Réparer les vivants ?

par lephénix
mardi 19 septembre 2023

Que se passe-t-il au juste depuis le début de cette décennie ? Comment cela va-t-il finir ? Un nouveau « continent mental » a émergé de la mondialisation du nihilisme marchand, avec un envahissant et plombant champ lexical. Celui-ci prétend remplacer le savoir par l’autoritarisme, le matraquage de slogans comme de polémiques ineptes – et la pratique du soin par des injections expérimentales et des accessoires suffoquants qui baîllonnent les conversations. C’est la mort décrétée pour une espèce parlante dont l’expansion à la surface de la planète tenait jusqu’alors à sa faculté de coopérer et de créer du lien... Des expériences de soignants d’hier et d’ aujourd’hui se croisent pour rappeller, comme autant d’appels aux vivants, ce qui est en jeu dans la crise agonique d’une société dysfonctionnelle, arrivée en phase terminale de sa contre-productivité.

 

Quand les maux du corps s’expriment, suffirait-il de se mettre à leur écoute pour en décoder les messages ? Que dire des maux de ce qui ne fait plus « société » ?

Le corps serait-il d’abord un langage à déchiffrer ? Parce qu’il est une dimension essentielle de l’être au monde, il prévient par le truchement de la maladie que « quelque chose ne va pas », en ce brûlant point de contact et de devenir entre soi et l’univers qui oblige – comme l’uniforme de pompier, la blouse du soignant ou le fait d’être « humain » ... Mais oblige à quoi encore, en ces temps de fraude décomplexée et de néantisation ?

Dans une approche holistique, la maladie apparaît non seulement comme la plus intime et la plus commune des réalités humaines qui forme la trame même de notre continuité charnelle mais aussi comme un indicateur signifiant la nécessité d’un changement dans nos habitudes, voire d’une transformation de notre manière d’accomplir notre présence au monde selon de nouvelles lignes de vie.

Le malade est le seul à pouvoir se guérir – tout dépend de son travail de conscience et de sa décision profonde pour activer le processus d’autoréparation, en une interaction subtile entre univers naturel, corps individuel et société. Mais, qu’il soit malade ou « en bonne santé », l’homme est considéré comme un objet d’appropriation et de transformation technique. Le « système d’exploitation » dominant voue l’humain dès sa naissance au laminoir d’une techno-science, d’une industrie numérique et d’un « marché » dont l’omnipotence apparente arrive à terme. Contrairement à la définition qu’en donne l’OMS (« un complet état de bien-être physique, mental et social »), la santé n’est pas un pur fait biologique brut ni une condition purement passive, sous contrôle techno-industriel, mais un état dynamique et changeant comme la réalité, un processus d’adaptation continuelle nécessitant écoute de soi et éveil de conscience à ce qui nous dépasse.

 

Une « éclipse de conscience » ?

 

Justement, où en est la conscience humaine ? Il semblerait que le « corps social » souffre pour le moins de ce qu’il conviendrait d’appeler une « éclipse de conscience », survenue après une vague nihiliste sans précédent prétendant à l’abolition de l’intelligence comme de l’immunité naturelles. Depuis la « guerre au cancer » décrétée par le président Nixon (1913-1994), celui-ci n’est plus seulement une maladie à éradiquer : il est devenu une industrie lourde qui engloutit des centaines de milliards. Cette industrie « prospère » sur sa trajectoire dispendieuse et autoréalisatrice, puisque son « marché » n’en finit pas de croître au lieu de se réduire avec les « progrès » d’une technomédecine présumée « guérir » de tout – jusqu’à la condition de mortel...

L’expérience de la vie n’a pas de finalité expiatoire ou punitive sous le joug d’un « monothéisme de marché » ou d’injonctions climatistes. Rien ne sert d’étouffer les cris du corps ou de l’âme par la chimie de synthèse, des accessoires faciaux oppressifs ou des récits médiatiques émanant de « cabinets conseils » surdotés en nouvelles machines de guerre contre les populations.

