Tout savoir sur LA Cérémonie
par C’est Nabum
vendredi 26 juillet 2024
En grande pompe.
Le pays tout entier si l'on en croit la vaste entreprise de propagande qui entend nous mener en bateau, serait cérémonieux tout autant qu'une manifestation en grande pompe. Voilà qui explique sans nul doute la présence sur la scène en mondovision d'embarcations promptes à prendre l'eau de toute part comme notre Trésor Public. Pour s'assurer d'ailleurs d'une porte de sortie, les responsables de cette farce, se sont baignés dans la Seine pour se préparer au pire.
Mais revenons aux sources, non de ce fleuve endigué et sous haute surveillance mais de ce terme qui sera à la fête. Le latin comme bien souvent apporte son grain de sel avec « caeremonia » qui fait référence à une cérémonie religieuse, un rituel sacré, une célébration pour honorer les dieux ce qui doit donner des idées à toutes ces têtes couronnées qui espèrent tirer les marrons du feu.
Le mot pourtant ne se contente pas de se plier à l'hégémonie latine. Il se réclame également du sanscrit karc flanqué du suffixe môn pour évoquer la chose sacrée, la pratique rituelle et cultuelle dans un état qui ne parvient pas à accepter sa laïcité. Le tir au Karc serait alors l'épreuve reine de cette mascarade qui ne trouve pas son cœur de cible.
Il est permis de pousser plus loin l'investigation en évoquant la ville de Caere en Étrurie, où les Romains déposèrent les objets sacrés de leurs temples lors de la prise de Rome par les vilains Gaulois. La cérémonie présente serait donc une manière de se faire pardonner pour les descendants de ce pillage tandis que la présence de nombreuses oies sur la rivière apporte un peu plus de dérision pour conforter l'esprit de l'irréductible pays hôte.
Toujours est-il que la susdite cérémonie relève véritablement de la liturgie, du sacrement, de la Grand-Messe pour vénérer celui qui se fait ipso facto le grand ordonnateur de ce barnum dispendieux. Pour ne pas partager, le grand petit homme afin que ce moment constitue l'acmé de son règne, il s'est arrangé pour éliminer le gouvernement, devant néanmoins laisser Madame la Maire de Paris lui faire un peu d'ombre. Celle-là, s'il avait pu la noyer, il ne s'en serait pas privé : c'est du reste ce qu'il avait fait lors du premier tour de son élection mais la dame est sortie la tête de l'eau après un bouillon mémorable.
Le culte de la personnalité sera donc au cœur de ce spectacle qui se gardera bien d'évoquer la Grandeur d'une Nation totalement lessivée par la folie des dépenses du fastueux ordonnateur. Se maintenir à flot coûte que coûte avec un pognon de dingue jusqu'au naufrage final, tel sera la seule signification symbolique de ce spectacle nautique de haut-vol (chacun entendra ce titre comme bon lui plaira). Pour enfoncer le clou, la présence de Céline Dion en tête de proue évoquera bien la fin de l'histoire dans une glaçante banqueroute.
Autrefois les cérémonies dans pareilles fastueuses manifestations étaient assignées à lancer un pont entre le passé et le futur. Pour affirmer que cette fois, c'est bien la fin de l'histoire, c'est sous les ponts que passeront les acteurs de ces participants inscrits dans un présent qui se moque de l'espoir. Satan ayant confié au Zouave du Pont de l'Alma la responsabilité de le représenter.
Le sport dans tout ça ? Le déplacement de la cérémonie du stade à la flotte atteste qu'il n'est qu'un pauvre prétexte tandis que les athlètes ne sont que des matelots qu'on trimbale sans qu'ils aient à faire usage de leurs jambes. « Plus vite, plus haut, plus fort » sera ici remplacé par « Moins vite, plus profond, plus cher » manière de plomber une épreuve qui parviendra à transformer l'or, l'argent et le bronze en poudre de Perlimpinpin.
Ne jetons pas la pierre philosophale à ce grand alchimiste de la dette. Il compte ne pas en rester là et se prépare même à nous dépouiller totalement et sans doute définitivement, au profit de ses amis banquiers, avec les Jeux d'hiver de 2030 pour mettre en scène cette fois, l’Iceberg du Titanic en personne : reconstitué avec de la glace artificielle.