Boutefeu & compagnie

par C’est Nabum
jeudi 9 mars 2023

 

Le porte-mèche du gouvernement.

 

Il fut un temps lointain durant lequel le porteur de la parole détenait une fonction noble qui le plaçait au-dessus de la mêlée et du commun. Il intercédait entre les humains et les dieux à moins que ces derniers ne soient identifiés à leur supposés représentants sur Terre. Le verbe avait vertu apaisante tandis que le mensonge ne relevait pas de la panoplie de celui qui officiait en tant que truchement.

C'était autrefois. Depuis la politique a emboîté le pas aux malfaisants pour transformer le discours en tissus de mensonge, en ramassis de sornette, en éléments de langage qui ne servent qu'à leurrer le bon peuple. Discourir c'est en premier lieu parler pour ne rien dire de véritablement sincère puisque tout ce qui est dit ne sert qu'à envelopper une contre vérité commode, une entourloupe grossière ou bien un attrape nigaud.

Il existe désormais une fonction pour assumer ce travestissement systématique de la vérité, une noble et belle tâche qui se nomme porte-parole. Le préposé à la chose reste en permanence sur le seuil de la vérité, met ses godillots dans le plat, non pour tenir un langage sincère, mais bien au contraire, pour naviguer dans les mots troubles du faux-semblant et de la tromperie.

Joli métier que voilà quand il s'agit de tisser un texte avec du fil blanc et si le besoin s'en fait sentir de la grosse ficelle de cuisine politique. Plus c'est bien ficelé du reste, plus la louange est chargée de farce et de piment et plus tout ça passera comme une lettre à la poste. Le propos sera repris en boucle et passera de bouches de valets en oreilles de moutons pour devenir par la magie du petit écran « Vérité révélée ! »

Le citoyen attentif de se pincer pour ne pas rire devant la figure de premier communiant au sortir du confessionnal d'un Olivier Véran qui a troqué la blouse blanche pour le tablier de boucher. Il se fait boutefeu avec délectation après avoir tenu la seringue à bout de bras. Changement de rôle certes mais pas de grimace. L'homme manie la fourberie avec délectation, oubliant au passage quelles furent ses convictions avant que de tourner sa veste.

Voilà bien un de ces êtres abjects, sans foi ni loi qui engendrent le rejet de la politique et de ses acteurs. Langue de bois, duperie, messages erronés ou incomplets ne suffisaient plus maintenant notre spadassin du foutriquet qui préside, jette de l'huile sur le feu. L'enfer est promis à tous ceux qui osent se dresser contre cette réforme si nécessaire.

Tout y passe, la chienlit est une certitude avec ceux d'en face tandis que la main sur le portefeuille des actionnaires, l'hypocrite de service jure que tout ce qui est fait est pour notre bien. Nous avons toutes les raisons de ne pas le croire, il le sait et pourtant nous promet le pire, le chaos, le déclin, la chute et la misère.

Le porte-parole n'est qu'un boutefeu de mèche avec les forces obscures responsables de l'abandon généralisé dans lequel se trouve notre pays. Tout part en décrépitude : l’hôpital, l'école, l'armée, les services publics, les transports, l'industrie mais qu'importe puisque certains n'ont jamais été aussi riches et entendent le rester.

Alors, écoutez l'odieux Véran, courbez l'échine, renoncez à votre dignité, abdiquez devant ce pouvoir qui n'agit que pour vous tourmenter. Sinon, il l'a dit, tous les maux de la terre et les sept plaies d’Égypte s’abattront sur le pays de votre, de notre faute. Nous avons le meilleur président qui soit, le monde nous l'envie alors que nous, enfants ingrats, nous voulons nous opposer à son caprice. Quelle honte !

À contre-feu.


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