Schątzala mit uns
par Jacques-Robert SIMON
samedi 9 novembre 2024
L'Alsacien est souvent difficile à traduire, "Schàtzala" signifie à peu près "petite chérie". L'expression " Gott mit uns" est plus connu, c'est la devise de la Maison royale de Prusse depuis 1701 mais c'esr surtout devenu par la suite ce qui figurait sur les ceinturons des soldats Allemands lors de la première et de la seconde guerre mondiale.
Toutes les sociétés, frustres ou pas, sont basées sur le principe de la domination de tous par certains. Une population donnée présentera des différences individuelles sur lesquelles une échelle de valeurs peut être établie et sur laquelle la prééminence d'une minorité s'établira, mais des critères purement arbitraires sont aussi souvent utilisés. Il est plus difficile de mener le même genre de raisonnement sur deux population (des races pour certains) pensées comme distinctes, les performants de l'une peuvent difficilement se comparer aux performants de l'autre. Il suffit alors de décréter que la première est celle qu'il faut imiter et que l'autre celle qu'il faut maudire. Ceci revient à créer des mondes imaginaires dans lesquels "on" est à son avantage. Le réel trop encombré de subtilités est simplement oublié voire dénigré.. Une élite auto-proclamée peut imposer ses vérités et le totalitarisme permettra de faire croire en ce nouveau réel factice. Celui-ci se caractérise par une main mise absolue sur la totalité des activités, sur tous les émois, sur l'ensemble des non-pensées. Les châtiments doivent modeler les esprits de tous et sont pour ce faire terribles allant jusqu'à la mort pour les plus clémentes punitions jusqu'à la mort sociale pour les plus cruelles.
Tout dominant ressent en lui la nécessité de dominer, il se sent génétiquement supérieur à autrui, son destin c'est de cheminer devant les autres. Avec cette disposition d'esprit il ne voit en ses semblables que des pions qu'il convient de pousser dans un sens ou dans l'autre, ou même de les basculer. L'humanité ayant fait le tour de toutes les atrocités possibles (avec cependant quelques exceptions), les temps modernes se devaient de dégager une élite d'une autre nature. Les femmes sont sans contestation possible différentes par deux de leurs chromosomes des hommes, le chemin vers la grandeur par la différence est à moitié fait. Pour devenir pleinement dominante, elles peuvent faire valoir qu'elles ont des qualités, l'empathie, l'écoute, le sens du collectif, la douceur d'âme... que les hommes n'ont pas. Une nouvelle idéologie avec son cortège de militant.es est née.
Beaucoup classent les régimes selon le degré de Liberté accordé aux gens ordinaires, latitude presque toujours associée aux appétits de plaisirs immédiats. D'autres préfèrent faire émerger la volonté de puissance. Les deux classements sont évidemment à l'opposé l'un de l'autre, l'un plus tentant que l'autre. Mais il faut se méfier des dires et des facéties : tous les systèmes souhaitent in fine l'asservissement de la multitude. Cependant, les mots sont mieux choisis et les apparences plus clémentes dans certains que dans d'autres. Il y aura toujours des Hommes nobles et sages qui préfèreront mettre en avant des principes rationnels et censés mais on saura vite comment les faire taire.
Reste à trouver une solution qui sied à la modernité pour atteindre des paradis artificiels. Les hommes furent de tout temps les plus belliqueux, les plus dominateurs, les plus violents, les plus guerriers. Si le monde n'était peuplé que de femmes que n'épargnerait-on pas comme souffrances à l'humanité ? Exterminer physiquement les hommes montrerait une absence d'élégance indigne des nouveaux maîtres, mais c'est envisageable puisqu'on sait maintenant procréer sans eux. On ne naît pas femme mais on le devient, il doit en être de même pour les hommes. Avant cette extrémité, Il est possible de materner les mâles comme leurs semblables féminins afin de venir à bout de leur trop plein de testostérone. En dehors de la nécessité imposée par le temps présent, le gain financier ne serait pas négligeable si l'on parvient à cette transformation.
Par exemple...
Il y a 87 197 personnes écrouées en France, parmi elles 84 707 (soit 97,1%) d'hommes. La dangerosité des mâles est donc statistiquement incontestable. Le budget de l'administration pénitentiaire est de plus de 4 milliards par an. Le coût d'une journée de détention est de l'ordre de 100 euros par jour. La transformation par modelage de la mâlitude en espèces plus fréquentables permettrait d'économiser des sommes considérables dans le seul secteur de la répression de la délinquance. L'économie serait aussi déviée vers des commerces plus nobles tels que les parfums, les foulards en soie, les parures, les sacs en chevreau, les manteaux en plumes de canard... Il faut noter que cette entreprise ne peut être que mondiale et polyculturelle puisque 23,4% des détenus ont une nationalité étrangère.
Mais aussi... Une personne incarcérée sur deux n'avait pas d'emploi avant sa détention en prison, une bonne moitié n'avait aucun diplôme, 25% n'avait en liberté pour seule ressource qu'une prestation sociale. En plus d'être presque exclusivement masculine, les hommes représentent donc d'une classe dangereuse. Le RSA (Revenu de Solidarité Active) créé en 2009 coûte 12,2 milliards d'euros à la collectivité, la féminisation forcée en fera l'économie.
Ces propos sont évidemment délirants mais ils sont pourtant clamés dans certains milieux. Une sombre incompréhension peut alors saisir chacun. Les choses s'éclaircissent quand on considère la typologie sociale de presque des ardents défenseurs de cette thèse. Ces militantes ne veulent-elles pas seulement remplacer la domination masculine par la leur, c'est à dire dominer pour le seul plaisir de dominer, le reste n'étant que verbiage. En cela elles rejoindraient une conscience morale du siècle dernier, gauchiste à ses heures mais bourgeoise toujours, belle âme qui ètait au service des démunis lorsque cela ne nuisait pas trop à son confort.
Naître au chaud dans des couches moelleuses, c'est comme la vérole, il en reste toujours quelque chose.