de nature à assurer la survie d’un État concentrant toute sa population sur un espace aussi restreint. ».

Le député du MoDem a alors rappelé un peu l'histoire d'Israël : « Les grands dirigeants historiques d’Israël, quelle qu’ait été leur sensibilité politique, ont eu une conscience aiguë de cette vulnérabilité après que la guerre du Kippour l’eut rendue manifeste. ». Il a cité en particulier trois dirigeants israéliens : Menahem Begin, Yitzhak Rabin et Ariel Sharon.

Les trois étaient des "faucons" en ce sens qu'ils prônaient la fermeté dans la défense d'Israël. Begin venait du Likoud, de son aile très à droite, et il a conclu une paix avec son premier ennemi, l'Égypte de Sadate avec les Accords de Camp David. Le travailliste Rabin, lui, a compris que la sécurité d'Israël ne serait jamais assurée sans un État palestinien, d'où les Accords d'Oslo, et il en est mort puisqu'il a été assassiné par un extrémiste juif peu de temps après. Enfin, Ariel Sharon, connu pour ses méthodes brutales (notamment au Sud-Liban), a aussi compris l'enjeu démographique : si on laissait les Palestiniens en Israël, très rapidement, la population palestinienne prendrait le dessus sur la population juive (d'autant plus qu'Israël est une démocratie, il faut le rappeler, la seule démocratie de la région). La solution à deux États permet donc d'évacuer le problème démographique par la séparation. C'est pourquoi Ariel Sharon a commencé à évacuer les colons de Cisjordanie et à créer un parti centriste en quittant le Likoud.

Malheureusement, comme l'assassinat de Rabin a empêché la poursuite du processus d'Oslo, Sharon a quitté la vie politique très rapidement après cet éclair de conscience en raison d'une santé défaillante (il est tombé dans le coma). Des malchances pour la paix. Le processus d'Oslo n'a pas non plus trouvé beaucoup d'écho du côté palestinien, Yasser Arafat voulant un peu trop facilement surfer sur la vague populiste de la population palestinienne.

L'arrivée au pouvoir de Benyamin Netanyahou (qui n'est pas un va-t-en-guerre au contraire des trois précédents), à partir de 2009, a changé la donne : souvent sous l'influence de partis juifs extrémistes dont le soutien lui était nécessaire pour rester au pouvoir, il a encouragé l'installation de colons en Cisjordanie, en les défendant de manière très musclée, et il s'est totalement désengagé de Gaza (évacuation des troupes israéliennes).



La seule solution à long terme, on le sait depuis 1947, c'est la création de deux États, un israélien et un palestinien, qui bénéficient chacun d'une reconnaissance mutuelle. Or, cela suppose avant tout un désengagement d'Israël de Cisjordanie, en d'autres termes, de sacrifier les colons qu'il a encouragés à venir s'installer.

Les phrases de Jean-Louis Bourlanges sont très lourdes de sens : « Ces hommes [Begin, Rabin, Sharon] avaient pressenti et pleinement reconnu (…) qu’Israël ne trouverait la paix qu’à la condition d’établir avec les États arabes qui l’entouraient, mais aussi avec les hommes et les femmes de Palestine, une relation équilibrée qui supposerait le respect mutuel et le partage des bénéfices de la paix. La rupture introduite ces dernières années dans la politique israélienne par les gouvernements successifs de M. Netanyahou n’est certainement pas la cause unique de la situation nouvelle, mais elle y a puissamment contribué. ». Cette dernière phrase a été huée par certains députés.

Et le président de la commission des affaires étrangères a explicité l'erreur de Netanyahou (qui vient d'avoir 74 ans) : « M. Netanyahou a semblé imaginer que l’établissement de relations apaisées et coopératives avec les voisins arabes d’Israël, ce qui était en soi une excellente ambition et se révélera demain fort utile à la quête nécessaire de l’apaisement, pouvait avoir ce pouvoir indirect, mais précieux à ses yeux, de dispenser Israël de rechercher avec les Palestiniens un accord équilibré et respectueux de leurs attentes et de leurs aspirations profondes. Bien plus, les accords d’Abraham ayant permis aux États arabes d’abandonner les Palestiniens à leur triste sort, le gouvernement israélien s’est estimé libre d’engager sans risque une relance rampante mais brutale et déterminée de sa politique de colonisation en Cisjordanie. ».

