Personne ne veut vraiment les arrêter. Ils l’ont compris. Les israéliens iront jusqu’au bout à Gaza !

par Alain Alain
vendredi 17 mai 2024

Depuis le début, l’objectif des sionistes est l’expulsion des arabes de Palestine. En campagne électorale pour sa réélection, Biden ne peut pas les arrêter. D’évidence, les otages sont abandonnés. L’arrêt des combats c’est Netanyahu jugé et peut-être la prison.

Depuis le début, dès le XIXème siècle, l’objectif des sionistes est l’expulsion des arabes autochtones de Palestine.

« Parlant des transferts des populations arabes lors de la création d’un état juif, Theodor Herzl, l'architecte du sionisme, pensait que cela pourrait se faire par de l’ingénierie sociale. Dans un article du 12 juin 1885 de son journal, il a écrit que les colons sionistes devaient " pousser la population sans le sou au-delà des frontières en lui procurant du travail dans les pays de transit, tout en lui refusant tout emploi dans notre propre pays ". »

- The Complete Diaries of Theodor Herzl
(Les Journaux complets de Theodor Herzl)
Herzl Press – 1960

Parlant de l'hypothèse d'implantation en "Terre d'Israël", et du problème des gens qui y habitent, dès 1905, Zangwill préconisait déjà de transférer les Arabes de Palestine vers les pays Arabes voisins.

- Article de Orthodox Union / Jewish Action (Spring 2008/5769 – Vol 68, N° 3) :
https://jewishaction.com/jewish- world/history/whats_the_truth_about_the_uganda_plan/

En 1919, le Président américain Woodrow Wilson dépêcha une Commission d'Enquête en Palestine, connue sous le nom de Commission King-Crane.
John Quigley, professeur de Droit à l'Ohio State University, explique que le rapport King-Crane de 1919 confirmait les craintes des Arabes : "Les Sionistes espèrent pouvoir déposséder de manière quasi complète les actuels habitants non-Juifs."

- The Case for Palestine : An International Law Perspective –
John B. Quigley – 2005

Vingtième Congrès Sioniste, Zurich, 3-16 août 1937, déclaration de Rabbi Meir Berlin (Meir Bar-Ilan, 1880-1949) :
« Nous devrions être prêts à accepter des conditions difficiles et même la guerre si c'est ce qui est nécessaire pour hériter de l'intégralité de la Biblique Eretz Israel (La Terre d'Israël en hébreu). (...)
Nous pensons que Eretz Israel nous appartient, dans sa totalité. »


Et :
Celle de David Ben Gourion, leader sioniste, lors de ce congrès : « tout État juif proposé serait obligé de déplacer la population arabe hors de la zone, si possible de son libre arbitre, ou sinon sous la contrainte. »

- Comment les Britanniques et les sionistes ont provoqué l’exode de 120 000 Juifs d’Iraq après 1948 -
Écrit par Naeim Giladi. (1926 - 2010), écrivain juif né en Irak, dans The Link, 1998.

 

L'historien Israélien Benny Morris cite aussi le journal de Yosef Weitz, directeur du Foncier pour le Fonds National Juif, du 20 décembre 1940 : « Il doit être clair qu’il n’y a pas de place pour deux peuples dans ce pays (...) et la seule solution, c’est la Terre d’Israël sans Arabes (...) Il n’y a pas d’autre moyen que de transférer les Arabes d’ici vers les pays voisins (...) Pas un village ne doit rester, pas une tribu bédouine. »

- 1948 and After – Benny Morris (Historien Israélien) – 1990

L'historien Israélien Ilan Pappé précise que l'expulsion des Palestiniens n'est pas une conséquence de la guerre, mais le résultat d'un plan mûrement réfléchi. Il se base sur une foule d'archives des Forces Armées, du journal de Ben Gourion, etc. (9) (10)

(9) - The Making of the Arab-Israel Conflict, 1947-1951 – Ilan Pappé (Historien Israélien) - 1992
(10) - Comment Israël expulsa les Palestiniens (1947 – 1949) – Alternatives International – Dominique Vidal et Joseph Algazy - 2008

"A la fin de 1947 (…) En quelques mois, forts de leur supériorité militaire, de leur accord secret avec le roi de Jordanie, de la passivité complice des soldats britanniques et de l’impéritie de l’ONU, les dirigeants du mouvement sioniste ont organisé le « transfert », par la violence et l’intimidation, d’une population arabe plutôt pacifique, sans défense, abandonnée de tous."

- Ilan Pappe historien israélien.

« Pour ce qui est de l'État Palestinien, le Parti de Netanyahu et le Gouvernement disent à présent explicitement ce qui était depuis longtemps implicite : ils rejettent l'idée que les Palestiniens puissent avoir un État à eux, et appliquent l'extension du Droit Israélien sur la Cisjordanie. »

- Article : There is no Status Quo, Only Greater Israel, 
Edo Konrad,
972 Magazine,
03 janvier 2018.

 

Cette fois les israéliens sont tout près d’avoir expulsé les arabes autochtones et par la colonisation en cours de la CisJordanie, tout près de conquérir toute la terre d’Israël (Eretz Israel) qu’ils convoitent depuis si longtemps. Ils ne vont pas s’arrêter maintenant.

« Benny Morris, (historien Israélien, professeur d’histoire de l’université de Bersheva) donnait le 9 janvier 2004, cette interview recueillie par Ari Shavit journaliste au quotidien Haaretz :
"Ben Gourion avait raison (…) Sans le déracinement des Palestiniens, un État juif ne serait pas né ici. (...)
Je pense qu’il a commis une grave erreur historique en 1948 (…). Puisqu’il avait commencé à les expulser, il aurait peut-être dû finir le travail. (…) S’il avait expulsé tout le monde (…), il aurait assuré la stabilité de l’État d’Israël pour des générations. »

- Article dans Confluences Méditerranée, 2005.
Sébastien Boussois, docteur en sciences politiques.

Les otages abandonnés.
Puisqu’ils repoussent et concentrent les gazaouis au bord de la mer. Où vont-ils trouver des otages vivants maintenant ?

Seul Biden, le président américain, en stoppant les livraisons d’armes à Israël, pourrait arrêter l’invasion en trois jours, faute de munitions, ce qui signerait la défaite des israéliens. Il dirait alors adieu à ses faibles chances de réélection en novembre 2024.

 Enfin, tant que le conflit durera, Benyamin Netanyahou évitera, grâce à son impunité, qu’une prochaine condamnation, avec probablement de la prison, ne soit mise en œuvre.
Il est soupçonné d’avoir reçu de la part de richissimes personnalités de grandes quantités de cadeaux pour environ 176 000 euros. Des pots-de-vin qui ont pris la forme de cigares, de bouteilles de champagne et de bijoux, distribués entre 2007 et 2016.
De plus, il est sous la menace d’un mandat d’arrêt international que la Cour pénale internationale envisage de délivrer, comme son ami Vladimir Poutine.

Et s’il tentait d’arrêter l’invasion, ses ministres extrémistes religieux feraient immédiatement tomber son gouvernement.

Alors pourquoi s’arrêterait-il ?

Sur le même sujet :

D’abord l’antisémitisme. Les Gazaouis massacrés on en parle après, alors ?

Maintenant que les victimes sont palestiniennes, on ne les entend plus s’horrifier

Ils disent : « si Dieu le veut ». 1354 morts Israéliens, 1417 morts gazaouis !

Les horreurs du Hamas : qui a ouvert la boîte de Pandore ?


Lire l'article complet, et les commentaires