Mercedes AMG face aux mythes McLaren Honda et MP4/4

par Axel_Borg
jeudi 27 juin 2019

Pour la troisième fois depuis le début de la deuxième ère turbos (2014), Mercedes AMG aligne une série de 10 victoires consécutives. A Barcelone et à Sepang en 2016, Max Verstappen et Daniel Ricciardo (Red Bull Renault) avaient respectivement mis un terme à l'implacable hégémonie des flèches d'argent de l'écurie allemande ... Ce week-end en Autriche, l'étoile de Stuttgart, Brixworth et Brackley aura une nouvelle occasion d'égaler le record mythique de McLaren Honda, 11 victoires de rang en 1988 entre Rio de Janeiro et Spa Francorchamps avec le tandem légendaire Ayrton Senna / Alain Prost ...

La dernière défaite de l'écurie Mercedes AMG remonte au dimanche 28 octobre 2018 à Mexico, face à Max Verstappen pour le compte de Red Bull Tag Heuer (moteur Renault).

Dix Grands Prix se sont écoulés depuis, tous gagnés par les silberpfeil de Toto Wolff et feu Niki Lauda ; dont le millième de l'Histoire de la F1 à Shanghai en Chine. Huit lauriers de plus pour le quintuple champion du monde anglais Lewis Carl Hamilton, qui justifie plus que jamais la référence olympique de son prénom, et deux pour son coéquipier finlandais Valtteri Bottas, premier challenger.

Douce utopie, les essais hivernaux 2019 laissaient penser à un rapprochement de Ferrari vers Mercedes AMG. on pensait la Scuderia capable de combler une partie du fossé technique, tout en profitant de l'émulation du jeune monégasque Charles Leclerc pour sortir Sebastian Vettel de la zone de confort dans laquelle il s'était installé avec Iceman depuis 2015, en l'occurrence Kimi Räikkönen. Certains pensaient l'usure du pouvoir capable de guetter Mercedes AMG. Mais le toboggan du déclin et l'inexorable érosion du temps ne sont pas encore devant l'armée grise.

Dix victoires de suite ... Interlagos, Yas Marina, Melbourne, Sakhir, Shanghai, Bakou, Montmelo, Monaco, Montréal et enfin le Castellet ...

Pour rappel, l'écurie Mercedes AMG a gagné 82 courses sur 108 depuis le début de l'ère turbo en mars 2014 (pour 45 doublés) ... Cela donne des pourcentages effrayants pour une férule au sceau d'une violence rarement vue dans l'élite du sport automobile : 75.93 % de victoires et 41.67 % de doublés sur près de cinq saisons et demie ...

En comparaison, la Dream Team Ferrari des années Schumacher, Todt, Brawn, Byrne et Martinelli, même au pinacle de son insolente domination, ne faisait pas aussi bien : 57 succès en 85 Grands Prix soit "seulement" 67.06 % de réussite, et 23 doublés sur 85 départs, soit "seulement" 27.06 % ... Les guillemets sont clairement à prendre avec précaution tant Maranello, à l'époque, avait écrasé ses contemporains McLaren Mercedes et Williams BMW, notamment via le fameux axe signé par le Cavallino Rampante en 2001 avec Bridgestone, ce qui avait poussé Woking et Ron Dennis à rejoindre Grove et Frank Williams dans le giron de Bibendum alias Michelin ...