La maladie des corps comme de l’intelligence collective requiert l’écoute de nos blessures intérieures pour grandir en conscience, en refusant de subir la déshumanisation orchestrée par cette mortifère collusion entre Big Pharma, Big Data, Fin Tech et des officines de bullschiters qui formatent « l’opinion ». « Quand la cvilisation n’est pas soin, elle n’est rien » rappelait la philosophe Cynthia Fleury.

On s’en doute, la guérison ne saurait résulter d’une « mise en relation numérique » entre patient et soignant, c’est—à-dire de « l’extension totalisante de la technique numérique » accaparant un « marché du soin » au profit des multinationales d’une nouvelle industrie parasitaire se rajoutant à toutes les autres. Elle résulte simplement de l’équilibre des relations qui nous constituent. Comme dit le vieux proverbe chinois : « Lorsqu’on tombe, ce n’est pas le pied qui a tort ». Mais oui, que se passe-t-il « dans la tête » ou l’âme d’une « civilisation » - ou de son idée aussi vague que confuse, dévorée par la cancérogénisation des corps et la techno-zombification des esprits ?

 

La « fabrique de la peur »

 

Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) « déclare l’état de pandémie d’une nouvelle maladie atteignant les voies respiratoires ». Le monde se retrouve en état de sidération à l’annonce d’un « confinement », suivi par la mise en place de dispositifs disproportionnés « pour une affection s’avérant de faible létalité ». Laurent Toubiana, épidémiologiste renommé, déclare alors à la presse : « Une épidémie sans malade, je ne sais pas ce que c’est ! ». Mais une épidémie de peur se répand avec un nouveau régime de « réalité alternative »... Comme on se fait un film...

Le chercheur à l’Institut national de la Santé et de la Recherche médicale (INSERM) a une « impression de déjà vu » et voit s’ouvrir une période dite « de la Terreur », marquée par un feuilletonnage « sanitaire » obsédant, des injonctions sur le port d’un masque aussi toxique qu’inutile et une « stratégie d’obligation cachée, pour toute la population, de se faire injecter  » un produit expérimental : « Cette « vaccination » obligatoire constitue l’ultime violence qu’un pouvoir politique impose à une population.  »

Cette « frénésie vaccinatrice » se fonde ( ?) sur une insistante « testomania », sur des « modélisations absurdes prédisant des centaines de milliers de morts pour faire accepter aux populations des mesures liberticides sans aucune validité scientifique » et sur la désignation d’un bouc-émissaire bien commode : « les non-vaccinés », une catégorie de citoyens allègrement criminalisée par les aboyeurs d’organes présumés d’ « information ». Mais ceux-ci discréditent toute « idée divergente », toute interrogation légitime pour relayer une communication délibérement anxiogène et matraquer d’ineptes slogans ne souffrant pas la moindre vélléité de contradiction comme : « On peut débattre de tout sauf des chiffres » ou « Tous vaccinés, tous protégés »... Justement, « les chiffres » révèlent une vague de malades plus important après qu’avant la « vaccination » et nombre d’ « effets secondaires » en souffrance...

Ainsi se révèle la contradiction flagrante entre les « mesures prises » et le respect des libertés fondamentales. Ainsi est instillé le poison d’une double défiance : l’une envers une « science » instrumentalisée et l’autre envers la cité en tant que lieu légitime de la vie civique et cadre naturel d’une solidarité mise à mal par cet épisode « orweilien ». Une cité vérolée par la propagation d’un virus de surveillance généralisée...

Est-il possible encore de réinventer « notre santé en commun » sur ce qui reste de « chose commune », selon des priorités vraiment « sociales, écologiques et démocratiques » ? Compte tenu de l’insistant pillonnage médiatique annonçant le pire, l’horizon paraît barré par une immense falaise noire d’anomie...

L’espèce présumée pensante et soucieuse de sa survie, jetée au monde dans la certitude de sa fin à venir, semble précipiter son effacement dans un rageur déni de réalité se refusant jusqu’à de nouveaux possibles... Comme un désir de mauvais film apocalyptique...

Si « l’homme est principe de commencement » (Hannah Arendt), homo numericus hébété devant la néantitude de ses écrans semble avoir abdiqué l’essentiel qui, jusqu’alors, le constituait.

