L’art de l’espionnage

par Réflexions du Miroir
vendredi 12 janvier 2024

Écrit au IVème siècle avant J.-C. dans une Chine en pleine effervescence commerciale et culturelle à l’époque des « Royaumes combattants  », "L’Art de la guerre" de Sun Tzu n’est pas seulement un traité de stratégie. Il représente une leçon de sagesse, un art de vivre et constitue un véritable système philosophique.

Pour atteindre la victoire, l'habile stratège se doit de s'appuyer sur sa puissance, mais plus encore sur le moral de ses hommes, les circonstances et de l'information dont il dispose. La guerre devrait être remportée avant même d'avoir engagé le combat. Sun Tzu ne décrit ni de batailles grandioses, ni des fracas des épées, ni des techniques vouées à l'obsolescence. Grand penseur politique pour meneurs d'hommes, ses leçons de sagesse et de courage mènent la victoire comme une affaire d'intelligence dans laquelle l'espionnage de ses adversaires tient une place de choix.

Dans son livre "L'art de la guerre", il y a le chapitre XIII titré "L'espionnage" (page 89-91) et un autre chapitre XIII qui commenté par l'auteur a pour titre "Utilisation des espions" (page 283-300).

Je présume que les guerriers d'aujourd'hui, ont oublié quelques principes de la tactique de Sun Tzu et de "L'Art de la Guerre". 

Institutionnalisation de l'espionnage

La péninsule Italienne préfigure nombre d’innovations dans les usages du renseignement politique. La révolution communale et l’émergence des cités-États modifient ses conditions. Dès le milieu du XIIIe siècle, les cités de Sienne, Florence, ou Mantoue se dotent d’outils pour recueillir les informations adverses et favorise la naissance de ces réseaux de renseignement. À Sienne, cinq "Ufficiale sopra le spie" (superviseurs des espions) sont ainsi attestés dès 1252. La république de Venise occupe une place originale par son emploi systématique de certaines méthodes pour obtenir des renseignements en ouvrant une ère du soupçon. A partir du xvie siècle, l’emploi de la délation y est célèbre par la Bocca di Leone, boîte aux lettres encastrée dans le mur du palais des Doges dans laquelle la population est invitée à glisser les noms de comploteurs. En 1539, le dispositif de surveillance se perfectionne par la création d’inquisiteurs d’État qui doit assurer la sûreté de la république, à l’intersection des empires ottoman et espagnol, entre l’Europe impériale des Habsbourg de Vienne et les barbaresques d’Afrique du Nord. En parallèle, les Habsbourg d’Espagne développent des services de renseignement face au péril musulman et à l’essor des puissances protestantes. Dès la fin du XVIe siècle, la fonction de Grand Espion (ou Espía mayor, qualifié parfois de « superintendant des intelligences secrètes ») est créé en dirigeant des réseaux d’agents secrets en Italie, en France, en Angleterre, et dans le monde germanique pour organiser l’emploi de la délation. La cour le nomme et il lui rend des comptes jusqu’à la fin du XVIIe siècle. Le monde britannique tente de les institutionnaliser. En 1587, William Garrard mentionne dans son "Arte Of Warre" ), mentionne l’existence du "Master of the intelligences" qui reçoit son office du conseil royal auquel il prête un serment secret. Francis Walsingham, secrétaire d’État d’Elizabeth Ire , qualifie de « maître espion », voit son intérêt pour les affaires souterraines. Le Cabinet noir de Richelieu demeure un outil pour percer les desseins des adversaires, en les infiltrant. D'Artagnan en faisait partie en plus d'être le mousquetaire du Roi-Soleil.

