Une apologie du capitalisme
par Paul Jael
lundi 17 février 2025
Après mon article « Bienvenue en enfer » du 31/10/2022 que je consacrais à Rothbard, celui-ci concerne Ayn Rand, philosophe américaine née à Saint Pétersbourg (Russie) en 1905 et décédée à New York en 1982. Les libertariens l’ont placée dans leur panthéon, pour ses idées célébrant les droits de l’individu et critiquant l’intervention de l’Etat dans les affaires sociales. Toutefois, elle refusera l’étiquette libertarienne, rejetant le côté anarchiste de cette idéologie (absence totale d’Etat). Elle a appelé sa philosophie « objectivisme »
D’emblée, la lecture de ces ouvrages étonne par le ton, pas du tout académique (elle n’est d’ailleurs jamais entrée dans la carrière universitaire). C’est avec passion qu’elle encense le capitalisme et qu’elle récuse le statisme. Avec fougue même ; les mauvaises langues diraient « avec hystérie ». Les outrances pullulent, les opinions adverses sont traitées avec mépris, le vocabulaire est tendancieux, le compromis est voué aux gémonies. Mais manifestement, ça plaît. A mon avis, c’est même ce qui la rend si populaire aux yeux d’une grande partie de la droite américaine.
Pour rendre la lecture plus claire, mon résumé de ses thèses est en caractère normal et mes commentaires en caractère gras. Les citations sont en style ad hoc.
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Rand expose ainsi les principes éthiques fondamentaux :
L’éthique objectiviste soutient que l’individu agissant doit toujours être le bénéficiaire de son action et qu’un homme doit agir dans son intérêt propre rationnel.
Le principe social fondamental de l’éthique objectiviste est que, comme la vie est une fin en soi, chaque être humain vivant est une fin en soi, et non un moyen pour parvenir à des fins ou au bien-être d’autrui. Par conséquent, l’homme doit vivre pour son propre bien, sans se sacrifier aux autres ni sacrifier les autres à lui-même. Vivre pour son propre bien signifie que la réalisation de son propre bonheur est le but moral le plus élevé de l’homme.
Dans cette optique, l’ennemi tout désigné est l’altruisme, mais la vision qu’en a l’auteur est plutôt caricaturale :
L'altruisme exclut la conception d’un homme autonome, qui se respecte, c'est-à-dire un d’homme qui subvient à ses besoins par ses propres efforts et qui ne se sacrifie pas ni ne sacrifie les autres. Cela signifie que l'altruisme ne permet de considérer les hommes que comme des animaux sacrificiels et des profiteurs du sacrifice, des victimes et des parasites.
Le cannibalisme moral de toutes les doctrines hédonistes et altruistes repose sur le principe selon lequel le bonheur d'un homme nécessite le préjudice d'un autre.
Rand est convaincue de la prévalence pour ne pas dire l’omnipotence de cette forme d’altruisme dans la culture de nos sociétés. Elle estime que la collectivité soumet l’individu à une injonction permanente à l’altruisme.
Rand semble n’avoir pas compris la signification du concept « morale ». La morale n’oblige pas et n’interdit pas. Si un individu tombé à l’eau risque de se noyer, la morale n’oblige personne parmi les présents à plonger pour le sauver. Mais elle honorera celui qui l’aura fait, et il l’aura bien mérité. Honorer ceux qui font du bien à autrui ne revient pas à stigmatiser ceux qui ne le font pas.
Le droit, nous dit Rand, plus particulièrement les droits de l’homme, est directement connecté à la morale :
Les « droits » sont un concept moral (…) Les droits individuels sont le moyen de subordonner la société à la loi morale.
Le principe des droits humains individuels représente l’extension de la morale au système social – comme une limitation du pouvoir de l’État, comme une protection de l’homme contre la force brutale du collectif, comme la subordination du pouvoir au droit.
Un « droit » est un principe moral définissant et sanctionnant la liberté d’action d’un homme dans le contexte social.
