Du Heysel au Brexit, trois décennies de mutation du football anglais (Episode II - 1985/1989)

par Axel_Borg
lundi 17 juin 2019

1985, au Heysel, le football anglais jusqu’alors hégémonique passe du Capitole à la Roche Tarpéienne. Le 1er juin 2019 à Madrid, la Perfide Albion va replacer deux clubs en finale de la prestigieuse des Coupes d’Europe, comme en 2008 à Moscou. Si elle a profité du trou d’air du Big Four continental (Real Madrid, FC Barcelone, Juventus Turin et Bayern Munich), la Premier League reste insolente de santé.

Episode II – L’exode des hirondelles vers le printemps méditerranéen et les racines du mal (1985-1989)

L’Exode … le terme désigne le deuxième livre de l’Ancien Testament avec la fuite du peuple juif d’Egypte vers la Terre Promise sous l’égide du prophète Moïse, mouvement immortalisé par Cecil B. De Mille dans les Dix Commandements (1956) avec l’inoubliable séparation de la Mer Rouge par Charlton Heston.

Dans l’Histoire du football, bien des mouvements de joueurs, des diasporas sportives, furent causés par des évènements dramatiques, qu’ils soient politiques, financiers ou liés au hooliganisme, voire la simple rançon du succès qui enclenche le phénomène de Tonneau des Danaïdes bien connu chez les clubs issus des ligues les plus riches, historiquement Espagne ou Italie avant que la Premier League ne leur tienne la dragée haute :

Logiquement, le Heysel ne fera donc pas exception pour le football anglais, et non seulement pour Liverpool Football Club.

Premier de cordée en 1986 parmi les hirondelles parties chercher le soleil vers le Sud, Gary Lineker est suivi par Mark Hughes, qui tourne le dos à Manchester United pour le même Barça. Un an plus tard en 1987, Ian Rush quitte Liverpool pour la Juventus Turin, orpheline de son triple Ballon d’Or Michel Platini. Avec Maradona, Platini, Zico, Socrates, les stars allemandes (Rummenigge, Mätthaus, Klinsmann, Völler, Brehme …) et néerlandaises (Van Basten, Gullit, Rijkaard), le Calcio était devenu le nouvel Eldorado des années 80.

Le buteur gallois, loin d’égaler le bilan de son aîné John Charles dans le Piémont, repartira tête basse à Anfield où il formera un formidable tandem avec le buteur irlandais John Aldridge en vue de la saison 1989. Devenu entraîneur-joueur de Liverpool en 1985, Kenny Dalglish saura convaincre Ian Rush que Liverpool était plus que son port d’attache, mais sa maison. Ayant voulu s’émanciper du cocon, Rush avait coupé le cordon ombilical avec la même violence que celle que fut le retour du boomerang. Ne succède pas à Michel Platini, nourri par les fées du destin au nectar et à l’ambroisie, qui veut sous le maillot bianconero … Il faudra attendre d’autres uomo squadras comme Roberto Baggio, Zinédine Zidane, Pavel Nedved, Andrea Pirlo puis Cristiano Ronaldo, tous nourris au lait du football latin, exception faite du marathonien tchèque Nedved, lequel avait cependant appris le Calcio entre 1996 et 2001 avec la Lazio Rome.

L’échec de Ian Rush avec la Vecchia Signora ne portera pas l’estocade à ce mouvement des hirondelles britanniques parties rechercher le printemps dans la péninsule : Glenn Hoddle signe en 1988 à l’AS Monaco en provenance de Tottenham, Chris Waddle rejoint l’Olympique de Marseille (qui n’avait pu faire venir El Pibe del Oro sur la Canebière) toujours en provenance des Spurs, David Platt quitte en 1991 Aston Villa pour Bari (avant de signer à la Juventus Turin puis à la Sampdoria Gênes), Paul Gascoigne rejoignant lui la Lazio Rome en tant que transfuge de Tottenham.