Au XVIe et XVIIe siècles, la plupart des traités militaires mentionnent le renseignement et le besoin d’observateurs. Qu’on les appelle "éclaireurs" ou "espions", il est essentiel de disposer de bons agents. Les mutations des communications, des supports d’information favorisent de rapides changements dans le monde du renseignement. Depuis le XVIe siècle, les réseaux postaux prennent forme et se perfectionnent sous la houlette de grands serviteurs. En France, les Pajot et les Rouillé de la famille de Taxis rendent la circulation de l’information plus efficace et plus sûre. Les gazettes manuscrites et imprimées se développent avec l’essor de la presse, représentent de formidables observatoires pour les autorités. Ce sont des instruments entre leurs mains pour acquérir, voire manipuler, l’information. Le développement des ambassades dans les principaux États d’Europe occidentale autorise les nombreux diplomates à entretenir une foule d’agents plus ou moins officiels, alors que l’ambassadeur lui-même est soupçonné par les contemporains de n’être qu’un « espion honorable ». Au centre de réseaux, ils transmettent par leurs secrétaires des informations cryptées à leurs gouvernements, financent, relayent les informations et les actions souterraines à l’encontre des adversaires par l'intoxication, la censure, les renseignements, les assassinats et les enlèvements. Les diplomates comme talons d'Achille des Etats, ne cessent de déranger les puissances accueillants jusqu'à et certains, découverts, suites des scandales sont expulsés comme Guerau de Espées, après le complot de Roberto Ridolfi contre Elizabeth Ire.

Entre 1560 et 1660, à l’échelle de l’Europe, des géographies de l’espionnage exercent des zones de confrontation en Méditerranée au XVIe siècle, sur la frontière religieuse entre protestants et catholiques aux limites du monde germanique lors de la guerre du Nord, des guerres de successions de Pologne, d’Autriche et de la guerre de Sept Ans en véritables points chauds de l’action secrète. Les pouvoirs policiers au sein des États élaborent des appareils de surveillance intérieurs qui utilisent « mouches » et « mouchards ». L’infamie est attachée à l’espion par la population. Aucune puissance ne dit espionner l’adversaire bien que toutes les puissances recherchent des renseignements, quel qu’en soit le prix. Le recrutement et la sociologie des espions répondent à certaines constantes, motivées par des raisons religieuses au cœur des sociétés d’Ancien Régime. À la frontière des Orientaux et Occidentaux, catholicisme et protestantisme, islam et christianisme se séparent pour faire triompher leur foi. La présence de minorités religieuses offre un terrain favorable à la diaspora juive avec de nombreux avantages dans les principaux ports, du Maghreb à Anvers, de Salonique à Rouen. Tolérée et susceptible de contraintes, Martin de Santo Spirito est menacé par l’Inquisition dans une affaire de fausse monnaie et pour avoir organisé le départ de coreligionnaires vers Rouen pour avoir espionné Henri IV pour le compte de l’Espagne à partir de 1607. Des prisonniers juifs croupissent dans les prisons chrétiennes, faisant l’objet de chantage au renseignement. Les communautés d’exilés subissent de fortes pressions de la part des autorités d’accueil pour qu’elles collaborent, qu’il s’agisse.

L’omniprésence, de la question financière réside dans l’utilisation cachée de fonds occultes et de caisses noires entre la motivation officielle et l’appât du gain.

C'est tout "Le poids du secret "

7 destinées hors du commun d'agents secrets

 

Un espion belge au service des Chinois

Frank Creyelman, ancien député flamand et chef de groupe de la faction Vlaams Belang à Malines, siégeait tant au Parlement flamand qu’au Sénat. 

  Il a été utilisé comme informateur par des espions chinois pendant plus de trois ans pour influencer la politique belge en faveur de Pékin sur la foi de SMS et de messages de discussion ayant fait l’objet de fuites.

Les journaux britannique "Financial Times", français "Le Monde" et allemand "Der Spiegel" rapportent qu'un agent du ministère chinois de la Sécurité d’Etat l'a mis sous pression pour influencer les discussions en Europe sur les questions chinoises, allant de la répression chinoise à Hong Kong à la persécution des Ouïghours dans la province du Xinjiang. Le 3 juillet 2019, il recevait un premier message venant de M. Woo, lui demandant de « faire un rapport sur Charles Michel, sur ses opinions politiques, sa personnalité, ses loisirs et son opinion sur notre pays » alors que M. Michel avait été élu la veille comme président du Conseil européen.