Non. Les droits de l’homme sont nécessairement une construction humaine, ce qui ne les déshonore en rien. Chaque valeur morale peut justifier un type de droit, mais il sera impossible d’assurer tous ces droits ensemble et plus encore de les assurer tous à l’ensemble des membres de la société, d’une façon qui puisse recueillir le consentement général, compte tenu de la diversité des situations individuelles. Il n’y a d’autres voie qu’une élaboration collective de type politique. Contrairement à la morale, la politique oblige et interdit et elle le fait sur base de l’utilité, pas de la morale.
Selon Rand, la source des droits de l’homme est la nature humaine, mais ce concept est trop vague pour soutenir un consensus sur les droits à défendre. Il est naïf de croire que la raison est capable de « lire » la nature humaine objectivement.
Parler de droits collectifs est un oxymore :
Mais l'expression « droits collectifs » est une contradiction dans les termes. Un groupe ou une collectivité, grande ou petite, n'est qu'un ensemble d'individus. Un groupe ne peut avoir d'autres droits que ceux de ses membres individuels.
Rand reconnaît toutefois qu’il revient à la collectivité organisée de faire respecter les droits des individus. Cette compétence ne vaut évidemment que pour les droits qui leur sont reconnus, principalement la sécurité contre les agressions. Rand n’en reconnaît toutefois qu’un ensemble limité comme cela apparaîtra plus loin.
Nous en arrivons ainsi à la fonction de l’Etat. Celle-ci se ramène donc à la protection des personnes et des biens contre les agressions violentes et contre la fraude, ainsi qu’à la garantie de l’exécution des contrats par les parties impliquées. Si les individus exerçaient eux-mêmes le droit à l’autodéfense, ce serait le chaos, raison pour laquelle l’Etat doit s’en charger. Mais le gouvernement doit limiter son action à cette protection. L’Etat « réel » ne répond pas à l’attente de Rand :
Constatons l’ampleur du renversement moral et politique dans la vision de l’État qui prévaut aujourd’hui. Au lieu d’être le protecteur des droits de l’homme, l’État devient leur plus dangereux violateur…
Elle cite ensuite ce passage de la déclaration de l’indépendance américaine :
La source de l’autorité du gouvernement est « le consentement des gouvernés ».
D’accord, mais quand de nombreuses personnes sont impliquées, consentement égale consensus. Doit donc intervenir un compromis social qui a pour objet d’éviter à chaque membre de la communauté de se sentir être le dindon de la farce. Pas sûr que les propositions de Rand rassurent de ce point de vue.
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Qu’est-ce que le capitalisme ?
Un système social est un ensemble de principes moraux, politico-économiques incarnés dans les lois, les institutions et le gouvernement d’une société, qui déterminent les relations, les termes d’association, entre les hommes vivant dans une zone géographique donnée.
La caractéristique principale d’un système social donné est : “L’individu est-il libre ?”
Dans l’histoire de l’humanité, le capitalisme est le seul système qui réponde : « Oui ».
Le capitalisme est un système social fondé sur la reconnaissance des droits individuels, incluant le droit de propriété, dans lequel tous les biens sont une propriété privée.
Quelle est la justification d’un tel système ?
La justification morale du capitalisme réside dans le fait qu’il est le seul système en accord avec la nature rationnelle de l’homme, qu’il protège la survie de l’homme en tant qu’homme et que son principe directeur est la justice.
La notion tribale de « bien commun » a servi de justification morale à la plupart des systèmes sociaux – et à toutes les tyrannies – de l’histoire. Le degré d’asservissement ou de liberté d’une société correspondait au degré auquel ce slogan tribal était invoqué ou ignoré.
Le bien commun est soit le bien d’une entité indépendante nommée communauté, soit la somme des biens des membres. Dans les deux cas, ce concept, indéfinissable, est inutile et sans signification.
Il y a une troisième conception que Rand ignore : qu’il soit un compromis entre des biens individuels qui ne tirent pas dans la même direction. Il n’est indéfinissable que dans l’absolu ; c’est à la communauté de le construire, certes imparfaitement mais au mieux.
