Les marchands du temple

par olivier cabanel
jeudi 9 mai 2024

En ces temps de célébration religieuse, il est temps de regarder de plus près ce qui se trame parfois dans les églises…

On a pu découvrir dans mon dernier article quelques dérapages au sein de l’institution religieuse... mais hélas, il y a bien plus grave... ce que sous-entend parfois d’étranges sculptures que l’on peut découvrir au fronton d’églises, comme celle de Saint Merry, dans le 4ème arrondissement parisien, qui illustre l’article. lien

La Bible raconte comment le Christ avait énergiquement chassé les marchands du temple...

mais il semble qu’ils sont tous revenus... encore plus nombreux…

Je m’étais amusé à répondre à une demande financière, les fameux « deniers du culte » qui était arrivée dans ma boite aux lettres provenant du diocèse régional, car en tête de ce courrier, une formule s’étalait en lettres grasses : « l’homme ne vit pas seulement de pain. », suggérant qu’il en fallait un peu plus : du beurre... ou de la confiture, voire du foie gras... pour calmer la faim des prêtres.

La formule employée, (l’homme ne vit pas seulement de pain) finissait, dans ce courrier, par un point, or après vérification, le point n’était pas justifié, car suivait dans le texte original, une virgule : « mais surtout de la parole de Dieu »...(Matthieu 4:4)

il y avait donc là un détournement scandaleux du texte biblique de la part du diocèse qui, en coupant le texte original, tentait de remplir les caisses de l’église, ce qui me poussa a écrire à la pieuse institution...sans réponse de leur part à ce jour…

On comprend mieux quand on sait que les deniers du cultes enrichissent l’église, sachant que chèques et espèces lui ont apporté  70 millions d’euros en 2012.

Et celui qui est surnommé « le Pape des Pauvres », François en l’occurrence, peut se targuer d’être l’un des habitants d'un des pays les plus riches du monde, avec ses 921 habitants, tout en déclarant qu’il fallait que « l’humanité renonce à idolâtrer l’argent  »... alors que le don des fidèles et les recettes commerciales, lui apportent 368 millions de dollars chaque année. lien

Ajoutons pour la bonne bouche que l’institution financières du Saint Siège détiens près de 4,7 milliards de dollars canadien d’obligations, ainsi que des dépôts de plus d’1,7 milliard de dollars. lien

Selon un blog de Médiapart, l’institution financières du Vatican possède aussi près de 2 tonnes d’or dans ses grands coffres.

Avec ses 115 000 immeubles, ses 2300 terrains, ses 9000 écoles, ses 4000 hôpitaux et centre de soin, son musée qui détient 70 000 œuvres, pour une valeur estimée à 90 milliards d’euros, le « Pape des Pauvres » ne risque pas de se retrouver à la rue, d’autant que l’on découvre aussi qu’il est un excellent commercial : son déplacement au Brésil, qui a coûté 45 millions, à tout de même rapporté 552 millions d’euros. lien

mais s’il n’y avait que çà…

on a découvert, depuis quelques années, les turpitudes sexuelles de certains prêtres, pédophilie et compagnie (lien)... n’étaient pas une nouveauté, s’il faut en croire la vieille comptine enfantine « il court il court le furet »...contrepèterie taquine de l’expression « il fourre il fourre le curé », dédiée à un ecclésiastique, un certain cardinal Dubois qui défrayait la chronique dans ce domaine...lien

ce n’est hélas que la partie visible d’un étrange iceberg…

s’il faut en croire Jean Chélini qui s’exprime dans les colonnes d’Historia, au Moyen Age, l’Église s’est enrichie en taxant la prostitution, et c’est ainsi que la construction de la chapelle Sixtine, voulue par le pape Sixte IV, a été financée...elle était pourtant dédiée à la Vierge Marie.

Mais comme le raconte Chélini, « on ne compte plus les abbayes, les chapitres, et autres seigneuries ecclésiastiques gestionnaires de bordels  ». lien

D’ailleurs, Thomas d’Aquin que l’on dit « saint » assurait que l’on pouvait accueillir les fruits de ce commerce en toute impunité...ce même d’Aquin qui déclarait aussi que « l’argent était source de richesse », d’autant que les décisions papales du XIVème siècle fixait l’intérêt légitime à des taux de 7,5 à 10 %, afin « d’apaiser les consciences »... lien

C’est donc en toute logique que l’on sait aujourd’hui qu’il y avait des bordels dans les monastères, ainsi que l’affirme Marion Guyonvarch dans les colonnes de « çà m’intéresse ». lien

En effet, alors que l’Église n’approuvait pas la prostitution, ne concevant la sexualité que dans un but de reproduction, pourtant, tout en encourageant les prostituées à se repentir, certaines autorités ecclésiastiques n’avaient pas hésité à organiser la prostitution, d’autant qu’à partir du XIIème siècle, elles prélevaient des taxes sur les bordels hébergés au sein même des couvents et des monastères.

D’ailleurs Sixte IV n’avait pas hésité à taxer les prostituées et les prêtres concubinaires, récoltant ainsi plus de 30 000 ducats par an.

Ce qui fait pas mal d’argent quand l’on sait qu’au 18ème siècle un ducat valant environ 16 €, 30 000 ducats équivalent à 480 000 € par an…

Cerise sur le gâteau, une émission de France Culture nous a même appris que c’était parfois les abbesses qui dirigeait les bordels, lesquelles étaient aussi chargées du recrutement des filles. Lien

Celà explique-t-il des présences diaboliques, chimériques, sur les frontons de nombreuses églises, voire cathédrales, comme à Notre Dame, par exemple ?

Comme dit mon vieil ami africain : « le Chef du village ne voit pas le Diable  ».

la photo illustrant l’article vient de 450.fm

Merci aux internautes pour leur aide précieuse

Olivier Cabanel

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