Jose Antonio Chamot comparera celui que tout le monde appelle Gazza à un certain Diego Maradona. Toutes proportions gardées, le passage de Gascoigne dans la Botte sera comparable à celui du Pibe del Oro : il y connaîtra son zénith puis la décadence personnelle …

Et si Diego Armando Maradona, pantin manipulé par la Camorra napolitaine et invité en 1991 par le baron colombien de la drogue Pablo Escobar dans sa propriété de Medellin, n’avait jamais touché un gramme de cocaïne, combien y aurait-il de Coupes du Monde et de Ballons d’Or, ou d’autres buts surréalistes comme ce slalom de martien en 1986 contre l’Angleterre, vengeant au passage la guerre des Malouines ? La réponse donne le vertige, tout comme ce dialogue ubuesque avec un autre génie ayant brûlé sa vie et sa carrière par les deux bouts, Paul Gascoigne, en 1992 lors d’un match amical Lazio Rome / FC Séville. Gazza raconte : J’avais bu trois bouteilles de champagne avant le match. Je me souviens avoir dribblé quatre ou cinq gars avant de marquer. A un moment, je croise Maradona et je lui lance : « Diego, je suis complètement déchiré. » Il me répond : « Paul, moi c’est pareil ».

Dans le temps, le voyage en Italie était un séjour initiatique pour se cultiver, voyage réalisé par Montaigne, Goethe, Schiller, Chateaubriand, Guy de Maupassant, Charles Dickens, Lord Byron, John Keats et bien entendu Stendhal, qui immortalisa le syndrome portant son nom à la vue des merveilles artistiques de Florence, capitale de la Renaissance.

La cité des Médicis, au même titre que Rome, Naples ou encore Venise, faisait partie des passages obligés de ce rituel qui connut son âge d’or au XVIIIe siècle … Le football des années 80 connut donc pareil engouement pour le championnat transalpin devenu l’épicentre du ballon rond en Europe …

Avant 1985, peu de Britanniques avaient tenté leur chance à l’étranger, tels John Charles à la Juventus Turin (1957), Denis Law au Torino (1961), George Best aux Los Angeles Aztecs (1974), Bobby Moore au San Antonio Thunder (1976), Gordon Banks aux Fort Lauderdale Strikers (1977), Kevin Keegan à Hambourg (1977), Mark Hateley au Milan AC (1982) puis à Monaco (1987) et aux Glasgow Rangers (1990), Graeme Souness à la Sampdoria Gênes (1984).

Après 1991, la Perfide Albion restera à nouveau une île pour ses locaux, avec de très rares exceptions : Paul Ince à l’Inter Milan (1995), John Collins à l’AS Monaco (1996), Steve McManaman au Real Madrid (1998), Owen Hargreaves au Bayern Munich (2001), David Beckham au Real Madrid (2003), au Milan AC (2009) puis au PSG (2013), Michael Owen au Real Madrid (2004), Jonathan Woodgate au Real Madrid (2005), Joe Cole à Lille (2011), Gareth Bale au Real Madrid (2013).

Pourquoi la Série A italienne ? Car le Calcio avait rouvert ses frontières en 1980, après une fermeture de quatorze ans ayant suivi la World Cup 1966 … en Angleterre, et un camouflet de la Squadra Azzurra face à la Corée du Nord.

L’humiliation suprême pour la Nazionale est atteint lors d’une défaite sans gloire face à l’invité surprise du tournoi, la Corée du Nord, vaincue 3-0 par l’Union Soviétique dans une sorte de derby communiste. Battus 1-0 à Middlesbrough, les Transalpins sont accueillis avec des tomates pourries et des œufs à l’aéroport de Gênes. L’évènement provoqua une émotion si vive que dans le langage courant, l’interjection Corea ! devint rapidement synonyme de désastre inattendu, de malchance, voire de catastrophe comme la terrible défaite militaire de Caporetto à l’automne 1917 face à l’Autriche-Hongrie. Le Parlement se saisit de l’affaire qui aboutit au renforcement de la fermeture des frontières du Calcio jusqu’en 1980. Mais surtout, une folle rumeur enfle, selon laquelle le sélectionneur asiatique aurait en fait changé ses onze joueurs à la mi-temps, alors même que les remplacements étaient encore interdits à cette époque ...

