Hôpital Nord de Marseille : la Piste

par Association Sauvons Léon ASL
jeudi 8 septembre 2005

Conformément au vote du Comité d’Hygiène et de Sécurité (CHSCT) de jeudi 1 er septembre, les 12 salles du bloc opératoire de l’Hôpital Nord de Marseille ont été réouvertes lundi 5 septembre à 8h00 pour la troisième fois depuis la mi-août 2005. Des capteurs permettant de relever d’éventuelles traces de produits suspects ont toutefois été installés dans l’ensemble du bloc opératoire. "A ce jour, les résultats de tous les tests aboutissent à la même conclusion : il n’existe aucune cause majeure unique pour expliquer les désagréments" a tenu à préciser, au cours d’une conférence de presse tenue le jeudi 5 septembre, le Directeur, Gilles Halimi.

Eliane Agresti, élue CGT au CHSCT, a néanmoins précisé que le vote positif de l’organisation syndicale en faveur de la réouverture des locaux était assorti de certaines conditions comme " la mise à l’abri des personnels fragiles, en priorité les femmes enceintes, et la poursuite de toutes les enquêtes".
Ces précautions s’avèrent largement justifiées même si la réouverture s’est effectuée sans incident majeur.


Pour l’association Next-up, il ne fait cependant aucun doute que la source de pollution interne ou externe a été soit désactivée, soit réorientée, ou encore qu’elle a subi une forte diminution de puissance, cette dernière hypothèse pouvant être réalisée à l’insu des intéressés.

En conséquence, et conformément à son statut d’association visant à « la Défense de l’Environnement Naturel, notamment contre les Champs ÉlectroMagnétiques appelés en abréviation CEM » (cf. http://www.next-up.org/statuts.php ), Next-up a décidé d’agir en mandatant Maître Gilbert Collard du barreau de Marseille pour engager une procédure adéquate.

Next-up rappelle que se joue actuellement un débat national sur les rayonnements non-ionisants, et qu’à l’ Assemblée Nationale, la Proposition de Loi N°2491 relative à la réduction des risques pour la santé publique des installations de téléphonie mobile est présentée par des députés.

Pour Next Up, l’affaire de l’Hôpital Nord, de par le nombre et la qualité des personnes ayant subi des symptômes, est exemplaire et révèle largement le problème. En effet, il apparaît qu’en raison de leur ampleur les symptômes ressentis par les victimes ne sauraient être qualifiés de « psychosomatiques ». La détermination de Next-up est donc renforcée : elle vise à démontrer que l’exposition chronique du personnel du bloc opératoire de l’Hôpital Nord de Marseille à une source interne ou externe de rayonnements non-ionisants (fût-elle à des seuils inférieurs aux normes en vigueur) est responsable des troubles occasionnés. L’hypothèse d’une source interne en 2,4 GHz, ainsi que des ELF ou ondes courtes générées par des équipements médicaux n’est pas à exclure.

Fait troublant dévoilé par l’association, l’Hôpital Nord de Marseille a déjà connu, courant 2004, des problèmes dus aux rayonnements non-ionisants.

En effet, le laboratoire de chimie situé au 12ème et dernier étage, a connu de nombreux déboires relevant de dysfonctionnements d’appareillages électroniques tels que des ordinateurs, des onduleurs, etc.  Et cela, pendant plusieurs jours avant que ne soit identifiée l’origine de la pollution. Il est nécessaire de préciser qu’à cette époque les origines des éléments pollueurs (en l’occurrence des antennes émettrices) étaient alors bien visibles. Mais pour Next-Up, l’affaire n’a pas dépassé la sphère locale, la direction s’empressant de pratiquer des ré-ajustages et corrections de tilts (inclinaisons) ainsi qu’une réduction drastique des puissances d’émission, le tout, sous le contrôle officiel d’un organisme agréé.

Aujourd’hui, Next-Up considère qu’en dépit de cette première alerte, aucune mesure sérieuse n’a été réellement prise pour circonvenir de nouveaux événements de ce type.

http://www.next-up.org


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