Il s’était limité à déclarer que l’ancien Premier ministre belge avait « acheté » son nouveau poste par des manœuvres politiques et que Michel aurait des liens avec des « internationalistes proches de George Soros », souvent pris pour cible par l’extrême droite. « Il aime l’argent, mais il n’est pas un ami de la Chine ou de la Russie  », a-t-il ajouté.

 M. Woo lui a demandé de convaincre deux députés de droite du Parlement européen de déclarer publiquement que les États-Unis et le Royaume-Uni compromettaient la sécurité énergétique européenne en affirmant que «  Notre objectif est de diviser les relations américano-européennes ». Il avait reçu l’ordre « d’attaquer l’anthropologue allemand, Adrian Zenz » qui a révélé comment la Chine détenait des centaines de milliers d’Ouïghours au Xinjiang et de perturber une conférence sur Taiwan, et dinfluencer un cardinal catholique pour le mette en garde contre la politisation de la pandémie de Covid-19 en Chine, sous pression parce que le virus provenait de Wuhan où les premiers cas ont été détectés fin 2019.

Les messages divulgués entre les deux hommes couvrent la période de 2019 à fin 2022. Ils ont été obtenus par une « source de sécurité occidentale ». Il n’a pas répondu aux tentatives.

Agé de 62 ans, il est également connu pour ses sympathies pour le régime russe, il a été invité à plusieurs reprises à Moscou comme observateur lors du référendum controversé organisé par le Kremlin qui a entériné l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014.

 « Cet homme ne devrait plus avoir libre accès au Parlement. Frank Creyelman et le réseau autour de Filip Dewinter (lun des leaders du parti d’extrême droite) démontre une fois de plus que le Vlaams Belang est dans la poche de régimes extrêmes et dangereux  », a déclaré le député Thijs Verbeurgt dans un communiqué.

Le groupe Ecolo-Groen de la Chambre a appelé vendredi à l’ouverture de poursuites contre Frank Creyelman.

« Il faut des poursuites tant contre l’ex-député d’extrême droite corrompu que contre l’agent des renseignements chinois actif sur notre sol. Notre démocratie n’est pas à vendre  », a réagi le député Samuel Cogolati. « Nos services de renseignements doivent faire cesser ces actes d’ingérence et d’espionnage chinois qui sapent l’intégrité de notre démocratie. Ce n’est pas la première fois que des régimes étrangers achètent d’anciens ou actuels parlementaires pour faire valoir leurs intérêts au cœur même du système belge. Nous devons à tout prix en tirer toutes les leçons, protéger nos institutions et ne montrer aucune faiblesse face aux dictatures  ».

That's all folk...

Je mes suis demandé si c'était une nouvelle histoire belge.

Quand on connait un peu le béaba de la carrière de Charles Michel, c'est troublant que les Chinois soient impressionnés par lui. Il ne se présente plus aux élections européennes, se saborde avant terme de son poste de Président du Conseil européenne pour se présenter en tête de liste du parti MR local.

Il ne connait rien des techniques l'espionnage.

Imbu de lui-même, il l'a démontré en pensant d'abord à lui avec le sofagate de Madame von der Leyen chez Erdogan.

En Belgique, la ministre de la Sécurité de l'Etat était interrogée 

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Chapitre XIII de 'L'art de la guerre" non commenté, titré "L'espionnage" (page 89)

Maitre Sun a dit : "La capacité de prévision ne vient ni des esprits ni des dieu ni tirée de l'analogie avec le passé, ni le fruit des conjectures. Elle provient des renseignements obtenus auprès de ceux qui connaissent la situation de l'adversaire. Les agents indigènes (du cru), intérieurs (fonctionnaires), retournés (ennemis payés), sacrifiés (transmetteurs de faux renseignements) ou/et préservés (qui revient sain et sauf) tissent un réseau magique et le plus précieux de ses trésors. Une obligation est d'éliminer l'espion et la source de la fuite quand une opération secrète s'ébruite avant d'être menée à bienLes espions doivent être parfaitement informés sur l'identité du général responsable et de sa suite. Il faut repérer les agents ennemis envoyés en renseignement entrés en contact pour les soudoyer en agents doubles traités avec libéralité et intoxiquer l'ennemi et choisir les hommes à l'intelligence supérieure pour accomplir des exploits, puisque c'est sur eux que reposent les mouvements et les efforts d'une armée". 

