Partir en corse 6 : autour des aiguilles de Bavella
par Yann Riché
jeudi 6 août 2009
Celui qui aurait l’idée saugrenue de ne pas mettre les pieds dans l’arrière pays Corse n’aurait pas compris grand chose de cette île. La montagne fut longtemps le lieu de vie des insulaires, la culture culinaire ne trompe pas l’amateur de charcuteries et autres cochonnailles, le fromage évidemment, et la châtaigne utilisée aujourd’hui dans une bière locale pas désagréable du tout.
Après Bonifacio la blanche, retour dans le granit. La route sinueuse, est une promenade agréable, sauf bien sûr pour le chauffeur. La première étape est de s’arrêter à quelques kilomètres de l’Ospédale pour remplir les bouteilles et thermos d’eau de source fraiche, un bonheur simple, celui de boire de l’eau non traitée.
De l’Ospédale petit arrêt pour admirer la vue imprenable sur la mer. Les pins laricio grimpent
La route n’est pas encore encombrée, nous projetons de déjeuner face aux aiguilles de Bavella. L’énorme avantage des routes corses est de pouvoir motiver les enfants en leur promettant qu’il y verront un tas d’animaux : chèvres, cochons sauvages et depuis quleques temps des vaches ! Cela ne rate pas dans la montée vers les aiguilles des chèvres, au col des vaches et dans la descente vers Solenzara des cochons.
Cela doit bien être la sixième fois que je vais voir les aiguilles de Bavella, toujours avec le même
La prochaine étape est de s’arrêter se baigner en rivière. La rivière c’est la Solenzara, praticable en plusieurs lieux plus ou moins fréquentés. Plus vous marchez vers l’amont, moins il y a de monde. De belles plages de galets ou de sables vous attendent pour un bain dans des piscines naturelles et une eau agréable en été. Des touristes visiblement venant de l’est perturbent notre tranquilité, pack de bières, cigarettes, ils s’étalent quasiment sur nos pieds, il est temps de fuir face à un certain manque de savoir-vivre, de toute façon trop de monde arrive, nous rentrons au camping.
Décidemment, nous sommes bêtes, nous ne nous sommes pas arrêter à Zonza ! C’est l’un des villages dans lequel il faut aller ! Nous décidons un après-midi, après avoir pratiqué la plage de remonter vers l’Ospédale et de refaire un petit tour. Les enfants sont prêts, revoir des cochons ou des biquettes ça les amuse.
A Zonza il y a, comme dans tout village Corse, comme dans tout village Français, un monument aux morts avec une longue liste de ceux qui sont tombés entre 1914 et 1918. Les maisons sont en granit, granit gris, l’église aussi. Une supérette assure le ravitaillement local à des prix tout à fait abordables, des maison n’attendent que de revivre, les rénovations vont bon train. Quelques portraits dans la lumière du soir des enfants sur fond de granit amènent une partie de rigolade, sur la place de l’Eglise un garçon et son père jouent au ballon, madame les regardent, le paradis n’est pas loin.