Une bonne politique, nous dit Rand, doit s’appuyer sur une bonne philosophie : il y a trois conceptions philosophiques du bien :
- l’intrinsèque : certains objets sont intrinsèquement bons ;
- la subjectiviste : le bien n’est que le produit de la conscience de l’homme ;
- l’objectiviste : une évaluation factuelle de la réalité par la conscience de l’homme selon une échelle de valeur rationnelle.
Le capitalisme est le seul système basé sur la théorie objectiviste du bien. Les deux autres conceptions mènent nécessairement à la dictature.
La conception intrinsèque me paraît effectivement fausse. Par contre, les conceptions subjectiviste et objectiviste me semblent devoir être combinées. L’être humain, par nature, est en effet bien plus un sujet psychique qui réfléchit qu’il n’est une raison qui ressent.
Le marché libre applique l’objectivisme. Il évalue les biens en fonction des besoins des utilisateurs potentiels. Si les goûts et capacités d’une personne la poussent à lire la presse people plutôt que la bonne littérature, cette valorisation s’applique légitimement.
Ce principe me semble correct, mais il ne résout pas tous les problèmes. Quid de la tabagie ? Quid des addictions comme les jeux de hasard ? Et pourquoi la société n’essaierait-elle pas d’éveiller les goûts intellectuels et artistiques tout en respectant la liberté d’acheter des loisirs vulgaires ?
Rand s’offusque de ce que certains décrient le pouvoir excessif des capitalistes.
Considérons maintenant la question du pouvoir économique. Qu’est-ce que le pouvoir économique ? C’est le pouvoir de produire et de commercialiser ce que l’on a produit. Dans une économie libre, où aucun homme ou groupe d’hommes ne peut utiliser la coercition physique contre quiconque, le pouvoir économique ne peut être obtenu que par volontairement (…). Dans un marché libre, tous les prix, salaires et profits sont déterminés – non par le caprice arbitraire des riches ou des pauvres, ni par la « cupidité » ou les besoins de quiconque – mais par la loi de l’offre et de la demande. Le mécanisme d’un marché libre reflète et résume tous les choix et décisions économiques pris par tous les participants. (…) Un homme ne peut devenir riche que s’il est capable d’offrir plus de valeur – de meilleurs produits ou services, à un prix inférieur - que celles que les autres sont capables d’offrir (…) Chaque fois que vous achetez un produit plutôt qu’un autre, vous votez pour le succès d’un fabricant. Et, dans ce type de vote, chaque homme vote uniquement sur les questions qu’il est qualifié pour juger : sur ses propres préférences, intérêts et besoins. Personne n’a le pouvoir de décider pour les autres…
Contrairement à ce qui est affirmé ici décisions des entreprises ne se limitent pas à satisfaire ce que demande le marché. Le pouvoir d’organiser le travail à l’intérieur de l’entreprise est un pouvoir réel. Certes, l’employé peut toujours changer d’employeur, mais il ne s’agit que d’une alternative tronquée, car les variations du mode de pouvoir entre les entreprises sont limitées. Et dira-t-on d’un gouvernement qu’il n’a pas de pouvoir parce que ses citoyens peuvent déménager à l’étranger ? J’admets que le pouvoir du patron dans une entreprise est inévitable, mais il est absurde de nier qu’il s’agit d’un véritable pouvoir.
Les décisions des entreprises représentent un réel pouvoir également dans leur relation avec leur environnement. Elles ne choisissent pas seulement les quantités et les prix des marchandises mais aussi le lieu et la méthode de la production. Ces décisions impactent d’autres individus par exemple les voisins de l’entreprise. Il y a là ce que les économistes appellent des externalités, pour lesquelles Rand n’offre aucune solution. De plus, l’offre d’un produit n’est elle-même pas une décision neutre ; elle peut avoir un grand impact social, comme on le voit par exemple avec les géants du Net.
La plupart des économistes conservateurs soutiennent la lutte contre les monopoles et la législation antitrust, ce qui chagrine Rand.