Cette même armée rouge avait aligné dix succès de rang en 2002, avec Michael Schumacher et Rubens Barrichello. Après le triomphe de David Coulthard pour McLaren Mercedes dans le dédale de Monaco, les bolides écarlates au petit cheval cabré avaient martyrisé l'asphalte, passant pour des fusées face à un essaim d'abeilles : Montréal, Nürburgring, Silverstone, Nevers Magny-Cours, Hockenheim, Budapest, Spa Francorchamps, Monza, Indianapolis et Suzuka ... Deux statistiques résumaient à elle seules l'ampleur de cette impériale suprématie : le Kaiser Schumacher avait réussi 17 podiums en 17 courses, quand Ferrari totalisait 221 points, soit autant que les deix autres écuries réunies alors (Williams BMW 92, McLaren Mercedes 65, Renault 23, Sauber Petronas 11, Jordan Honda 9, Jaguar Cosworth 8, BAR Honda 7, Minardi Asiatech 2, Toyota 2 , Arrows Cosworth 2). Mais début 2003 à l'Albert Park de Melbourne, Ferrari voyait non seulement sa série de 10 victoires consécutives interrompue par David Coulthard (McLaren Mercedes), mais aussi et surtout celles de 53 podiums d'affilée depuis Sepang 1999 : le Colombien Juan Pablo Montoya (Williams BMW) et le jeune Finlandais Kimi Räikkönen (McLaren Mercedes) accompagnaient l'Ecossais, qui partageait le cruel surnom de Next Year avec Rubens Barrichello, sur le podium australien ...

Les deux fois précédentes où Mercedes avait aligné dix victoires de rang avec son duo Lewis Hamilton / Nico Rosberg, l'écurie allemande avait trébuché sur la onzième marche.

En 2016 à Barcelone, Hamilton et Rosberg s'accrochaient au premier tour dans un carambolage rappelant les plus navrants entre coéquipiers : Prost et Senna à Suzuka en 1989 (McLaren Honda), Häkkinen et Coulthard à Spielberg en 1999 (McLaren Mercedes), Alesi et Heidfeld à Spielberg en 2000 (Prost Peugeot), Vettel et Webber à Istanbul en 2000 (Red Bull Renault) ... Sur la piste catalane, Max Verstappen devenait ainsi le plus jeune lauréat en F1 à seulement 18 ans, devant les deux Ferrari de Räikkönen et Vettel. Là encore, l'étoile de Mercedes avait pâli après dix succès de rang depuis l'automne 2015 : Suzuka, Sotchi, Austin, Mexico, Interlagos, Yas Marina, Melbourne, Sakhir, Shanghai et Sotchi.

En 2016 encore mais à Sepang, Lewis Hamilton était trahi par son moteur. Nico Rosberg, façon épicier, s'offrait une deuxième place le propulsant encore un peu plus vers sa première couronne mondiale, son bâton de maréchal avant une retraite bien méritée deux mois plus tard. Daniel Ricciardo venait de faire courber l'échine à Mercedes AMG, qui avait gagné successivement sur les tracés suivants : Monaco, Montréal, Bakou, Red Bull Ring, Silverstone, Budapest, Hockenheim, Spa Francorchamps, Monza et Marina Bay ...

En cas de onzième succès ce week-end au Red Bull Ring dans les Alpes styriennes au pays de Niki Lauda, Mercedes AMG gravira une marche qu'une seule écurie a franchi jadis en F1 : McLaren Honda en 1988. Sûr de sa force, Ron Dennis annonçait carrément le Grand Chelem pour Woking cette saison là tant le tandem Prost / Senna faisait peur, ainsi que la redoutable MP4/4 dessinée par Gordon Murray. Passant pour arrogant, Ron Dennis avait franchi le Rubicon aux yeux de beaucoup par cette déclaration. Mais course après course, sur chaque juge de paix proposé par le championnat du monde, son oracle prenait forme ... Les faits lui donnaient raison. McLaren Honda ne laissait à la concurrence que ls miettes de son festin, avec une première ligne Ferrari à Silverstone. Pour le reste, Prost et Senna trustaient les poles (10) mais surtout les victoires (11). Quand le paddock quittait le toboggan des Ardennes et la Wallonie fin août 1988, McLaren avait bien réalisé la razzia prévue, tirant la quintessence et la substantifique moelle de son matériel d'avant-garde : Rio de Janeiro (Jacarepagua), Imola, Monaco, Mexico, Montréal, Detroit, le Castellet, Silverstone, Hockenheim, Budapest et Spa Francorchamps...

