Assez !

par Jean Claude BENARD
mercredi 6 septembre 2006

Lettre ouverte aux candidats du Parti Ssocialiste à la candidature.

Alors que l’ensemble des analystes prévoyaient une alternance politique pour les échéances électorales de 2007, il nous apparaît depuis quelques mois que le Parti socialiste a décidé de perdre les élections.

Vous rendez-vous compte, Madame, Messieurs, de la pitoyable pantomime dont vous nous gratifiez ?

Il n’est de jour où chacun de vous ne brocarde ou n’assassine l’autre. Que ce soit dans les médias ou sur le Web, où vrais comme faux blogs n’existent que pour fustiger l’adversaire... socialiste.

Vous qui aspirez à nous gouverner, comment voulez-vous que les Français fassent confiance à quelqu’une qui créée son ministère virtuel, pendant que les autres s’inventent des comités de défense de leur candidature en envoyant des mails précisant : « Amenez des amis ou connaissances »  ?

La droite, qui n’en avait pas besoin, n’a plus qu’à ironiser sur la réplique du village d’Asterix. Car, c’est exactement ce que vous êtes devenus !

S’il ne manque pas de talents au Parti socialiste, comme aime à le faire remarquer François Hollande, il manque surtout de la courtoisie, de la sérénité et de la réflexion. Si le but était de faire revenir le bon docteur Lionel, c’est réussi.

Allons-nous encore devant une défaite programmée ?

Le plus « amusant », si j’ose dire, c’est le même François Hollande, qui, il y a peu, stigmatisait les candidatures multiples en interdisant les parrainages de petits candidats.

Une question, Madame, Messieurs : comment ferez-vous pour gouverner ensemble une fois que le candidat désigné sera élu, compte tenu des injures et coups bas répétés au cours des dernières semaines ? Ceux qui ne seront pas désignés iront bouder ?

Vous avez vraiment une piètre opinion de l’avenir de notre pays !

Vous prétendez les uns et les autres n’avoir aucune ambition si ce n’est servir la France et les Français ? Alors, prouvez-le en cessant sur-le-champ la surenchère de candidats, et en retrouvant la dignité nécessaire à l’exercice de la démocratie.

Lionel Jospin et son équipe de campagne, dont chacun des candidats actuels était partie prenante, nous ont provoqué le tsunami politique de 2002.

Êtes-vous en mesure, Madame, Messieurs, de tirer les conséquences de vos actes, et de montrer enfin que vous représentez ensemble une alternative pour la France ?

Les Français vous regardent. Certains sont amusés, d’autres abattus, d’autres désabusés. Prenez garde, Madame, Messieurs, que tous vos électeurs ne choisissent la dernière catégorie.

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