De 1955-1956 à 1965-1966, la Coupe d’Europe fut essentiellement latine, les Anglais n’ayant jamais atteint la finale de la prestigieuse C1 (demi-finales pour Manchester United en 1957 et 1958, pour Tottenham en 1962).

De 1966-1967 à la saison 1979-1980, soit pendant quatorze ans, l’Italie (tout comme les autres pays latins) fut largement dominée par ses voisins anglo-saxons dans les trois Coupes d’Europe

Pendant les quatorze saisons suivant la fermeture des frontières italiennes (de 1980-1981 à 1993-1994), avant le bouleversement de l’arrêt Bosman (1995-1996), la Série A allait prendre sa revanche avec les plus grandes stars du monde entier … Malgré cinq années perdues via le Heysel, Albion se classait second.

Le drame du Heysel était le résultat d’une année 1985 tout simplement désastreuse pour le football anglais. Pas le temps de souffler ! L'administration Thatcher venait de passer l’année 1984 à lutter contre les mineurs et à démanteler l'industrie du charbon. Mais ce combat presque gagné, et alors que la Grande-Bretagne basculait en 1985, le gouvernement de la Dame de Fer avait désormais dans son viseur l’une des institutions les mieux aimées et les plus établies du pays : le football.

L'histoire a montré que les cinq premiers mois de 1985 ont été parmi les plus misérables jamais vécus en Angleterre. Il a fallu une prise de conscience et des mesures radicales, après l'émeute de Luton Town, le feu de Valley Parade et le drame du Heysel, pour que le football anglais commence un long processus de guérison.

Avant cela, l’avenir même du foot anglais a été remis en question. L’establishment a vu le football comme un problème et ce jeu magnifique était sur le point de mesurer son impopularité parmi les décideurs du pays.

Deux Grande-Bretagne ont émergé dans les années 80, a écrit Andrew Marr dans son Histoire de la Grande-Bretagne Moderne. Les riches sont devenus plus riches et les 10% les plus pauvres du pays ont vu leurs revenus diminuer d'environ 17%. Beaucoup de gens ont sombré. La Grande-Bretagne était fière de n’avoir personne qui dormait dans la rue ou qui vivait de mendicité. Mais ce n’était plus le cas.

Le football n’échappait pas à la déprime. A la fin de la saison 1983-1984, la fréquentation moyenne dans les stades de Première Division était tombée à 18 834. Une baisse inquiétante de près de 8 000 personnes depuis le début de la décennie. Aston Villa, vainqueur de la Coupe d'Europe deux ans auparavant, n'accueillait que 21 371 personnes par match à Villa Park. Pendant que Wolverhampton se contentait d’une affluence de 12 478 au Molineux Stadium.

Alors que les stades se vidaient, les queues ont augmenté de façon exponentielle devant les organismes d’allocation. La faute à un taux de chômage de 12% en janvier 1985, dans un pays divisé comme rarement dans toute son histoire.

Bien évidemment, dans les championnats inférieurs, la situation était encore bien pire que dans l’élite. Des supporters contraints d’accepter des conditions dignes du siècle précédent. Sans parler du hooliganisme...

Nous avons tous été mis dans le même sac par les autorités, explique Paul Davison, un fan de Bradford City qui était présent à Valley Parade lors de l’incendie de mai 1985, en marge d’un match face à Lincoln City.