Nous voilà arrivés à « l’instant décisif », bien connu des photographes qui en font, eux, l’usage approprié selon ce vertige transmutatoire où un frémissement de réel coïncide avec l’être tout entier... Mais l’être et le réel semblent menacés d’abolition dans une hallucination dissolvante où l’on paierait cher sa dépossession comme son effacement...

Laurent Toubiana répond en épidémiologue et en citoyen à une question éminemment politique. Alors qu’elle devrait être l’affaire de tous, son écho roule sur un ossuaire d’indifférence à un devenir commun qui ne semble plus concerner grand monde... Allo quoi, qui a éteint la lumière ? Qui vive ?

 

« L’Affaire Beljanski »

 

Ce qui arrive à notre « système de santé » relève d’une accablante « actualité permanente », comme l’atteste la tragédie du chercheur Mirko Beljanski (1923-1998) voilà une génération. Le biochimiste serbe laisse un traitement naturel contre le cancer, articulé autour de compléments alimentaires à l’efficacité éprouvée, garantis sans effets secondaires.

Mais il y a eu une bien mystérieuse « affaire Beljanski » ainsi que le rappelle sa fille, confrontée à cette évidence attristée : la recherche frénétique de profit de « certains » est néfaste à la santé de tous...

Le 9 octobre 1996, au petit matin, un commando cagoulé du GIGN investit le laboratoire de Mirko Beljanski à Saint-Prim avec des maîtres-chiens – et un hélicoptère... Le septuagénaire, directeur de recherches honoraire du CNRS, est arrêté avec sa femme – et irradié, semble-t-il, après vaporisation d’une mystérieuse substance pour « désinfecter » les lieux ( ???)... Trois camions vident son laboratoire saccagé, emmenant ses ordinateurs, ses échantillons et stocks... Deux ans plus tard, il meurt d’une leucémie myéloïde aigüe, avant le terme d’un procès verrouillé et sans fondement véritable qui tient davantage du harcèlement judiciaire : « L’enjeu de ce procès ne consistait pas vraiment à faire juger un homme mais à effacer complètement quelque chose d’extrêmement important. »

Pourquoi tant d’acharnement contre un paisible scientifique retraité qui s’est juste voué à guérir ses semblables avec des extraits naturels ?

Ses recherches auraient contrarié des intérêts puissants et ceux d’ un homme en particulier, le Prix Nobel Jacques Monod (1910-1976), directeur de l’Institut Pasteur (1971-1976), promoteur d’une « théorie mutationnelle du cancer » générant un afflux de fonds de recherche et de subventions. L’intéressé est mort d’un cancer sans avoir daigné bénéficier du traitement Beljanski... Un patient célèbre, le président François Mitterand (1916-1996), y a eu recours avec profit. Ce qui lui permit d’enchaîner deux mandats, « contre toute attente »... Mais à sa mort, en janvier 1996, les « forces adverses » se déchaînent contre le chercheur.

Sa fille, Sylvie, avocate à New York, prend en main la défense de ses parents et crée en 1999 la Fondation Beljanski pour poursuivre le combat paternel. Rejeté par la « communauté oncologique conventionnelle », Mirko Beljanski avait mis au point des compléments alimentaires bénéfiques pour les malades cancéreux. D’abord, il a développé deux extraits de plantes (Pao Pereira et Rauwolfa vomitoria) qui se sont révélé efficaces notamment contre les cellules souches cancéreuses pancréatiques et celles du cancer ovarien. Un autre complément – les fragments d’ARN issus d’E. Coli non pathogènes – stimule la production de globules blancs et de plaquettes. Enfin, l’extrait spécial de Ginkgo biloba a été utilisé avec succès pour prévenir la formation de cicatrices anormales à la suite de radiothérapies ou d’opérations.

Sylvie Beljanski rappelle les démêlés de son père avec un certain... Jacques Servier (1922-2014) dont le « savoir-faire » consistait à dénaturer des produits naturels pour en « extraire de la valeur ». Car les dits produits naturels sont « reconnus depuis longtemps comme d’excellentes amorces pour la mise au point de médicaments ». Mais « quand une molécule est modifiée et synthétisée pour satisfaire aux exigences de la réglementation des brevets, elle devient souvent extrêmement toxique  »...