… la loi Sherman, qui a marqué le début de cette croissance grotesque, irrationnelle et maligne de contradictions inapplicables, inaptes à être obéies et à être jugées, connues sous le nom de lois antitrust.
La seule mesure qu’un gouvernement puisse prendre pour protéger la libre concurrence est : laissez faire !
Il n’existe aucun moyen de légiférer sur la concurrence ; il n’existe aucune norme permettant de définir qui doit concurrencer qui, combien de concurrents doivent exister dans un domaine donné, quelle doit être leur force relative ou leurs soi-disant « marchés pertinents », quels doivent être les prix qu’ils doivent pratiquer, quelles méthodes de concurrence sont « équitables » ou « déloyales ».
La société, trop imprégnée de l’altruisme, ne reconnaît pas la juste valeur des élites qui lui rendent la vie meilleure par leurs innovations ; elle ne les rémunère pas à hauteur de la valeur de leurs inventions et témoigne d’une ingratitude morale :
En proportion de l’énergie mentale qu’il a dépensée, l’homme qui crée une nouvelle invention ne reçoit qu’un faible pourcentage de sa valeur en termes de paiement matériel (…) Mais l’homme qui travaille comme concierge dans l’usine qui produit cette invention, reçoit un paiement énorme en proportion de l’effort mental que son travail lui demande. L’homme au sommet de la pyramide intellectuelle contribue un maximum à tous ceux qui sont en dessous de lui, mais n’obtient rien en dehors de son paiement matériel, ne recevant pas de bonus intellectuel de la part des autres pour ajouter à la valeur de son temps.
Ceci me semble une affirmation gratuite. Le prestige des innovateurs est généralement grand et ceux qui sont passés par le marché se sont enrichis. La plainte à propos de leur rémunération est contradictoire avec le fait qu’elle résulte de la loi de l’offre et la demande, par ailleurs tant vantée.
Suit un chapitre intitulé “La minorité persécutée d’Amérique : Big business”. En voici un extrait représentatif :
Le traitement juridique accordé aux criminels est bien supérieur à celui accordé aux hommes d’affaires. Les droits des criminels sont protégés par des lois objectives, des procédures objectives, des règles objectives de preuve. Un criminel est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit prouvée. Seuls les hommes d’affaires – les producteurs, les fournisseurs, les soutiens, les Atlas qui portent toute notre économie sur leurs épaules – sont considérés comme coupables par nature et sont tenus de prouver leur innocence…
Revenons aux droits de l’homme. Le plus important est le droit de propriété.
Concernant l’économie politique, ce dernier point mérite une attention particulière : l’homme doit travailler et produire pour subvenir à ses besoins. Il doit subvenir à ses besoins par ses propres efforts et par l’inspiration de son propre esprit. S’il ne peut pas disposer du produit de ses efforts, il ne peut pas disposer de ses efforts ; s’il ne peut pas disposer de ses efforts, il ne peut pas disposer de sa vie. Sans droits de propriété, aucun autre droit ne peut être exercé.
Le droit à la vie est la source de tous les droits – et le droit de propriété est leur seule application. Sans droits de propriété, aucun autre droit n’est possible. Puisque l’homme doit subvenir à ses besoins par ses propres efforts, l’homme qui n’a pas droit au produit de ses efforts n’a aucun moyen de subvenir à ses besoins. L’homme qui produit pendant que d’autres disposent de son produit est un esclave.
Rappelons à Madame Rand que dans l’histoire, des personnes ont réellement été esclaves. Leur statut juridique en faisait des choses ; on pouvait les acheter et les vendre. Elles n’avaient aucun droit, ne pouvaient pas fonder une famille et leur maître pouvait leur infliger des punitions corporelles. Rend-on justice à ces infortunés en qualifiant d’esclave le riche parce qu’il paye des taxes ?
Les seuls revenus que nous pouvons légitimement revendiquer sont les revenus « gagnés » (earned). Nous avons droit au produit de notre activité, tout le produit mais rien que le produit (faute de quoi nous deviendrions des parasites).
