Le grand oublié : le consommateur

par Kassad
samedi 11 juin 2005

La récente campagne référendaire a, aux côtés du maintenant célèbre plombier polonais, mis sous les feux de la rampe la fin des quotas d’importation du textile chinois. Phénomène qui a d’ailleurs déjà été abordé dans un article d’agoravox de Caderange.

Je voudrais à ce sujet attirer l’attention sur un point aveugle : dans les médias on n’entend parler que d’un aspect de la situation. On nous présente en long et en large comment ces importations vont pousser des producteurs français à la faillite. Cependant je crois bien ne jamais avoir entendu parler du consommateur, qui lui peut bénéficier de ces importations à bas coûts.

Il me semble que pour discuter de manière raisonnable d’un phénomène il faut tenir compte de tous les tenants et aboutissants. Or après une rapide recherche on trouve les chiffres suivants : les effectifs de l’industrie textile en france en 2002 s’élevaient à 184 770 personnes (source ministère de l’industrie) alors que dans la même période la population active était de 26 652 982 (source insee). Un petit calcul montre donc que le pourcentage des personnes qui pourraient être lésées par cet accroissement de concurrence est de 0,69%.

Ainsi il paraît curieux que les 99,31% de la population active (et le pourcentage serait encore plus grand si on considérait l’ensemble de la population) qui pourraient bénéficier de ces importations ne sont jamais pris en compte. Pourtant dans ces 99 et quelques pourcents se trouvent la majeure partie des gens modestes qui verraient leur sort s’améliorer par l’augmentation du pouvoir d’achat que représentent ces importations.

Je ne dis pas que personne n’y perd dans cette histoire, je précise juste un ordre de grandeur. Ordre de grandeur qui permet de se rendre un peu mieux compte du phénomène, et permet aussi de suggérer des actions pour y remédier. Un exemple d’action possible serait le suivant : si les familles gagnent 30% de pouvoir d’achat à cause de la baisse des prix dans le textile pourquoi ne pas en prélever une partie pour aider à la restructuration du secteur textile ? Mais voila on ne peut avoir ce genre de raisonnement que quand on considère tous les aspects d’un problème...


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