A la recherche de la perfection

par Florence Dandin
vendredi 26 août 2005

Belle, mince, à forte poitrine, des clichés que la société adopte avec beaucoup d’égards. Les médias ne sont pas insensibles à ces critères de beauté. Les publicités, premier fil conducteur de cette notion de « plaire à tout prix », n’hésitent pas à conforter les sempiternels insatisfaits de leur apparence.

Qu’est-ce que la perfection ? Une utopie. Certes, mais une utopie dont les messages publicitaires ne cessent d’être véhiculés chaque jour sur nos petits écrans et exposés dans les quatre coins des rues, à la vue de milliers de consommateurs. Ces spots nous accaparent dans un but précis : nous pousser à acheter tel ou tel produit miracle nécessaire à notre existence, semblerait-il. Toutefois, l’existence de l’homme n’est pas parfaite. Nous naissons tous avec une ou deux imperfections, n’est-ce pas ? Mais certaines gens se polarisent sur quelques petits riens qui à leurs yeux demeurent un "handicap."

Être mince, ne suffit plus, il faut gonfler sa poitrine pour ressembler aux canons du moment, remodeler ses fesses (une pratique devenant de plus en plus courante en France), effacer quelques rides naissantes -ou résistantes chez certaines personnes parties en croisade contre la vieillesse-, restructurer ses lèvres pour une touche plus glamour, plus sensuelle. Pourquoi vouloir ressembler à l’icône de la mode plutôt que d’être soi-même ? Le fait de se charcuter le corps pour obtenir au final une réplique plus ou moins exacte d’une poupée, ne serait-il pas une pathologie plus qu’une souffrance ? Ces femmes, adeptes du bistouri, dissimulent en vérité de profondes cicatrices émotionnelles très souvent liées à un passé difficile. Les juger, cela est simple, mais les comprendre serait plus opportun pour les aider à s’accepter.

Les hommes, grands séducteurs, en général, se tournent eux aussi vers la chirurgie esthétique et ce, de façon plus courante. Des hommes désireux d’être au top de leur forme et de leur charme. Certains émancipent leur "fierté" qu’ils jugent petite pour épater la galerie (hommes/femmes, la sexualité est propre à chacun, ne l’oublions pas !) D’autres se perdent dans leur vision de l’idéal masculin. La coquetterie masculine n’a rien d’une nouveauté. De grandes marques leur ont attribué en outre, crèmes de jour, de nuit, masques, lotions capillaires miracles, en plus de produits usuels (shampooings, eaux de toilette etc...) Désormais, être coquet, pour eux, n’est plus tabou.

Crèmes de Jouvence, silicone et autres révolutions cosmétiques, demeurent un marché florissant. Femmes ! Pour se refaire le nez, prévoyez plus de 1000 à 2000 euros, pour embellir sa poitrine, plus de 3000 euros seront nécessaires. Vous les hommes ! 500 à 1000 euros seront à prévoir si vous souhaitez rectifier la taille de votre fierté.

Parallèlement, la chirurgie esthétique peut donner finalement quelques déceptions. Des seins atrophiés, des cuisses meurtries par les séances répétitives de liposuccion... La chirurgie réparatrice devient alors la pratique de la dernière chance. Passer sur le billard peut faire de nous un chef d’oeuvre mais peut aussi, dans le pire des cas, faire de notre passage sur terre, un enfer.


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