Guérir par volonté

par olivier cabanel
jeudi 26 octobre 2023

C’est une donnée persistante, même si elle n’est pas totalement prouvée scientifiquement, mais on sait aujourd’hui que la volonté du patient compte pour beaucoup dans sa guérison…

Vous connaissez probablement l’histoire de ce marin, enfermé dans la chambre froide d’un cargo, et qui serait mort...alors que la chambre froide n’était pas active, la température étant de 19°…il n’avait donc aucune raison de mourir...

il aurait écrit jour après jour l’histoire de son agonie…

hélas, cette histoire pourrait bien être classée dans le tiroir des « légendes urbaines »…

ça n’empêche pas pour autant de s’interroger sur « l’effet placébo », déjà bien documenté, notamment dans le cas de la prise de certains faux médicaments, qui permettent pourtant la guérison.

Un internaute, sous le pseudo de « sceptique  » a proposé une explication intéressante…

évoquant un certain Filiatrault, il conte un exemple assez déroutant : « le cas de gens qui meurent réellement à la suite d’un envoûtement vaudou. La cause de la mort ne doit pas être attribuée à la magie, mais plutôt à un effet nocebo, causé par suggestion. Si l’individu qui sait qu’on l’envoûte croit réellement qu’il va mourir, c’est la représentation mentale de sa mort attendue qui, par un processus physiologique encore inconnu, cause sa mort réelle ». lien

Et il conclut en déclarant : « peut-on mourir par suggestion, (effet nocebo/je nuirai) je penche du côté du « oui » ; l’idée m’apparaît plausible ».

De là a prolonger la réflexion en affirmant : on peut guérir par suggestion, il n’y a qu’un pas qu’ils sont nombreux à franchir.

Ainsi il est prouvé scientifiquement qu’un patient qui VEUT guérir, s’en sort plus rapidement que celui qui accepte son sort.

C’est ce que l’on peut constater en découvrant l’aventure d’un homme nommé Brock Mealer, lequel avait eu un grave accident routier en 2007, provoquant sa paralysie, et pour lequel, les médecins affirmaient qu’il ne remarcherait plus, assurant qu’il n’avait au mieux qu’1 % de chance de remarcher un jour.

Sauf que son frère, Elliott, un footballeur, a mobilisé les professionnels de son équipe en « conditionnement physique ».

Ces derniers se sont mis à l’ouvrage, ont lancé des séances de réadaptation, et 5 ans après l’accident il se déplaçait avec 2 cannes...lien

Hippocrate avait évoqué le triangle des solutions, dont les 3 sommets sont la maladie, le malade et le médecin (lien) : le médecin étant l’acteur principal, mais il faut que le malade aide le médecin à combattre la maladie., ce qui signifie que le patient est un acteur important dans sa propre guérison. Lien

Dans le livre « la volonté de guérir de Norman Cousin » (éditions du Seuil) ce dernier propose son témoignage sur le sujet.

Cet ex-rédacteur en chef du Saturday Rewiew était tombé gravement malade, une spondylarthrite ankylosante, et la médecine lui avait affirmé qu’il n’avait qu’une chance sur 500 de guérir un jour.

Il décide alors de prendre son sort en main, quitte l’hôpital, s’installe dans un hôtel, se fait projeter les meilleurs films comiques, reçoit régulièrement ses amis, et diminue progressivement la prise de médicaments, en l’occurrence des doses massives de vitamine C.

Et contre toute attente… il guérit., et il finira sa vie comme professeur dans une faculté de médecine, faisant sienne la formule : « acceptez le diagnostic, mais refusez le pronostic ». lien

Dans un autre ouvrage, « guérir, une question de volonté » (éditeur Marco Pietteur), Pierre Pellizzari fait le même constat, expliquant qu’il n’y a pas de « pilule magique », et que la guérison restera un mirage si l’on de s’engage pas à 360°, tant au niveau physique que spirituel, en se débarrassant du lest des conditionnements conscients ou inconscients. Lien

Notre volonté pourrait donc agir sur notre corps ?