Onze courses, onze défaites pour une concurrence réduite en cendres face au Pantagruel brésilien et au Gargantua français, face à une équipe en état de grâce disposant de l'arme absolue avec la MP4/4 turbo.

Gordon Murray avait pu pousser jusqu'au bout les idées fécondes qu'il avait commencé à mettre en place sur la Brabham BT55 ayant coûté la vie à Elio de Angelis en mai 1986 au Castellet : boîte de vitesses à sept rapports, fond plat très bas optimisant l'effet de sol ...

En recrutant Ayrton Senna chez Lotus fin 1987, Ron Dennis avait trouvé le meilleur pilote possible face à Alain Prost. Le patron de Woking avait essuyé le refus poli du Carioca Nelson Piquet, qui ne voulait pas s'astreindre aux eigeantes tournées promotionnelles du sponsor Marlboro. Prost avait alors soufflé le nom de Senna, ne se doutant pas qu'il ferait entrer le loup dans la bergerie, telle une sorte de victoire à la Pyrrhus face à son patron qui serait totalement dépassé par la tournure des évènements dans le volcan McLaren à l'odeur de soufre asphyxiante ... Car la jeune vedette brésilienne du team Lotus était le protégé de Honda, qui le portait aux nues. La boîte de Pandore exploserait face à un Ron Dennis qui s'imaginait diplomate. Le management est une compétence, la négociation une deuxième, la diplomatie de crise sur l'horloge de l'Armageddon une troisième ...

Le Pauliste, lui, avait carrément imposé au maniaque Ron Dennis d'avoir une combinaison spécifique pour y afficher son sponsor personnel, la banque brésilienne Nacional ... Rendu encore plus formidable par son duel avec Alain Prost, Senna serait élevé au rang de héros, lui qui deviendrait le mètre étalon du F1 circus en 1991, lui dont la rivalité avec le pilote français serait l'alpha et l'oméga des six années à venir (1988-1993) avec autant d'interprétations des différentes polémiques que de spectateurs, façon Rashomôn de Kurosawa (Lion d'Or à Venise en 1951) : Estoril 1988, Imola 1989, Pembrey 1989, Suzuka 1989, Suzuka 1990, autant de clashes rendus inévitables par l'ambition dévorante des deux grands fauves. L'explosion galactique était là, forçant la FIA à descendre de sa tour d'ivoire fin 1989 après l'accrochage de Suzuka à la chicane Casio ...

Dès les premiers tours de roue en avril 1988 sur l'autodrome Dino Ferrari d'Imola (circuit rebaptisé Enzo e Dino Ferrari en 1988 après le décès du Commendatore), la MP4/4 avait creusé un trou naturel, un gouffre plutôt, de deux secondes sur la Ferrari de Gerhard Berger et Michele Alboreto ... Le chrono de 1'29''9 obtenu par l'Autrichien était le fruit d'un travail stakhanoviste de centaines de tours de rodage et d'essais du bolide conçu par John Barnard. En face, cet ingénieur si fécond qu'était Gordon Murray (créateur de la Brabham aspirateur BT46 en 1978), un des plus grands aérodynamiciens de l'Histoire avec Uhlenhaut, Chapman, Forghieri, Barnard, Byrne ou Newey, avait encore gagné le concours Lépine de la plus grande innovation avec cette MP4/4 qui serait l'acmé de sa carrière. F1 miraculeuse, la MP4/4 reposait aussi sur le fabuleux turbo Honda : véloce, économe, puissant, fiable et capable de respecter les très strictes contraintes de consommation (150 litres par Grand Prix en 1988). Gordon Murray, Steve Nichols, Neil Oatley côté McLaren, Osamu Goto côté Honda avaient trouvé la quadrature du cercle.

