Évolution de la structure de la population, en France, de 2022 à 2070 (Statistiques INSEE)

par JPCiron
mardi 5 septembre 2023

Les changements de composition-structure de notre population peuvent impacter significativement sur le mode de vie de nos descendants.

Les décisions de long terme doivent être prises calmement, en ayant clairement défini les avantages recherchés, les moyens mis en oeuvre, le financement nécessaire, et les efforts qu'il faudra déployer.

 

Devant des choix difficiles, il nous faut aussi des Politiques à la mesure de la tâche.

Techniquement, tout est entre nos mains !

 

L'INSEE a sorti une nouvelle étude.

Qui ressemble un peu à celles, précédentes, qui ont fini dans un tiroir...

Je propose quand même d'y jeter un coup d'oeil.

 

Dans l'Article, je synthétise ma lecture des différents documents, en indiquant les sources internet.

 

 

MÉTHODES ET HYPOTHÈSES :

Les spécialistes pourraient écrire des bouquins pour discourir sur les méthodes & hypothèses retenues dans l'étude de l'INSEE. Ce n'est pas l'objectif de mon petit Article... Aussi, voici exposées en 116 pages les méthodes & hypothèses retenues par l' INSEE :

( https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/5893639/Methode_et_hypotheses.pdf )

En outre, des détails sont fournis pour la mesure des entrées-sorties-etc :

( https://www.insee.fr/fr/statistiques/3633212#onglet-3 )

 

 

Les GRANDES TENDANCES

( https://www.insee.fr/fr/statistiques/5893969 )

( https://www.insee.fr/fr/statistiques/3633212#onglet-2 )

 

Par rapport aux précédentes estimations, les hypothèses 2023 d'évolutions futures retenues montrent a) une baisse de la fécondité, b) une espérance de vie qui se réduit, et c) un solde migratoire annuel stable.

 

De 67,8 million en 2022, la population passerait à 68,1 en 2070.

La population devrait augmenter un peu jusqu'en 2044, puis se réduire.

 

Au final, en 2070, la population totale serait proche de l'actuelle (+ 0,7 M par rapport à 2021) mais sa structure aura grandement changé : baisse des ''forces vives'' [baisse de la part des jeunes (0-19 ans) et des adultes (20-64 ans)], plus que compensée par les anciens (65+). Un fort vieillissement de la population.

 

 

 

L' ESSENTIEL SUR LES IMMIGRÉS et les étrangers

( https://www.insee.fr/fr/statistiques/3633212 )

( https://www.insee.fr/fr/statistiques/3633212#tableau-infographie )

 

On distingue trois catégories (données 2022) :

Les étrangers nés en France : 0,8 millions (1,2%)

Les immigrés naturalisée français : 2,5 millions (3,7%)

Les immigrés étrangers : 4,5 millions (6,7%)

 

Sur le dernier demi-siècle, la proportion de la population immigrée dans la population totale passe de 6,5% (3,4 M en 1970) à 10,3% (7,0 M en2022) et 15,2% (10,4 M en 2070).

 

 

LE VÉCU DES IMMIGRÉS (et descendants d'immigrés)

( https://www.insee.fr/fr/statistiques/6793314?sommaire=6793391 )

 

La France compte 7 millions d'immigrés (soit 10% de la population). Ils sont très irrégulièrement répartis : sont 32% en Seine St-Denis & Guyane / 20% à Paris / 2% en Vendée, Martinique, Réunion)

 

Le sentiment de discrimination est plus élevé pour les personnes avec une ascendance migratoire (29%) par rapport à leurs parents (24%). Et, pour ce qui est de la fraction d'immigrés d’origine extra-européenne les chiffres ressortent à (40%) et (46%).

Les immigrés souffrent plus souvent de problèmes de santé. Cela touche surtout les femmes (syndrome dépressif).

