Course des Héros : des jardins franciliens aux bois sénégalais

par Frères des Hommes
vendredi 17 mai 2013

Prenez date, la Course des Héros aura lieu le 16 juin prochain au Parc de Saint-Cloud (Ile-de-France) ! En participant à cet événement sportif, festif et solidaire avec Frères des Hommes, vous pouvez soutenir la formation d’apprentis menuisiers sénégalais. Alors, cap ou pas cap ?

Donner ou pas son argent à une association, quelles causes soutenir ? Le choix est parfois difficile. Inconsciemment, n’attend-on pas quelque chose en retour ? Plus qu’une simple opération économique, le don a une valeur symbolique, il implique de livrer une partie de soi, voire même de construire une relation de réciprocité ! Si la participation à la Course des Héros avec Frères des Hommes permet de lever des fonds pour la formation des apprentis menuisiers au Sénégal, dans la foulée c’est aussi, et surtout, une façon pour chacun de s’engager et de donner un sens au mot « solidarité ». Mais d’abord, pourquoi ce projet ?

Pour une transformation sociale

Saviez-vous que la menuiserie est, après la couture, le corps de métier le plus important de l’artisanat sénégalais, et que 100 000 jeunes diplômés intègrent le marché du travail chaque année ? Pourtant, du point de vue institutionnel, le secteur de la menuiserie au Sénégal reste marginalisé. Le pays a beau figurer parmi les plus développés d’Afrique sub-saharienne, la jeunesse y est en grande partie défavorisée. Faible scolarisation, chômage élevé (en particulier en zones urbaines), et désengagement de l’Etat, caractérisent cette situation précaire.

C’est pourquoi depuis plus de 10 ans, Frères des Hommes et la Kora-PRD, son partenaire, travaillent à renforcer le secteur informel de la menuiserie et de l’ameublement à travers le pays. Une collaboration qui devrait inspirer les autorités publiques pour qu’elles renforcent également l’accès à la formation. Comme le résumait Makhtar Diop, directeur de la Kora-PRD, dans notre rédaction : « notre rôle n’est pas de nous substituer à l’Etat mais d’impulser des dynamiques qui débouchent sur une transformation sociale. »
 
Partager des valeurs
 
Pour les jeunes formés âgés de 13 à 18 ans, les enjeux sont donc immenses. « J’ai appris beaucoup de choses. Avant je ne pouvais même pas écrire mon nom, explique Djiby Seck, bénéficiaire. En plus d’écrire, je parviens maintenant à lire et à effectuer des calculs. Mon patron me confie aussi de plus en plus de travaux de sculpture. » Au-delà de la reconnaissance de leur formation professionnelle, la période d’apprentissage permet aux jeunes apprentis la construction d’un réseau et un appui à la commercialisation de leurs produits, et de fait d’être prêts à intégrer le monde du travail. Autant d’éléments qui justifient la pérennisation du programme, dont la prochaine phase doit commencer début 2014.
 
Pour Frères des Hommes, le soutien à l’artisanat de production est une manière concrète de lutter contre la pauvreté en valorisant les compétences locales. Dans une économie sénégalaise en voie de diversification et de modernisation, la formation est un dispositif essentiel pour renforcer l’autonomie des jeunes populations. D’autant plus lorsque la tentation de l’émigration est forte. Et comme le suggère le soutien de la fondation Hermès à ce projet, il s’agit non seulement de promouvoir l’entreprenariat mais aussi de perpétuer une longue tradition de métiers manuels. 
La Course des Héros, c’est l'occasion de rencontrer les responsables de Frères des Hommes et de mieux connaître le projet, tout en s'amusant. Un grand pas vers la solidarité !
 
Edouard de La Rochefordière
 
Cet article est paru dans Résonances, mensuel d'informations citoyennes réalisé par des jeunes militants : retrouvez ici les autres articles de ce numéro ou recevez Résonances chaque mois en vous abonnant. Pour des informations quotidiennes, venez découvrir la page Facebook de Frères des Hommes !

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