Deuxième lettre ouverte à Adélaïde Bon, Sandrine Roudaut et Sandrine Rousseau

par rpplbis
samedi 19 novembre 2022

A propos de leur livre Par-delà l’androcène.

Agoravox n'ayant pas publié la première, vous pouvez la lire dans les commentaires de mes derniers articles. A ce jour, cette première lettre n'a pas reçu de réponse.

Un mois après la naissance de notre deuxième enfant, en juillet, mon épouse, sa mère, a trouvé du travail dans le tournage d'un film. Nous étions deux intermittents du spectacle, nos revenus étaient petits et incertains. Précaires. Dans ces conditions, un emploi à durée déterminée ne se refuse pas.

Nous étions chez ses parents, au bord de la mer, pour notre mariage. Elle est donc partie travailler, nous étions d'accord. Elle n'allaitait pas son bébé, comme elle n'avait pas allaité l'ainé. La raison est physiologique et ne nous appartient pas, ni à elle, ni à moi. Cela permettait que la mère et l'enfant se séparent, dans le premier mois de vie de notre fille.

Je suis donc resté chez ses parents, mes beaux-parents, avec le « grand » de presque trois ans et le nourrisson d'à peine un mois. Je n'ai pas objecté ni « rôles genrés » ni des « rôles parentaux ».

Je suis un homme déconstruit, je vous l'ai dit dans un premier courrier ; cela ne m'a pas fait problème et nous avons décidé qu'elle prendrait un travail qui passe, d'un commun accord, calme, sans embarras ni complication. Cela allait de soi.

Je suis revenu à Paris avec le bébé en début août, seul en voiture, afin que la mère et l'enfant se voient un peu. Le « grand » est resté chez ses grands-parents du bord de mer. Mes parents qui étaient venus pour notre mariage sont allés en Savoie avec lui. Je les ai rejoint fin août, où j’ai retrouvé mon « grand ». Je suis parti en train avec le bébé qui atteignait 2 mois. Et je suis revenu en train, quinze jours plus tard, avec les deux enfants.

Nous avons fait ainsi, dans l’amour, sans aucun problème. Faire ainsi était évident.

Dans le divorce, les juges ont estimé qu'il y avait des rôles parentaux, et ils ont estimé que j'empêchais la mère de mes enfants de tenir son rôle de mère ! C’était ma domination que de m’occuper de mes enfants, de faire les courses, les repas, les emmener au cinéma… etc. Les juges ont « postulé » que "ma mère était dépressive" et que je voulais la « réparer fantasmatiquement » en volant le rôle de mère à la mère de mes enfants ! Ma mère n’a pas été consultée, personne ne l’a rencontrée. Je vis une vie diminuée par ce mensonge porté par les magistrats, et leurs envoyés, pour me punir de m’occuper de mes enfants, pour eux, c’est ne pas être un homme de changer les couches des bébés.

 

J’insiste beaucoup dans mon combat pour ma dignité d’homme déconstruit sur les mensonges et diffamations que les juges ont faits en grand nombre pour trouver ces « justifications » à leur décision.

Le contenu de leurs textes devrait vous faire réagir, parce qu’ils me privent des droits essentiels de la personne : ma parole n’a pas été recueillie telle que je l’ai dite (ils m’ont fait dire des choses que je n’ai jamais pensées ni dites), ils ne m’ont pas cru quand je parlais, ils ont pris leur décision sur leurs inventions.

Vous ne pouvez pas promouvoir les hommes déconstruits et en laisser un se faire détruire par une institution aussi fondamentale en démocratie que la justice, parce que, précisément il ne pratique pas de domination dans ses rapports de couple.

Je vous demande de me recevoir, je vous les ferai lire.


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