Nous vivons dans un monde dénaturé et toxique, envahi par les technologies, dont les perturbateurs endocriniens, nanoparticules, métaux lourds, ondes electromagnétiques et autres poisons déstabilisent notre ADN et provoquent le cancer, comme l’avait montré Beljanski : « Bien en avance sur son temps, il a considéré la déstabilisation progressive et cumulative de l’ADN comme la cause profonde du cancer, alors que ses pairs recherchaient des mutations. Cela l’a conduit à créer son propre test de la cancérogénicité : l’Oncotest. Cet outil unique d’analyse mesure le degré de déstabilisation de l’ADN induit par certains produits. Ce test lui a également permis de faire une autre découverte majeure : il a identifié des extraits naturels fiches de certaines molécules anticancéreuses.  » Depuis, si l’homme a disparu, son savoir-faire survit et des milliers de patients en bénéficient encore. Sylvie Beljanski relate des « coïncidences » pour le moins étranges - dont la mort de partenaires et fournisseurs précieux – ainsi que d’épiques péripéties pour se réapprovisionner en Pao pareira dans un village amazonien dont les habitants furent spoliés de leur terre, juste après sa venue en pirogue pour conclure des accords...

Quels intérêts inavouables prétendent interdire de soigner « autrement », par des moyens naturels et fermer à l’espèce en souffrance de bien prometteurs horizons thérapeutiques ? De quoi le « système de santé » est-il malade ? La famille Beljanski a payé cher pour le savoir.

 

D’une « économie de la prédation » à une « écospiritualité laïque » ?

 

Le feuilleton orwellien en cours a révélé des hommes soucieux de justesse comme de justice – comme autant de notes justes échappées d’un assourdissant concert de mensonges déversés avec aplomb sur une « opinion » anesthésiée. Ainsi, au nombre de ces « justes », le Dr Louis Fouché dénonce les « ravages d’une idéologie entrepreneuriale numérique appliquée à la santé humaine » et oeuvre pour « le renouveau du soin, le renouveau du vivant et du lien » dans une reconfiguration civilisationnelle permettant de faire face au pire et front commun contre l’insoutenable.

Médecin anésthésiste « suspendu », il est devenu « faiseur de liens » : à quoi bon réintégrer un système de santé « abandonné à la finance, aux écrans, aux algorithmes » ? » Pourquoi se soumettre encore aux « inquisiteurs du transhumanisme » ? En nouveau tisserand des compréhensions, il établit le constat clinique de ce qui tue la santé publique, c’est-à-dire les « agents de la disruption numérique totalitaire ». Ceux qui prospèrent sur le socle doctrinal d’une « destruction créatrice », édictée par l’économiste autrichien Joseph Schumpeter (1883-1950) qui précipita la faillite de la banque qu’il dirigeait... C’est toujours la même histoire de changement de main du capital : « son changement de propriétaire à l’infini permet de générer du profit à l’infini. » C’est « toute une économie de la prédation sur les ressources », par un « accaparement sans cesse intensifié » acharné à la destruction des équilibres établis, des appartenances et interdépendances antérieures au nom de « l’avoir-plus », du « toujours-plus » de quelques cupides qui prolétarisent les soignants au seul profit de l’industrie pharmaceutique et numérique. Que dire du coût environnemental, humain et social de ces dernières ?

Cet écocide et cet anthropocide menés à tombeau ouvert par un totalitarisme technolâtre mondialisé suit son cours en toute impunité dans tous les domaines comme l’éducation, la monnaie, l’agriculture, les médias et la démocratie : « Nous voilà, après une subtile agonie, rendus par les techniciens mêmes à la contre-productivité maximale, à l’immense entropie. Bienvenus dans l’effondrement. »

