Unité ?

par Florian Mazé
samedi 14 octobre 2023

Arras : un professeur tué, deux autres fonctionnaires gravement blessés. Le président de la République a conclu son intervention par un « restons unis » qui sonne faux comme un vieux cliché éculé, épuisé, lamentable, comme sorti du cerveau d’un mauvais professeur de rhétorique. En réalité, la communication officielle dissimule le fait qu’aucune nation n’a de devoir d’unité avec qui que ce soit qui la menace de l’intérieur ou de l’extérieur. Notamment : aucun français n’est tenu à la solidarité vis-à-vis d’organismes gauchistes ou communautaristes – très souvent subventionnés avec l’argent du contribuable – qui empêchent toute répression ou toute expulsion.

À l’heure où j’écris cet article, si l’un des fonctionnaires du lycée d’Arras avait assommé le terroriste à coups de chaise avant que terroriste ne commette son crime, ce fonctionnaire serait déjà en prison. Tous les gauchistes du pays, depuis le Syndicat de la Magistrature jusqu’aux associations prétendument antiracistes en passant par les relais locaux du fondamentalisme religieux, tous, dis-je, hurleraient à l’attaque d’extrêêême drouâââte. Le terroriste assommé à coups de chaise, malgré ses deux couteaux, ses déambulations menaçantes près du lycée et son statut de fiché S serait présenté et fêté comme un héros national.

Pire : si l’un des fonctionnaires, mettons : un amateur de tir sportif, avait utilisé une arme tirée de son cartable et abattu l’assaillant, le pays tout entier serait sommé de faire unité contre le terrorisme et la voyoucratie… nationalistes ! Dans la foulée, l’État-zombi aurait peut-être dissous le RN et Reconquête, comme ils ont fait pour l’insignifiant Civitas, et la moitié des encartés à la droite de la droite serait probablement derrière les verrous, précisément pour crime de détention de carte dans un parti contraire… à la fameuse sacro-sainte Unité.

Voilà comment fonctionne l’État-zombi. Les « appels à l’unité » n’ont pas d’autres fonctions ; l’unité, cela veut dire tous unis derrière l’extrême gauche, grassement subventionnée, et les voyous ou les psychopathes protégés par l’extrême gauche.

La véritable « unité » consisterait à dissoudre les associations gauchistes et les relais français du fondamentalisme islamiste, mais aussi le syndicat de la magistrature, et de procéder à une campagne de révocation en masse des magistrats français visiblement irresponsables et indignes de leurs fonctions. Mais cela, l’État-zombi ne le fera jamais. Pour une raison d’ailleurs transparente, dont il ne se cache pas : il veut, dit-il, « éviter la guerre civile ».

Le problème, c’est que, précisément, tous ces organismes associatifs, syndicaux, informels, parfois même étatiques, nous mènent à la réduction en esclavage de toute la classe moyenne française, y compris issue de l'immigration, sommée de se taire et de subir sans jamais s’opposer ni aux prédateurs d’en haut (les diverses oligarchies) ni aux prédateurs d’en bas (les différentes voyoucraties). Mais, bon, pour donner l’illusion de servir à quelque chose, l’État-zombi préfère dissoudre d’insignifiantes formations cataloguées à la droite identitaire ou catholique.

En ce qui me concerne, ce vendredi 13, j’étais en grève pour les retraites et les salaires. Et ce, même si je n’éprouve aucune sympathie « unitaire » pour les gros syndicats, eux-mêmes inféodés au gauchisme, pour la plupart, qui appelaient au mouvement.

Toujours est-il que le plus gros danger qui menace la France en ce moment, ce serait l’accession au pouvoir d’une formation politique d’extrême gauche. Nous obtiendrions alors une République qui serait le même État-zombi qu’aujourd’hui, mais en pire : une sorte de dystopie digne du 1984 d’Orwell.

Alors oui, nous autres esclaves non-consentants de la classe moyenne, restons unis ! très largement unis contre le gauchisme ultra-subventionné ! Le reste n’est que littérature.


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