Carcassonne : 48 CRS en arrêt maladie

par 1-Les Brèves d’AgoraVox
jeudi 2 septembre 2010

On a perdu la 57ème compagnie. Basée dans l’Aude, cette CRS est décimée par un mal étrange. Sur 80 hommes, près de 50 se sont faits porter pâle mardi. Cela ressemble à une révolte déguisée. Ces policiers ne supportent plus leurs conditions de travail.

La Compagnie Républicaine de Sécurité de l’Aude ne se rendra pas comme prévu à Paris pour maintenir l’ordre. Avec 48 hommes en arrêt maladie elle ne peut « servir », comme le stipule la devise des CRS.

« Le secrétaire départemental du syndicat policier Alliance, David Leyraud, évoque 250 jours de déplacement par an pour celle de Carcassonne et c’est "la troisième de la zone sud en terme de résultats », relate Europe1.
 
Selon cette même source ce mouvement de protestation aurait été provoqué par le contrôle à son domicile, jugé abusif, dont avait fait l’objet un de leurs collègues souffrant d’un bras cassé. Les 48 CRS en arrêt s’attendent maintenant à être contrôlés à leur tour.

Selon le syndicaliste, ces choix sont individuels, mais ils résultent tous de problèmes latents depuis des mois. Ces policiers sont usés « physiquement et psychologiquement. » La culture du résultat est en cause. Les hommes sont sous pression.
 
« Si près d’une cinquantaine de nos collègues ont consulté leur médecin traitant, avant un énième long et lointain déplacement, c’est qu’ils ne se sentaient tout simplement pas aptes physiquement ou moralement, explique Alliance Police Nationale dans un communiqué intitulé « CRS 57 : rien ne va plus ».
 
Cela traduit forcément un malaise profond au sein de la compagnie, dont personne ne peut ignorer les causes, tant les symptômes sont aujourd’hui flagrants », estime Alliance, deuxième syndicat chez les CRS, derrière le majoritaire SGP Force Ouvrière.
 
La CRS 57 est selon le Midi libre la troisième compagnie en terme d’activité parmi les dix implantées dans la zone Sud (Provence- Alpes-Côte d’Azur, Languedoc-Roussillon et Corse), avec « 250 jours de déplacement annuel ».
 
Thierry Saforcada, "patron" des CRS carcassonnais, n’a pas souhaité s’exprimer sur le fond, invoquant son devoir de réserve.
Crédit photo : academic
 

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