Chapitre XIII, version documentée par l'auteur avec le titre "Utilisation des espions" (page 283)

Liu-che : Dans les affaires humaines, l'ordre ou le trouble, la préservation ou la destruction ont des causes aussi ténues qu'un poil d'automne qu'il faut peut-être arracher ou recoller.

Kouan-tse : Le choix opportun remporte un maximum de succès en un minimum de temps. Sans fondement, c'est la détresse et la défaite en gardant l'initiative

Han-fei-tse : Pour connaitre les hommes, il faut réprimer le crime sans faire appel à l'intelligence et sans laisser un seul forfait impuni.

Réflexions du Miroir

Je rappelle que Sun Tsu était chinois et donc que l'espionnage a toujours existé. Avec la prostitution, c'est le plus vieux métier de monde. Ce qui est remarquable, en Chine, c'est la théorisation dont il a fait l'objet par sophistication de ses usages. Dans l'univers des Royaumes Combattants, tout prince, pour survivre, devait savoir ce qui se tramait à la cour de ses rivaux, afin d'être à même de nouer des alliances défensives ou préventives pour rompre l'encerclement projeté sur lui par des ententes horizontales ou verticales. La qualité du stratège et du politique était la faculté d'anticiper les événements et pas seulement d'y réagir à postériori. Un sage voit loin par l'observation scrupuleuse et méthodique du présent et des conjonctures sans se faire influencer et par de beaux parleurs.

Aujourd'hui, influencer est devenu un métier à part entière.

Sur les réseaux sociaux virtuellement vôtre, tout peut passer par là, religieusement et politiquement compris. Ce sont les "artisans scribouilleurs" des blogs et des forums qui jouent le rôle d'espion ou de contre-espion. Les autorités, elles comptent les points pour se repositionner au besoin et gagner des voies. Ce n'est plus uniquement via Cambridge Analytica que Donald Trump élu. La méfiance est la mère de la porcelaine dans la Cyberguerre, tout en gardant le pragmatisme, le positivisme et le surréalisme sous le manteau.

Dans le dernier chapitre du livre surréaliste que je viens de lire, il y a dans une ambiance de cirque, il y a toujours cinq victimes : celui qu'on veut empêcher de danser, de lire, celui qu'on ne veut plus voir ni entendre et celui que l'on appelle "clown" pour l'empêcher de faire rire. 

Les prochaines élections élections apportent un bon exercice de résistance.

Avec la CE et l'Otan à bord, Bruxelles est un nid d'espions (la preuve en podcast). 

Notre premier ministre Alex De Croo est en Chine. Ce 12 janvier il rencontre Xi Xinping. La Belgique est pendant 6 mois à la présidence de la Commission européenne. 

Le cactus en parle avec humour comme d'habitude

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Tout est régulé par la Sécurité de l'Etat avec des agents de l'espionnage à l'extérieur et à l'intérieur avec des agents du contre-espionnage.

Chaque pays se constitue souvent un "stock" d'espions emprisonnés pour être échangés avec les leurs dans un pays adversaire.

En début de semaine, je lisais que "Depuis 2019, 7.533 sociétés fantômes avaient été dissoutes à Bruxelles. Sont-ce des véhicules d'organisations criminelles poussés hors de la capitale ? Une coalition d'autorités bruxelloises en une plateforme "Company dumping" serait ainsi constituée dans le cadre de la fraude sociale et du blanchiment d'argent de la drogue.  