C’est la conclusion que font aujourd’hui nombreuses personnes, se basant sur la réalité de témoignages…

on sait qu’en ralentissant le rythme de ses respirations, on peut ralentir les battements de son cœur… mais il y a mieux.

On connaît aujourd’hui des yogis qui, non seulement freinent l’activité cardiaque, jusqu’à arrêter complètement quelques secondes les battements de celui-ci.

On pourrait donc se suicider par la seule force de sa volonté ?…

c’est en tout cas la question que se pose le neurologue Simon Galperin, émettant des doutes sur cette possibilité affirmant : « les histoires de yogis qui arrêtent leur cœur n’ont jamais été vérifiés scientifiquement, ces faits se sont déroulés en dehors d’un essai clinique... ». lien

Il existe pourtant une étude réalisée par l’IJY (International Journal of Yoga) démontrant que des sujets entraînés pendant un mois pouvaient réduire leur rythme cardiaque à moins de 20 BPM (battements par minute). lien

Mieux, en 1935, la cardiologue Thérèse Brosse mis en évidence, grâce à un électrocardiogramme, le cas de Krishnamacharya qui réussi à produire un rythme cardiaque proche de zéro pendant plusieurs secondes.

Quelques années après, le yogi Satyamurti resta enterré pendant 8 jours dans un espace de 1,5 m³ couvert de briques et de ciment. lien

Le philosophe Steven Luper évoque à son tour l’apoptose, c’est à dire la capacité des cellules à s’auto-détruire, une mort cellulaire en quelque sorte

Ceux qui pratiquent l’apnée en savent quelque chose puisqu’ils savent ralentir leur rythme cardiaque pour prolonger leur activité sous l’eau…lien

La science nous explique que pour atteindre un état d’équilibre de l’organisme, afin de tenir compte de « l’effet vaschillo » il faut mettre en résonance les variations dues à la respiration (hautes fréquences) avec celles dues à l’activité baro-réflexe (basses fréquences). lien

les apnéistes ont déterminés plusieurs méthodes pour « calmer » son cœur, comme par exemple des exercices d’auto-hypnose, en se déconnectant du réel, défiant ainsi la gravité et les lois qui régissent la pesanteur.

Cet article entre dans plus de détails…

Puisqu’il est donc prouvé que nous pouvons agir sur notre cœur, pourquoi ne pas imaginer agir sur d’autres organes ?

La médecine chinoise a déjà approché la question en utilisant la loi du yin et du yang, chère aux adeptes de la macrobiotique, définies dans le livre culte « le zen macrobiotique » d’Oshawa.

Cette médecine chinoise à défini les lignes de forces électromagnétiques qui propagent l’énergie de l’organe dans tous le corps, qu’elle résume en évoquant les méridiens.

Elle a ainsi défini les 5 organes et les méridiens, établissant les relations qui existent entre eux et diverses parties de notre corps…

Ainsi le méridien du foie concerne l’orteil, le mollet, la face interne du genou, de la cuisse, les organes génitaux externes, les veines...etc lien

C’est en se basant sur ces connaissances que l’acupuncture a défini les différents points sur lesquels les « petites aiguilles » agiront…

Finissons par les observations du psychologue Viktor Frankl, qui a connu l’emprisonnement dans un camp de concentration nazi, et qui était persuadé que celui qui perd l’espoir pouvait développer des maladies, jusqu’à « se laisser mourir », affirmant que les gens heureux sont en meilleure santé que ceux qui se sont malheureux...concluant, la psyché et le corps sont liés. lien

Comme dit mon vieil ami africain : « la sagesse n’est pas un remède que l’on puisse avaler  ».

le dessin illustrant l’article est de Tesson

Merci aux internautes pour leur aide précieuse

Olivier Cabanel

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