Le désert législatif

par C’est Nabum
mardi 13 juin 2023

 

Les lois se font ailleurs.

 

Des parlementaires, las de s'entendre répéter la même rengaine lorsqu'ils retournent dans leur circonscription à propos de l'immense difficulté de se soigner dans nombre de zones abandonnées par les carabins, ont pris le caducée par les cornes. Faisant fi des chapelles, des appartenances des uns et des autres, ils déposent bien naïvement une proposition de loi frappée du bon sens près de chez eux.

Immédiatement le gouvernement monte aux créneaux, évoque l’irresponsabilité et le manque de vision à long terme de ces braves gens qui ne font que relayer les plaintes des citoyens, ce fameux peuple souverain, détrôné par les élites depuis belle lurette. « Vous n'y pensez pas, obliger les nouveaux médecins de s'installer serait une folie contre-productive ... ».

C'est ainsi du reste que bientôt, dans la logique de ce pouvoir néo-libéral, les enseignants nouvellement nommés ne seront plus contraints de se rendre dans des établissements où il manque des postes, tout comme du reste nos gendarmes et policiers, qui n'iront plus dans les zones chaudes pour préférer des endroits plus tranquilles. La logique du pouvoir étant bien de ne pas contraindre, si j'ai bien saisi leur motivation.

Je me gausse et fais ici preuve d'une parfaite mauvaise foi. Ce n'est pas le gouvernement qui décide, il y a bien longtemps qu'il a laissé la main et la rédaction des projets aux groupes de pression souterrains, aux discrets corrupteurs, aux crypto-influenceurs communément désignés par le terme du bas solognot : « Les lobbys ».

Nous n'avons qu'une chambre d'enregistrement de ce qui est rédigé par des officines secrètes qui décident au nom d'intérêts supérieurs qui ont pour mission de toujours plus exploiter, tourmenter, racketter le bon peuple qui lui, n'a aucun représentant véritable dans les allées du pouvoir. Pour l'occasion, ce fameux conseil de l'ordre des médecins qui est vent debout contre une mesure qui n'entend que mettre une dose de contrainte dans cette profession si bien représentée dans les chambres (pas d'hôpital mais législatives).

Nous pourrions évoquer la collusion entre le futur président, alors ministre et une société étrangère qui prône une forme élaborée d'esclavage. Le responsable politique se contentant de reprendre au mot près, le texte rédigé par ces nouveaux philanthropes. Sa réussite ultérieure donnant le feu vert à de telles pratiques qui délestent les ministres de la lourde charge de rédiger des projets législatifs.

Laissons donc faire ceux qui sont les mieux placés pour savoir ce qui leur sera utile pour toujours plus profiter d'avantages divers et variés qu'il suffit d'accompagner de quelques enveloppes sous la table. Comment continuer à faire confiance à ces gens qui ne sont que des courroies de transmission agissant non pas au nom de l'intérêt général mais toujours pour l'enrichissement de leurs chers commanditaires ?

C'est à désespérer le citoyen de la démocratie ce qui au demeurant est le but ultime pour continuer avec le minimum de privilégiés électeurs, se maintenir au pouvoir tout en agitant le chiffon rouge en qualifiant les opposants indignés d'extrémistes. À véritablement parler, l'extrême dépendance aux groupes de pression est un extrémisme d'une autre nature, certes, bien plus policé et convenable mais d'une violence sociale sans pareille.

Le désert législatif ne fera rien contre les déserts médicaux, super président est aux ordres de l'ordre cette fois.

À contre-prescription


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