En 2015, j'avais parlé du livre "L'art de la guerre" de Sun Tzu dans le billet "La stratégie du maillon faible". Nous étions alors aux prises avec des problèmes de terrorismede soucis au sujet de la Grèce et de l'Ukraine.

Tout a changé depuis 2015. Cela a même empiré le besoin d'avoir des espions et des contre-espions.

Quand on sait qu'on n'est pas le plus fort, il faut "choser" et parfois apporter des leurres dans le circuit des renseignements puisqu'en sortant du KGB, il y a moyen de devenir président comme Poutine.

En URSS, le KGB 

Question posée à ChatGPT : Quelles étaient les techniques d'espionnage au KGB ?

Réponses  : Le Komitet Gosudarstvennoy Bezopasnosti, principal service de renseignement et de sécurité de l'Union soviétique, pour collecter des informations à l'étranger et pour surveiller les activités intérieures. :

  1. L'espionnage humain (HUMINT) : Un réseau d'agents secrets déployés dans le monde entier, formés pour s'intégrer dans la société cible et obtenir des informations de manière discrète parfois sous une couverture diplomatique ou citoyens ordinaires recrutés pour des missions spécifiques.

  2. L'interception de communications (SIGINT) : Impliqué dans l'interception des communications électroniques, dans le piratage des communications téléphoniques, des télécopies et des transmissions radio et dans l'interception de signaux provenant d'ambassades étrangères et d'autres institutions.

  3. La collecte de renseignements techniques (TECHINT) : Des techniques sophistiquées pour recueillir des informations technologiques incluaient l'espionnage industriel et la collecte de données sur les avancées technologiques.

  4. La désinformation (DISINFORMATION) : Réputé pour sa capacité à répandre de fausses informations afin de tromper les services de renseignement étrangers, il pouvait inclure la diffusion de fausses nouvelles, la manipulation de médias étrangers et la création de faux documents.

  5. La surveillance électronique et physique : Surveiller les individus et les institutions à l'intérieur du pays en utilisant des dispositifs de surveillance électronique et en effectuant des opérations de suivi physique et la mise sur écoute de personnes, la filature et l'observation discrète.

  6. L'utilisation de taupes (MOLES) : Infiltration d'agents au sein d'organisations étrangères à des postes clés, des agences de renseignement, pour obtenir des informations sensibles de l'intérieur. 

 Le KGB a été particulièrement actif pendant la Guerre froide, période marquée par une intense rivalité entre les États-Unis et l'Union soviétique.

Le KGB cessa officiellement d'exister le 4 décembre 1991 . Ses services furent divisés en plusieurs branches distinctes : la Sécurité intérieure, futur FSK, puis FSB, le Service central de renseignement de l'URSS, futur SVR et le Service des gardes-frontières.

En sortant du KGB, il y a moyen de devenir président comme Poutine.

En Israël, le Mossad

Le Mossad se compose de 8 divisions avec une organisation interne classifié. a été mis en défaut puisque "Le silence est toujours suspect. Les maisons n'ont pas de secret". 

Pourquoi Israël n'a pas pu anticiper l'attaque massive du Hamas ?

C'est exactement ce que Sun Tzu prévoyait dans "L'art de la Guerre".

Drôles d'espions

Pléthore de films d'espionnage, je préfère "Drôles d'espions" parmi eux.

L'Art de la Guerre par l'écrit et la BD

Des romans avec une relation avec l'espionnage son très nombreux aussi

Mercredi, Le Mug invitait le romancier, chargé d'un cours de pratique de l'écriture pour la jeunesse à l'Université de Lille, Thomas Lachevery pour « L'artisanat du roman » Les académies existent pour la peinture, la sculpture, la musique... S'agissant du roman, l'inspiration serait seule à l'œuvre. Tout viendrait des Muses et rien de la technique. C'est du moins l'idée qui a longtemps prévalu dans les milieux littéraires francophones. Une évolution se dessine cependant, et les cours d'écriture créative, ateliers et autres workshops commencent à fleurir en France et en Belgique

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En 2020, pendant le COVID, j'écrivais "Quand les livres délivrent" alors que je n'avais jamais écrit une ligne avant de commencer ce site.