Les responsabilités sont cependant multiples : « La politique d’Israël a changé, mais il serait injuste d’attribuer à l’État hébreu le monopole de la nouvelle brutalisation du monde d’où l’horreur du 7 octobre est sortie. Partout, les forces attachées à la modération, à la coopération et à la paix ont été battues en brèche. Que les Palestiniens aient eu la tentation croissante et suicidaire de se réfugier dans une sorte de nihilisme politique ne peut, hélas, pas nous surprendre. Une population sans avenir, donc sans espoir, pouvait-elle être tentée par des partis modérés qui n’avaient rien à lui offrir ? ». Encore cette dernière phrase a été ponctuée par quelques huées de députés.

Pro-européen, Jean-Louis Bourlanges a voulu rappeler la responsabilité des États-Unis, notamment lors du mandat de Donald Trump, et la clairvoyance de l'Union Européenne : « Les États-Unis ont eux aussi leur part de responsabilité historique dans l’armement du piège, qui n’avaient guère encouragé les efforts des Européens en faveur d’un processus de paix fondé sur la quête d’une solution à deux États et qui, à l’initiative de Donald Trump, ont basculé dans le camp des pousse-au-crime en cassant les Accords de Paris avec l’Iran et en cautionnant le transfert de leur ambassade à Jérusalem. L’Europe, quant à elle, n’a manqué ni de lucidité ni d’imagination dans son obstination à soutenir le seul modèle capable de transformer en partenaires des adversaires de toujours, mais elle s’est révélée incapable de tenir le choc quand le Président Trump avait décidé de sonner la charge contre toute solution d’équilibre et de bon sens, force des analyses, faiblesse des volontés. ».

Le risque, c'est hélas l'embrasement du Proche-Orient : « D’abord le risque d’une escalade incontrôlée pouvant conduire à un embrasement général. Derrière le Hamas, il y a le Hezbollah ; derrière le Hezbollah, il y a l’Iran ; derrière l’Iran, il y a la Russie et la Chine. Rendons, à cet égard, un juste hommage au sang-froid et à l’engagement du président Biden qui, au rebours de son prédécesseur, met indiscutablement tout le poids des États-Unis au service de la modération, de la désescalade, de la libération des otages et du droit à la vie des populations civiles. Le deuxième risque majeur est celui d’un anéantissement massif de populations civiles utilisées par les uns comme des boucliers humains et par les autres comme l’exutoire d’une tentation de vengeance, pour reprendre l’expression préoccupante du Premier Ministre israélien. ».

Pour Jean-Louis Bourlanges, l'Union Européenne a tout son rôle pour réenclencher le processus de paix : « Il est des moments et des lieux où il est criminel de ne pas être au rendez-vous. L’Europe ne se relèverait pas d’être restée passive dans des circonstances aussi dramatiques. Reste à construire un avenir de paix. La tâche est redoutable en raison du mur de détresse et de haine qui sépare aujourd’hui Israéliens et Palestiniens. Aujourd’hui, il est à la fois trop tard et trop tôt pour instituer deux États en terre de Palestine. Il est en revanche temps, et même grand temps, de commencer à réaliser les conditions qui rendront possible, le moment venu, cette double création. La première de ces conditions, c’est qu’Israël fasse cesser sa politique de colonisation et reconnaisse enfin que la solution du problème palestinien ne saurait passer par l’exportation, en Égypte, des Palestiniens de l’Ouest et, en Jordanie, des Palestiniens de l’Est. La seconde de ces conditions consiste à recréer, notamment avec l’appui des États modérés du pacte d’Abraham, une autorité palestinienne active, respectée et capable de prendre à Gaza le relais d’un Hamas en cendres et de négocier un statut respectueux des droits palestiniens. Au-delà du Moyen-Orient, les bonnes volontés existent, comme celle du Brésil, dont la France a eu raison de soutenir le projet de résolution à l’ONU. Il nous appartient de nous associer à leurs efforts. (…) L’Europe brisée et ruinée s’est reconstruite sur une idée simple et forte, celle qui a guidé la réconciliation franco-allemande : on ne peut trouver la paix avec ses adversaires de toujours qu’à la condition de prendre en compte leurs besoins légitimes. C’est à l’Europe de convaincre Palestiniens et Israéliens de la pertinence de son logiciel de réconciliation et c’est à la France de convaincre nos partenaires de relever ce défi historique. ».

Cette conclusion semble préfigurer la visite du Président français Emmanuel Macron au Proche-Orient les 24 et 25 octobre 2023...


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (23 octobre 2023)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
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