Il n'y avait pas d'argent dans le football et en tant que supporter visiteur, vous aviez un traitement encore pire. Des tribunes en ruine, des toilettes à l'extérieur avec un mur d'étain et une tranchée creusée dans le sol…

Bien que monopolisée par sa bataille face aux mineurs après avoir gagné la guerre des Malouines en 1982 face à la junte militaire argentine, Thatcher a toujours considéré que le hooliganisme était le pire des maux de la nation. A l’issue d’une saison 85 tumultueuse et finalement tragique, la Dame de Fer - deux mois après avoir regardé les mineurs reprendre le travail - a annoncé des changements importants dans le foot britannique.

Le gouvernement a estimé que quelque chose devait être fait, a déclaré Peter Garrett, co-fondateur de la Fédération des Supporters de Football (FSF). Et c'était le fan ordinaire qui allait payer les pots cassés. Il y avait tellement de projets, d'idées… Oui, il y avait des hooligans et oui, il y avait des problèmes. Mais beaucoup d’incidents reportés étaient plutôt des rituels que des vraies menaces. Pour un supporter lambda, il fallait vraiment manquer de chance pour être confronté à cela. Beaucoup de choses étaient de la mythologie.

Des événements, très réels ceux-là à Kenilworth Road lors d'un mercredi soir anodin, ont pourtant renforcé la volonté de Thatcher d’intervenir sur les libertés civiles.

Ce quart de finale de FA Cup entre Luton et Millwall a vu une arrivée massive de supporters visiteurs, approximativement deux fois plus que le nombre prévu dans leur tribune. Avec également la présence de fans de Chelsea et de West Ham venus en découdre, de graves incidents n’ont pas tardé à gâcher la fête (81 blessés, 31 arrestations).

Pour David Evans, président de Luton et proche de Thatcher, l’émeute qui s’est déclenchée sur la pelouse de son stade s'est avérée être une bénédiction. L’enceinte avait été partiellement détruite mais cela lui a offert l'occasion parfaite de se rapprocher de la Dame de Fer et de gagner ses faveurs, en proposant d'interdire les supporters visiteurs et d’imposer la présentation des cartes d'identité.

Nous sommes devenus des parias, a déclaré David Pleat, alors manager de Luton, à The Guardian lors du 30e anniversaire du conflit. David Evans était le jouet de Mme Thatcher. Il voulait un siège et un bon poste. Il n'y a pas eu de discussion, pas de débat…

Tout s’est passé comme Thatcher le voulait. Et Evans a eu son siège, étant élu en 1987 comme député de Welwyn Hatfield… Deux jours après les incidents de Kenilworth Road, Brentford a déclaré forfait avant son match contre Millwall, invoquant des craintes liées à la sécurité. Le ministre de l'intérieur, Leon Brittan, a alors parlé d’un emprisonnement à perpétuité pour les personnes reconnues coupables d'activités sérieuses liées au hooliganisme.

Les émeutes dans le football ne sont que des éclats de sauvagerie. Elles menacent l'avenir du football et salissent l’image de l’Angleterre à l'étranger, a-t-il déclaré.

En avril 1985, Thatcher a rencontré des officiels de la Fédération et de la League, dévoilant un plan de bataille en six points. Avec notamment l'introduction des cartes d'identité pour les supporters, de meilleures barrières et une télévision en circuit fermé. Ce n’était pas tant une série de propositions mais plutôt une liste de revendications pour les clubs de football qui, selon elle, n’en faisaient pas assez pour s'attaquer aux problèmes.

Les clubs avaient six semaines pour se mettre en conformité. Mais aucune des personnes assises autour de cette table de Downing Street n’aurait pu envisager la tempête qui allait se déchaîner les jours suivants.

Le 11 mai, le football anglais assiste à une catastrophe causée par la négligence et non le hooliganisme. Bradford dispute un dernier match dans son stade de Valley Parade, avant une reconstruction planifiée de la tribune principale, quand un terrible incendie ravage une partie de l'enceinte.

Les flammes tuent 56 fans, venus chanter et fêter la première montée du club en près d’un demi-siècle. La pire tragédie subie par le foot britannique depuis que 66 supporters avaient trouvé la mort à Ibrox en 1971. Elle laisse le pays en état de choc.

