Banlieues : est-ce que le rap fait tout déraper ?

par Julo
mardi 29 novembre 2005

Faut-il poursuivre les rappeurs pour incitation à la haine de la France et au racisme ? C’est ce que voudraient 152 députés et 49 sénateurs, qui ont demandé au ministre de la justice d’engager des poursuites contre sept chanteurs ou groupes de rap dont les textes inciteraient «  à la haine et au racisme », et qui seraient responsables, pour partie, des violences dans les banlieues.


Et il est vrai que la lecture desdits textes laisse perplexe : " Quand j’vois la France les jambes écartées, j’l’encule sans huile. (...) Tu m’dis : "La France un pays libre" ; (...) attends-toi à bouffer du calibre. J’rêve de loger dans la tête d’un flic une balle de G.L.O.C.K.". (Lunatic). J’aimerais voir Panam (NDLR : Paris) brûler au napalm comme au Vietnam... j’ai envie de dégainer sur des faces de craie" (Ministère Amer). Ambiance.

Il y a deux approches possibles. Se dire que ces artistes sont responsables de la violence des banlieues, et choisir de taper un grand coup dessus, histoire de mettre un peu plus d’huile sur un feu qui, s’il semble maîtrisé, continue de couver sous les cendres (des voitures et des écoles...). L’autre option serait de voir dans ces paroles non seulement un symptôme, mais également un signal d’alarme, auquel on continue de faire la sourde oreille. Citons NTM, dans "Le monde de demain". [...] "prêt à redéclencher / Une vulgaire guerre civile / Et non militaire / Y en a marre des promesses / On va tout foutre en l’air ".

Pour info, c’était dans l’album Authentik en... 1989. Et si les députés et sénateurs se mettaient au rap ?


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