En quelques kilomètres, la véloce monoplace de McLaren sonnait le glas des espoirs de Ferrari mais de toutes les autres équipes du paddock ... Williams, orpheline de Honda, avait déjà pris le virage du moteur atmosphérique avec Judd. Lotus, bien que pourvue du Honda et du talent de Nelson Piquet, ne pouvait rivaliser avec l'aérodynamique remarquable de la McLaren, à l'équilibre parfait ... Benetton, avec Ford, était aussi sortie du turbo pour préparer la révolution de 1989. C'était à la fois le chant du cygne et l'apothéose des turbos, avant leur apartheid technique pour d'évidentes raisons de sécurité. Il n'était plus possible de contenir, malgré la limitation du carburant disponible en course, leur folle escalade vers des vitesses phénoménales et des accélérations dignes de dragsters.

Cette situation allait conduire à une saison paradoxale où Woking allait tutoyer la perfection en cannibalisant la discipline reine. Le duel Prost / Senna enchantait tout le monde offrant des montagnes russes d'adrénaline. Le samouraï brésilien, après plusieurs banderilles estivales, attendre l'automne pour porter l'estocade au Professeur, déboulonner l'idole, ce dont il rêvait en secret depuis 1984. Le gladiateur français s'était redonné des chances réelles à Estoril et Jerez, après le double zéro pointé de Monza.

Ce jour là, le dimanche 9 septembre 1988, Woking avait connu sa seule défaite de la saison 1988, millésime exceptionnel, dans le temple de la vitesse, dans le sanctuaire Ferrari. Clin d'oeil du destin, Enzo Ferrari était décédé trois semaines plus tôt. Depuis l'autre monde, le Commendatore continuait de tirer les ficelles ... Prost victime d'une casse mécanique de son turbo Honda, Senna faisait encore cavalier seul vers une potentielle huitième victoire ... Plébiscité meilleur pilote du monde après un été stratosphérique pour ne pas dire stellaire où il s'attirait tous les superlatifs, le prodige sud-américain fit pourtant sa deuxième erreur de la saison après celle l'ayant conduit dans le rail du Portier après une démonstration d'habileté diabolique dans le labyrinthe de Monaco. Malgré ce couac princier, Senna étonnait tout le monde par ce cocktail de virtuosité à la Jim Clark et d'agressivité à la Gilles Villeneuve. Rainmaster fascinant, chasseur de pole positions à nul autre pareil, il avait bien été nourri au nectar et à l'ambroisie par les fées du destin. L'OVNI de Sao Paulo proposait une approche 2.0 de la course automobile, ne laissant rien au hasard : réglages de sa monture, entraînement physique de pointe, concentration digne de cosmonautes soviétiques et astronautes de la N.A.S.A. ...

Dans le trafic, Ayrton Senna doublait la Williams de Jean-Louis Schlesser (remplaçant d'un Nigel Mansell cloué au lit par la varicelle) quand il oublia carrément la voiture de Didcot ... Le génie au casque jaune vit sa MP4/4 décoller de l'asphalte lombarde, et sa suspension brisée par l'impact au retour sur le sol ... Les tifosi exultaient, Gerhard Brger prenait la tête du Grand Prix d'Italie devant Michele Alboreto. Deux Ferrari victorieuses à domicile pour la première fois depuis 1979 et le doublé Jody Scheckter / Gilles Villeneuve.

Mais cette parenthèse enchantée ne devait pas faire oublier que McLaren avait pérennisé les exploits tout au long de 1988. Dès la première manche à Jacarepagua, chacun avait compris que miser un kopeck contre Prost ou Senna champion du monde n'avait plus aucun sens. Secret de polichinelle, le champion serait le meilleur des deux, dans un contexte de monopole façon Rockefeller sur la discipline ... 105 points pour Prost, 94 pour Senna, mais seuls les onze meilleurs résultats étaient retenus par la FIA. Il fallait donc courir au panache et gagner le plus de fois possibles. Ce fut donc Ayrton Senna qui décrocha la couronne avec huit succès contre sept pour Prost, grâce à l'épouvantail MP4/4. Avec ce titre mondial, Senna voit son casque jaune devenir aussi universel que le heaume noir de Dark Vador. Dressant la guillotine face à Prost à Suzuka malgré un départ raté, le Brésilien fait passer tout le peloton sous ses fourches caudines : comme à Interlagos en 1991 ou à Donington en 1993, l'archange pilote ce jour là en état de grâce, rien ne lui résiste. Alain Prost, son dauphin, s'incline sportivement mais pense naïvement que la tension va retomber. C'est l'inverse, l'orage ne demande qu'à exploser, et McLaren Honda ne dominera pas autant ses challengers (Williams-Renault et Ferrari) en 1989 pour un quarantième Mondial rugissant ...