Mais que fait... « l’écologie politique » et sa police plus « verte » que nature ? Justement, « en voilà une belle écologie, verdâtre, crispée, rigide et totalitaire  », exigeant « toujours plus de contrôle », constate-t-il avec accablement. Alors que l’écologie prônée par Jacques Ellul (1912-1994) et Bernard Charbonneau (1910-1996) supposait le respect de la nature et de la liberté. Mais l'escrologie mafieuse en cours n’est que l’autre nom d’un « totalitarisme vert comptable » instrumentalisant, à grands renforts de « quotas carbone » et autres privations de liberté la « question climatique » à une « fin de reconstruction, selon un ordre économique mondialiste totalitaire ». Cherchez l’erreur – ou pire, pour qui veut se faire peur : « On nous parle d’écocide, et dans le même temps, on peut installer des réseaux de 5G massifs partout, munir tout un chacun de terminaux smart, artificialiser encore et encore à outrance, faire voler des drones à l’infini ?  » La mesure de la croissance, verte ou non, comme « postulat économique central de la richesse de nos sociétés est en fait une mesure de la vitesse de destruction de notre monde  » - puisqu’il est interdit de « questionner le modèle économlque industriel  » dominant. Donc, il y aura toujours plus de contrôle, toujours plus de technique – et toujours moins de liberté individuelle...

D’évidence, le péril écologique est d’abord numérique, rien qu’à constater la hausse croissante des e-déchets (plus de 55 millions de tonnes par an) et la nocivité des ondes électromagnétiques qui menacent la santé mondiale... Aussi, il est urgent, pour ceux qui ne sont pas résignés au pire, de « sortir des ornières numériques tracées pour nous, pour aller vers le lien et l’accueil du Réel  », notamment dans des lieux de résistance économique comme des « communs de soins et de santé à des échelles locales », avec le réseau « Une Nôtre Santé » articulé avec RéinfoSanté voué à devenir « une sorte d’université citoyenne de création de savoir en Santé pour le grand public ». Louis Fouché mise sur une élévation du niveau de conscience individuelle pour le « renouveau d’une narration spiritualiste du monde  ».

Après tout, les fossoyeurs du système de santé « convoquent chacun à savoir quel monde il veut arpenter et vivre  »... Avis à tous ceux qui veulent renouer avec l’intelligence de la vie. Car le corps, lui, manifeste une intelligence infuse et infaillible, jusque dans ses fonctions les plus élémentaires – elle procède d’une vie qui se transmet sans interruption depuis des millions d’années ...

Alors, se pourrait-il qu’il y aie du jeu, mais pas celui que s’imaginent les tricheurs du casino planétaire ? S’il y avait tout simplement comme un défaut de serrage dans les boulons de la machination ? Au fond, le jeu, ne serait-ce pas aussi l’imprévisible qui remporte la partie de poker menteur sur les grosses mains surjouant leur coup d’avance contre toutes les autres « petites mains », présumées ignorantes de l’en-jeu en cours ? Les « sans-dents » devraient-ils être considérés comme d’ores et déjà expropriés de leur existence ? « Ceux qui ne sont rien » ont une autre partie à jouer et une autre intelligence à accomplir que celle d’une connectivité universelle tramée de « modélisations » mathématiques et de serveurs qui silicolonisent la vie sur Terre.

L’Homo faber reprendra-t-il ce que l’Homo digitalus, confiné dans son e-monde déréalisé d’écrans et d’ « applis », a laissé échapper ? Pourra-t-il reconquérir ce que ce dernier a abdiqué de souveraineté ?

Est-il seulement pensable de dissoudre le vivant et son pouvoir d’engendrement dans une flaque d’abstraction crypto-monétaire et de nihilisme prédateur ? Celle-ci s’évapore avec le mirage d’une « civilisation » ayant engendré le pire des mondes. Un monde-machine qui touche le fond du baril comme de son néant. Jusqu’à son arrêt final, ses serveurs s’acharnent à noyer les populations dans le vacillement de l’ultime écran connecté, au fond de l’ultime goutte de « carburant fossile » - ou à les dissoudre dans l’ultime bulle d’irréalité gazeuse...

Le prochain s’accordera-il un nouveau commencement ?

Sylvie Beljanski, Gagner la lutte contre le cancer – La découverte dont la République n’a pas voulu, éditions Le Souffle d’Or,

Louis Fouché, Agonie et renouveau du système de santé, Exuvie,

Laurent Toubiana, Covid 19, une autre vision de l’épidémie – Ils ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas, L’Artilleur


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