Conflit en Ukraine, une synthèse, une conclusion et de l’espoir...

par LeQuidam
samedi 7 mai 2022

Bonjour,
J’avais besoin mettre par écrit une « synthèse » du conflit en Ukraine que je partage ici.
J’espère ne pas avoir été trop brouillon (probablement trop long, mais il y aurait tant à dire…) et si cela peut apporter des informations ou tout autre aide à la compréhension du conflit.
Peut-être effacer des doutes pour certains ou atténuer les ardeurs vindicatives pour d’autres.

Depuis le début du conflit en Ukraine, j’ai toujours fait en sorte d’avoir accès à un maximum d’informations, tout bord confondu.
J’ai lu les articles, les synthèses, les avis, les commentaires…
J’ai toujours cherché à comparer les éléments rapportés par les uns et les autres.
J’ai eu de nombreuses conversations remplies d’arguments ou de contre-informations envers chacune des parties. Très souvent avec des expressions et des mots extrêmes : Complotisme, Lobotomisé par les médias, Nazisme, Mafia, avilissement des populations, crime de guerre, barbare/boucher…
Il semble, tout de même, que beaucoup s’accordent à des torts/motifs de chaque côté, généralement considérés comme « partagés », insinuant donc une responsabilité commune à chaque camp.
C’est, donc, finalement la valeur de leurs degrés d’implication, aux yeux de chacun, qui crée la discorde et le camp que l’on soutient bien malgré soi.
En présence d’un choix lié à un différend avec un agresseur et un agressé, celui qui ne choisit pas (vote blanc), n’empêche donc pas l’action même s’il ne l’approuve pas. De fait cela n’enlève pas la légitimité de l’agression, que l’assaillant s’empressera de continuer.
Bien que je ne sois, ni économiste, ni politologue, dans toute cette cacophonie, je voulais faire entendre ma voix.

Tout le monde est responsable, cela ne fait aucun doute.
On peut tergiverser sur l’ampleur de chaque responsabilité mais les degrés d’implication ou de dangerosité sont obligatoirement, différemment perçus de part et d’autre.
De plus, au-delà du conflit ukrainien, beaucoup d’informations, de faits du passé ou des actes des uns et des autres donnent des arguments aux adversaires pour justifier les décisions prises aujourd’hui.

L’un des évènements, des plus anciens après la seconde guerre mondiale, que certains utilisent comme argument, est la crise des missiles de Cuba en 1962. Avec les informations qui nous sont accessibles, certains diront que les Etats-Unis ont bien failli créer une guerre nucléaire avec l’ex-URSS juste parce qu’ils ne voulaient pas des missiles Soviétiques près d’eux et que, actuellement, l’OTAN fait comme l’ex-URSS et qu’il est donc normal que les Russes agissent comme les Etats-Unis à l’époque. Les autres diront qu’à l’époque c’est la preuve de l’agressivité soviétique à vouloir s’étendre au risque de la paix qui a, de fait, incité les Occidentaux à vouloir s’en protéger et finalement faire ce qu’ils ont reproché.
On peut aussi évoquer les accords verbaux des américains en 1991 auprès de Mikhaïl Gorbatchev confirmant que l’élargissement de l’OTAN est inacceptable ou encore les mémorandums de Budapest de 1994 garantissant à 3 pays : la Biélorussie, le Kazakhstan et l’Ukraine, une intégrité territoriale ainsi que certaines règles à respecter. En 2009 les Etats-Unis et la Russie ayant confirmé les garanties de sécurité et d’interdiction d’utiliser la force.
Pourtant, par exemple, à cette époque, la situation en Crimée n’est toujours pas réglée. Apparemment annexée par l’Empire russe en 1783, puis cédée à l’Ukraine par la Russie en 1954, elle avait proclamé son autonomie dès janvier 1991 avant l’indépendance de l’Ukraine en fin d’année. De nombreux événements émailleront les relations ukrainienne avec la Crimée pour finir par une constitution ratifiée et confirmée par le parlement ukrainien et celui de la Crimée, en fin d’année 1998. En 2009 elle était donc autonome mais ukrainienne.
En 2014, la République autonome de Crimée est finalement rattachée à la Russie grâce ou à cause d’une suite d’évènements qui ne permettent pas de mettre les parties d’accord : suite à la révolution ukrainienne, l’Euromaidan, et la destitution du président pro-russe, la Crimée, par referendum, « autorise » son rattachement à la Russie, qui au passage prendra la ville de Sébastopol (ukrainienne). Attention ce référendum n’est pas reconnu par les Occidentaux dont les Américains estiment une « violation du droit international » (faite sous occupation russe) et le résultat de plus de 96% d’opinion favorable de réunification avec la Russie jette un doute. Cependant différentes études, y compris américaines, indiquent que même si le référendum avait été supervisé, le résultat aurai été similaire, certes avec moins de différences, mais le souhait de rattachement à la Russie l’aurait emporté.
Quels sont les droits des uns et des autres, quelles actions ou ingérence a-t-on le droit de mener pour l’une ou l’autre des parties ? A quel moment s’arrête ou commence le droit à la souveraineté ?
Pour finir, 2014-2015 : Accord de Minsk 1 puis 2, traité compliqué et fragile. Il ne semble qu’aucune des parties n’a correctement respecté les décisions signées dans cet accord.
En tout cas, officiellement, la décision russe est majoritairement liée à la non application, selon eux, de ce traité envers les populations séparatistes concernées.
Il y a, dans le monde, tellement d’accords, protocoles, traités ou encore mémorandums susceptibles d’être en conflit entre eux ou dont les décisions restent floues, temporaires ou inappliquées.