 

Le niveau d'études des descendants d'immigrés proche de ceux sans ascendance migratoire. (38% diplôme Ens. Supérieur, contre 41%). Ils ont un taux de chômage de 12% (16% pour ceux d'Afrique) contre 7%.

 

En France, une personne sur deux (51%) se déclare sans religion. La tendance reste à la hausse.

 

Les immigrés sont deux fois plus souvent affiliés à une religion (81% contre 42% pour les non-immigrés)

En France, la transmission religieuse des familles est différente selon les religions musulmanes, juives et chrétiennes (respectivement 91%, 84% et 68%).

 

 

DE GROS CHANGEMENTS A' VENIR

 

Sur la base de ses méthodes & hypothèses, les résultats de l' INSEE suggèrent de gros changements qui sont prévisibles ou même déjà dans les tuyaux. Les plus significatifs sont :

 

> Important vieillissement de la population

C'est en bonne partie la partie 'finale' du baby-boom... c'est-à dire une difficulté temporaire à gérer, le temps que la 'vague' soit passée. Un pic de dépenses aussi.

Autant en profiter pour trouver un moyen pérenne de financer la fin de vie, sans créer une structure temporaire qu'il faudrait ensuite démanteler.

 

> Baisse du ''stock'' de forces vives

Sans doute les immigrés et étrangers pourraient être considérés comme une opportunité à saisir et bien gérer, plutôt que comme une menace.

D'autres choix sont possibles, avec d'autres perspectives.

 

> Le sentiment de discrimination des immigrés

Le fait de les ''stocker'' dans certains endroits (93, …) n'est pas de nature à favoriser l'intégration. L'intégration est un investissement. Il a un coût.

 

Inquiétant est le fait que les enfants d'immigrés se sentent plus discriminés que leurs parents (d'où la ''fuite'' vers une autre identité).

 

Inquiétant est le fait que ce sentiment perdure alors que la part de population ''immigrée'' doit continuer à croître significativement dans les prochaines décades. Si cette population immigrée se tarissait, apparaîtraient plus nettement les effets du problème de perte de ''forces vives'', qui sont déjà gratis dans les tuyaux...

 

Il y a certainement une stratégie à effectivement mettre progressivement en place pour résorber les zones de ''stockage''. Et traiter le dangereux sentiment d'être discriminé. Cela coûte cher, mais il faut savoir dans quel pays on veut vivre demain.

... Sans oublier bien sûr les populations non-immigrées dont la situation non enviable doit absolument être régularisée avant toute chose.

 

> Les populations à forte transmission religieuse (Musulmans, Juifs, Chrétiens,...) pourraient tendre à inverser la tendance des non-religieux actuellement légèrement majoritaires en France.

 

Les lectures littérales/ fondamentalistes des textes religieux ont tendance à passer dans la pratique politique, pour toutes les religions, depuis des siècles, ici et ailleurs. Aussi, pour ''sauver'' la laïcité en France, livres et enseignements religieux devront être explicitement expurgés de tout texte pouvant suggérer une incitation ou acceptation de la violence, de la haine, de la discrimination, etc.

"Expurgé'' pouvant être compris, par exemple, par l'acceptation (claire, explicite devant tous les fidèles) du fait que certains écrits sont le fruit de l'imaginaire humain. Certains courants du Judaïsme réformé se sont déjà engagés sur cette voie.

 

 

A défaut de règles laïques claires, un jour, le religieux reviendra au premier plan dans la gouvernance politique nationale et à l'international. C'est déjà le cas dans nombre de pays amis.

 

 

Demain sera à nouveau entre nos mains, dès lors que nous nous serons écartés des lobbies, des Cabinets de Conseil, et des amicales injonctions. Tous travaillant pour leur propre chapelle et pour leurs propres intérêts.

 

 

JPCiron

 

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Note : je ne m'oppose pas à ce que mes articles soient republiés (totalement ou partiellement) (traduits ou non), pour peu que soit rappelée l'adresse Web de l'Article concerné (sauf utilisation commerciale).

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