Moyen et Proche Orient : une région dans le chaos
par Yann Riché
mardi 1er août 2006
Difficile d’écrire sur le Moyen et Proche Orient, région où rien n’est simple.
Impossible de ne rien dire face à la tragédie que vit cette Région en rechutant durement dans la guerre.
La guerre, c’est bien de cela dont il s’agit, une triste guerre, si la guerre pouvait être autre chose que triste, car c’est la guerre des erreurs.
Le chaos n’est possible que par les États Unis qui depuis le 11/09 ont commis des erreurs stratégiques et diplomatiques qui aujourd’hui les empêchent de pouvoir intervenir physiquement, c’est à dire militairement, et les privent d’un pouvoir de dissuasion.
La guerre en Irak après l’intervention Afghane a été une erreur,
seul Bush peut encore croire le contraire. Sur la base de preuves truquées
- mais à l’époque déjà nous n’en doutions pas- les États-Unis ont mené et gagné
une guerre face à Saddam Hussein. Mais cette guerre, menée sans l’aval de l’ONU
et surtout sans plan de sortie de crise pour l’Irak, a conduit au chaos de ce
pays qui souffre d’un attentat presque tous les jours (100 civils meurent
chaque jour selon l’ONU), et qui voit l’armée américaine cantonnée dans ses
bases pendant que les Irakiens s’entretuent.
Au nom de la lutte anti-terrorisme, les États Unis ont mis à genoux l’Irak. Pour la même raison, la Palestine est coupée du monde, pour la même raison, Israël bombarde le Liban pour détruire le Hezbollah. Pour cette même raison, le premier Ministre Turc, M. Erdogan, demande à l’Otan d’intervenir au Nord de l’Irak pour neutraliser les actions du PKK (indépendantistes Kurdes). Si l’Otan n’intervient pas, la Turquie menace de s’en charger elle-même.
Que dire ? Les Etats-Unis ont bafoué le droit international
et pire, ils ont échoué dans leur interventionnisme accumulant les injustices
avec la prison de Guantanamo, avec les affaires de sévices sur les prisonniers
Irakiens etc.
Ensuite les Etats Unis n’ont plus les moyens d’intervenir alors qu’ils sont
appelés cette fois-ci. En tout cas ils semblent moins crédibles et l’Iran en
profite via le Hezbollah qui s’agite au Sud Liban et met une pagaille sans nom
dans la diplomatie mondiale.
L’Iran et l’arme atomique, l’Iran et un dirigeant aux propos antisémites indiscutables. Mais sommes nous capables de mettre un terme à cette menace ?
En dirigeant le Hezbollah contre Israël dirigée par un premier ministre sans envergure, l’Iran oblige les occidentaux à devoir intervenir au Liban et à terme, à déployer de nouvelles troupes.
En Afghanistan, les "talibans" sont de retour : une pression de plus sur les armées "occidentales".
Les États Unis ont mal joué, c’est aujourd’hui l’Iran qui joue aux échecs et qui mène les coups en instrumentalisant une guerre de civilisation contre les juifs et leurs alliés occidentaux, Chine et Russie étant encore à part dans le partie qui s’est engagée.
Décidemment l’obscurantisme avance, pas à pas, partout dans le monde.