En France, bons en recherche mais faibles en commercialisation

par Benoît d’Humières
jeudi 12 octobre 2006

 C’est vrai, la recherche française reste excellente malgré ses moyens limités. Mais la France ne s’est pas encore dotée d’une interface adaptée entre la recherche et les entreprises et sans elle, les pôles de compétitivité, tous ces dispositifs conçus pour développer l’innovation, seront inopérants.
« Contribution pour dynamiser la valorisation de la recherche » présente des propositions pour donner à la valorisation les moyens qu’elle mérite, en tenant compte de la situation actuelle des établissements de recherche. Il est volontairement écrit pour le plus grand nombre, pour que chaque citoyen puisse comprendre et se forger son opinion.
Il s’adresse aussi aux décideurs de la recherche, des collectivités et des entreprises. Les barrières sont souvent dans les têtes. En faisant sauter quelques verrous, la valorisation peut devenir un formidable moteur de croissance économique.

"Le débat actuel impose une clarification du rôle de la recherche dans l’économie et la société. Et pourtant, nous avons été frappés de ne pas trouver la valorisation comme un axe explicite et majeur des « États généraux de la recherche » (les grands thèmes étaient : recherche-société, évaluation, organisation-financement, statuts). Si la profession effleure la question dans le cadre du premier thème, elle ne voit pas encore assez la valorisation comme une responsabilité sociétale et économique.

Or les enjeux sont énormes. Il est communément établi que la recherche est une source de croissance et de compétitivité économique essentielle dans les pays développés, grâce aux innovations qu’elle génère. Encore faut-il savoir comment et par quels moyens la recherche peut jouer le rôle qu’on attend d’elle et qui justifie les budgets qu’on lui consacre, au-delà de la légitime quête de la connaissance.

La valorisation est à l’évidence un des outils qui relient la recherche à la société, à son économie et au territoire. Elle est donc un élément de réponse à la question de la place et du rôle de la recherche.

De quoi parle-t-on lorsqu’on évoque la valorisation ? Notre expérience des nombreuses conférences et manifestations sur l’innovation et la valorisation, auxquelles nous avons participé, nous a convaincus que chacun porte une définition personnelle. Il n’y a ni norme, ni consensus.

Souvent, un responsable d’université voit la valorisation comme la défense de la propriété industrielle, c’est-à-dire la protection et la commercialisation des brevets issus de ses laboratoires. Pour un acteur du développement économique, lié à un conseil général ou une communauté d’agglomérations, la valorisation, c’est la création de start-up technologiques qui rempliront ses pépinières et seront des promesses d’emplois locaux. Dans ces deux exemples volontairement caricaturaux, les deux acteurs ont raison, mais ils ne parlent pas de la même chose..."

Extrait de "Contribution pour dynamiser la valorisation de la recherche, une vision méthodologique au service des établissements de recherche, des entreprises, de la société, des territoires", par Benoît d’Humières.



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