Le même jour, à St-Andrew, un mur s'effondre alors que des fans de Birmingham s’affrontent avec des supporters de Leeds, provoquant la mort de Ian Hambridge, une jeune de 15 ans. Il assistait à son premier match en compagnie de son père, qui avait jusque-là refusé de venir au stade en raison des violences et des mouvements de foule.

Ne s’exprimant jamais sur la décision de disputer une finale de Coupe d'Europe dans un stade en ruine et mal équipé pour un match de cette ampleur, Thatcher ne tarde pas à s’attaquer aux supporters de Liverpool.

La Dame de Fer évoque très vite la possibilité de retirer les clubs anglais des compétitions européennes. Une décision alimentée par des rumeurs selon lesquelles le drame du Heysel a été orchestré par des groupes d’extrême-gauche à travers le continent.

Les faits sont encore imprécis mais il est fondé de penser que l'agression, clairement organisée par des partisans présumés de Liverpool dans le stade du Heysel, avait un soutien financier et idéologique de groupes d’extrême-gauche en dehors de la Grande-Bretagne, a écrit David Miller dans The Times.

Avec ce genre de raisonnement paranoïaque dans les couloirs du pouvoir à Whitehall, il n'est pas étonnant qu'une nouvelle bataille ait été lancée entre le gouvernement et les fans de football. Face à une faible résistance (les conservateurs avaient près de deux fois plus de députés), Thatcher a saisi l'opportunité de remettre le sport à sa place, annonçant finalement une loi imposant aux supporters de présenter leur carte d'identité.

Elle n'avait pas été informée par quelqu'un qui savait ce qui se passait et ce qui s'était passé au Heysel, explique Garrett. Graham Kelly, alors secrétaire de la Ligue de football, a été révolté par cette idée que les clubs anglais devaient être interdits de compétition européenne. Car il savait ce qui allait se passer et que cela prendrait une éternité pour revenir. C'était catastrophique.

C'est en marge de cette décision que la Fédération des Supporters de Football (FSF) s’est formée. Destinée à fournir une plate-forme pour les fans opprimés mais aussi à s'opposer et mettre en évidence le traitement des supporters par une administration apparemment déterminée à les considérer comme la principale cause des maux du pays…

La FSF a également permis de proposer une opposition à Thatcher, ce qui manquait cruellement à Westminster, bien qu'il soit déjà trop tard pour réagir après la suspension auto-imposée des clubs anglais en Coupe d’Europe (décision rapidement confirmée par l'UEFA et maintenue jusqu'en 1990). Au point d’inciter les plus grands clubs anglais à se réunir et à entamer des discussions sur un nouveau championnat… Le Heysel a donné naissance à la Premier League. Une autre organisation née d'une tragédie, a écrit plus tard Rogan Taylor, premier président de la Fédération des Supporters de Football.

Bien que la Dame de Fer aurait été ravie de savoir que l'avenir du football impliquait non seulement une réduction significative du hooliganisme mais également une organisation extrêmement rentable utilisant les forces du marché pour exporter des clubs britanniques vers une audience mondiale, rien de tout cela n'était encore en marche quand elle se tenait debout à la porte du 10 Downing Street, deux jours après la catastrophe du Heysel.

Nous devons éradiquer le hooliganisme en Angleterre et peut-être que nous pourrons de nouveau retourner jouer à l'étranger, a-t-elle lancé sur son perron. En seulement 16 jours lors de ce mois de mai, 96 fans avaient perdu la vie en regardant un sport qu'ils avaient aimé, laissant le football anglais établir un triste record.

Le pire était à suivre mais quand la saison 1985-1986 a commencé, le combat de supporters a commencé. Les mineurs avaient peut-être été vaincus mais Thatcher était sur le point de réaliser qu’un ballon de football était encore plus difficile à fissurer que du charbon…


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