"Les dernières heures de Léon Trotsky", ordonnée par Staline, montre à quel point, la préparation de l'art de l'espionnage peut prendre beaucoup de temps en alliant la passion militante des idéologies, utilisant le sexe et en faisant intervenir d'autres pays pour arriver à ses fins

 

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A cet époque, le ministère du NKVD (НКВД en russe) était Commissariat du peuple aux Affaires intérieures. Présent dans les diverses républiques puis finalement dans l'URSS entière, cette organisation faisait office de police politique au service du PCUS. La suite, c'est Ramón Mercader alias Mornard et le destin tragique de Sylvia Ageloff. L'écrivain cubain Leonardo Padura écrit un roman de fiction atypique et historique "L'Homme qui aimait les chiens" (long de 667 pages) et connu un succès remarquable depuis sa publication en 2009. Padura avertit dans une note en épilogue : « Souvenez-vous qu'il s'agit d'un roman, malgré l'étouffante présence de l'Histoire dans chacune de ses pages  ». 

Une preuve s'il en est que pour écrire un roman, il faut souvent des liens avec l'histoire. 

En BD, cela pourrait être avec Blake et Mortimer qui envisage, de prononcer à l'ONU de New York, un discours en faveur de la paix devant huit cents délégués venus du monde entier. Un certain Olrik, plongé dans un état catatonique, vandalise la stèle d'Horus dans la section des antiquités égyptiennes du Metropolitan Museum. Il a perdu la mémoire et le temps presse car tout incite à penser qu'une grave menace pèse sur l'ONU.

Ici, on parle plus d'utopies des identités que d'utopie des égalités.

Il y a exactement un an, j'écrivais le billet "Sous influence" dans lequel je terminais par dire que je commençais une suite à deux autres saisons avec le même personnage dans un nouvel eBook avec le titre "Catch-22 situation chez les lobbies".

Je demandais des idées aux lecteurs. Elles ne sont jamais arrivées.

Cette fois, dans mon eBook en trois saisons, j'aurais pu titrer ce nouvel opus "Dangereusement vôtre".

Cette formule d'eBook m'a toujours donne plus de liberté et de souplesse que le livre papier ignore avec des possibilités d'ajouter du multimédia et des sons.

Ecrire sur Internet n'oblige pas de passer par un éditeur auquel il faut plaire puisqu'il n'oublie jamais l'aspect financier dans l'édition.

Je vais donc reprendre l'histoire au moment où on a tenté d'assassiner Gregory, son personnage principal déjà là dans les deux premiers opus de la trilogie "Le Grand Maître virtuel" et "Le retour du dauphin virtuel" sans qu'il soit intégré dans une affaire de renseignement sinon pour son propre compte. Sa mission et sa méthode devraient inclure l'écoute des communications et la surveillance de suspects, l'utilisation d'agents doubles et la surveillance de personnel diplomatique légitime.

Greg, aura-t-il lu "L'art de l'espionnage" depuis lors ?

J'espère pour lui.

Car comme indice de la fin de cette épisode en saison-3 de cet eBook, pourrait être comme la fin du film "Le Professionnel".

Bebel dans ce rôle avait été chargé de tuer un futur dictateur africain, arrêté, il n'avait pas pu accomplir sa mission. Pour des raisons d'Etat et de géopolitique, tout avait été déprogrammé. La situation politique avait changé dans les relations politiques. Pour se venger de son emprisonnement, libéré, il a exécuté sa mission. 

Mais comme je ne suis pas professionnel de la chose, ce n'est pas sûr car depuis, j'ai lu "L'Art de la Guerre" de Sun Tzu.

Alors je dirais plutôt que cette histoire pourrait tourner en eau de boudin et correspondre à Asterix et Obélix dans l'empire du petit milieu.

Allusion


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