David contre Goliath, voilà le point commun entre 1988 et 2019, avec la Scuderia Ferrari les deux fois dans le rôle de l'outsider dépourvu de solutions contre une machine parfaitement huilée. Car pour le reste, que Mercedes AMG triomphe sur les terres du taureau ailé de Red Bull et enchaîne une onzième victoire de rang sans que personne ne trouve l'antidote au bulldozer allemand, le mythe McLaren Honda n'est pas prêt d'être égalé, tant il possède un supplément d'âme assez unique. Voué aux yeux de Chimène du grand public, le duel Prost / Senna restera comme le plus intense de tous les temps en F1, comparable à d'autres rivalités mythiques du sport : Fausto Coppi vs Gino Bartali, Larry Bird contre Magic Johnson, Rafael Nadal face à Roger Federer, Lionel Messi contre Cristiano Ronaldo ...

Madeleine de Proust de beaucoup de fans de F1, ce bras de fer de légende offrit à la discipline reine de l'automobile son climax émotionnel entre 1988 et 1990 : deux pilotes d'exception au zénith face à face pendant trois ans, dont deux comme voisins de garage chez McLaren Honda.

Le départ en retraite de Prost fin 1993 puis le décès brutal de Senna à Imola au printemps 1994 sonnèrent le tocsin pour ce sport qui avait vécu un âge d'or ... Passée du Capitole à la Roche Tarpéienne, la F1 a ensuite connu d'autres pilotes de grande envergure : Michael Schumacher, Fernando Alonso et Lewis Hamilton, pour ne citer que les trois as les plus brillants ayant suivi la paix des braves d'Adelaïde 1993, où Magic et Professeur avaient enfin enterré la hache de guerre, révélant au monde entier le respect mutuel qu'ils se vouaient secrètement.

Comme le Baron Rouge avant lui, Lewis Hamilton est bien trop seul, orphelin de fauves capables de le toiser, de le regarder dans le blanc des yeux, d'égaler ses fulgurances et ses prouesses majuscules sans cesse renouvelées. L'étoffe des héros, mais pas de challenger digne de sa grandeur, malgré tout le respect pour Sebastian Vettel et ses quatre titres mondiaux obtenus entre 2010 et 2013. Voici douze ans, LH44 affronta avec brio Fernando Alonso en 2007 pour sa saison de rookie, puis Jenson Button et Nico Rosberg. Mais désormais, Valtteri Bottas n'a pas la dimension de tous ces autres pilotes, tous champions du monde. Au Finlandais Volant de la quatrième génération (après Keke Rosberg, Mika Häkkinen et Kimi Räikkönen) d'accomplir sa propre quête du Graal face à Black Senna, lancé inexorablement comme un rouleau-compresseur vers un sixième titre mondial, encore plus près de la cime statistique figée depuis 2004 par Michael Schumacher.

A la froide domination de Mercedes AMG, qui a succédé aux cycles Ferrari (2000-2004), Renault (2005-2006) et Red Bull Racing (2009-2013), l'écho nostalgique du souvenir de l'ère McLaren Honda (1988-1991) renvoie deux combattants issus d'un western-spaghetti, harmonica d'Ennio Morricone en moins, deux pilotes se regardant en chiens de faïence, prêts à en découdre sur leurs chevaux de feu comme si leur vie en dépendait ... Aussi inséparables que le yin et le yang, Prost et Senna sont indissociables dans la légende de la F1. Lewis Hamilton, génie esseulé, cherche encore sa Némésis ...


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