Selon Rand, une société composée de personnes rationnelles et qui pratiquerait le marché sans entraves ne connaîtrait pas de conflits d’intérêt ; chacun n’attendrait que son dû.
Il est naïf d’imaginer que le consensus puisse régner sur ce sujet sensible que sont les mérites respectifs des membres de la société.
On peut également remarquer l’auteur n’envisage jamais la situation des rentiers héritiers, dont le revenu n’est pas « gagné ».
Si le droit de propriété est la base de tous les droits humains, il y a lieu de s’interroger si la situation des individus n’en possédant aucune. Sont-ils des sous-citoyens ?
En aucun cas, Rand n’accepte l’inclusion de droits socioéconomiques dans les droits de l’homme :
L’ « astuce » fut de déplacer le concept de droits du domaine politique vers le domaine économique.
Les emplois, la nourriture, les vêtements, les loisirs (!), les logements, les soins médicaux, l’éducation, etc., ne poussent pas dans la nature. Ce sont des valeurs créées par l’homme – des biens et des services produits par les hommes. Qui doit les fournir ?
Si certains hommes ont droit aux produits du travail d’autres personnes, cela signifie que ces autres sont privés de droits et condamnés au travail d’esclave.
Tout soi-disant « droit » d’un homme, qui nécessite la violation des droits d’un autre, n’est pas et ne peut pas être un droit.
Nul homme ne peut avoir le droit d’imposer à un autre homme une obligation non choisie, une tâche non rétribuée ou une servitude involontaire. Il ne peut y avoir de « droit à asservir »
C’est grâce au travail d’autrui que les rentiers peuvent manger (souvent très bien). On pourrait objecter que c’est grâce à leur investissement. Mais d’où vient sa substance ? Pour plus de la moitié, de l’héritage. Il n’y a donc pas de contribution. Qui sont les dindons de la farce ? Rand nous propose un contrat social imbuvable.
Rand anticipe sur une objection :
Que fera la société libre pour les pauvres et les handicapés ?
La réponse ;
Si vous voulez les aider, vous n’en serez pas empêché.
La société en tant que telle n’a pas d’obligation envers eux.
La dignité de la personne ne fait pas partie de la liste des droits de l’homme selon Rand.
Qu’en est-il de cet autre droit, qui consiste à exprimer ses opinions. Rand, logiquement, ne peut que le défendre. Elle souligne la filiation avec le droit de propriété :
C'est l'institution de la propriété privée qui protège et met en œuvre le droit de ne pas être d'accord …
Mais elle précise l’étendue de ce droit :
Le droit à la liberté d'expression signifie qu'un homme a le droit d'exprimer ses idées sans risque de répression, d'ingérence ou de sanction de la part du gouvernement. Cela ne signifie pas que d'autres doivent lui fournir une salle de conférence, une station de radio ou une imprimerie…
Si on lit la première de ces deux citations à la lumière de la deuxième, on en arrive à la conclusion que l’expression des opinions est un privilège des propriétaires.
Lié au droit d’exprimer ses opinions, n’y a-t-il pas un droit de l’individu d’avoir accès à une information pluraliste, le droit de prendre connaissance des différentes opinions sur les divers sujets ? Ce droit-là ne fait pas non plus partie de la liste de Rand.
Concluons cette réflexion avec l’opinion de Rand à propos du compromis :
Il ne peut y avoir de compromis entre la liberté et les contrôles gouvernementaux ; accepter « juste quelques contrôles » revient à renoncer au principe des droits inaliénables (…) et à se livrer ainsi à un asservissement progressif.
… Que considérez-vous comme un compromis entre la vie et la mort ? Ou entre la vérité et le mensonge ? Ou entre la raison et l’irrationalité ?
… le terme « compromis » implique, dans l’usage général d’aujourd’hui, un acte de trahison morale…
Je suppose que mes commentaires qui précèdent sont apparentés au groupe “mort- mensonge-irrationalité”. Que le lecteur veuille bien m’en excuser.