De plus les conflits précédents orchestrés par les uns et les autres ne font qu’attiser les flammes : Afghanistan, Libye, Syrie, Géorgie, Tchétchénie ou encore Irak sont les exemples les plus récents des folies du passé donnant à chacun des raisons de se méfier, voire de réagir…

Cette partie avait pour but de montrer qu’il m’apparaît possible pour personne d’utiliser convenablement les éléments du passé pour justifier ou légitimiser les actions et décisions des gouvernements et des populations dans ce conflit. Au final, ce sera toujours une question de point de vue propre à chacun.

J’insiste aussi sur le fait qu’au-delà des traits de caractères principaux que l’on peut affubler aux dirigeants de ce monde, ils œuvrent tous, d’abord, pour un intérêt personnel et/ou pour leur pays, sans aucune distinction. Parfois cela peut être des intérêts futiles au détriment du bien-être, voire de la vie des autres. Comme précédemment, ce n’est souvent qu’une question de point de vue.

Pour revenir sur le conflit actuel, il y a une représentation qui revient souvent concernant cette situation : l’Ukraine par ses actions répétées contre les populations des régions séparatistes, protégées par le traité de Minsk 2 (bombardements, violation de droit, actions de groupuscules extrémistes, politique sociale…), a poussé la Russie à répondre au harcèlement subi par ces populations. Et elle réagit un peu comme un parent défendrait son enfant qui ne peut et/ou ne parvient pas à se défendre.
Encore une fois l’importance des faits, la nécessité d’y remédier et l’action à mener ne sont qu’une question de point de vue.
Il y a des exactions de part et d’autre (morts de dirigeants séparatistes, attentats, tirs de roquettes, avion civil abattu, affrontement en mer Noire…).
De plus, malheureusement, pratiquement chaque décision prise par le gouvernement ukrainien peut être interprétée souvent de deux façons. Exemple : l’intention initiale d’intégrer des groupes armés extrémistes, ouvertement avec une idéologie nazie, dans les forces ukrainiennes « pour contenir le danger que pourrait représenter l'existence de groupes militaires extérieurs à l'Etat » semble louable (j'aurais pu avoir la même idée) mais les opposants y verront un argument d’armée de nazis.
Un dernier accord de cesser-le-feu en juillet 2020 entre l’Ukraine et la Russie, mais la Russie semble avoir pris sa décision car dès avril 2021 (donc préparé d’avance), elle commence à amasser des troupes à la frontière pour finalement, après avoir menti au monde pendant plusieurs mois, attaquer fin février 2022.
Enfin, la décision de la Russie n’est bien évidemment pas liée uniquement aux territoires séparatistes.
L’Ukraine montre une politique d’ouverture à l’ouest, voire très très à l’ouest, vers les Etats-Unis.
L’Ukraine est géopolitiquement intéressante pour les Etats-Unis. C’est être aux frontières de son ennemi juré côté Ouest.
Probablement pas ou peu d’intérêt économique direct, mais ils sont connus, de par le monde, comme d’avides manipulateurs et beaucoup s’inquiètent d’un intérêt économique lié à un conflit local : embargos et sanctions supplémentaires envers la Russie, qui, jusqu’à présent, parvient à se développer dans un certain nombre de secteurs nécessaires aux naïfs, frivoles et insatiables consommateurs européens. Peut-être une partie de ce que la Russie ne pourra plus fournir sera acheté aux Etats-Unis.
Les élites dirigeantes sont formées à chercher et trouver toutes les combinaisons possibles pour pouvoir choisir la meilleures pour eux et il semble qu’ils n’écartent aucune possibilité, même les plus abjectes.
En tout cas, un faisceau d’informations important alerte sur l’ingérence passive des Etats-Unis en Ukraine.
L’élément le plus marquant est la présence de laboratoires biologiques quelle qu’en soit leurs utilités.


On peut aussi remarquer que le Président ukrainien actuel est un ancien acteur, qualité très utile lorsqu’il s’agit, par exemple, de rallier des foules à sa cause. Le cas similaire le plus connu (il doit y en avoir 3 ou 4 dans le monde), est un ancien président américain.
Maintenant que la guerre est en cours, on ne peut que constater, non sans une certaine peur, la très grande participation des Etats-Unis : réseaux/photos satellites (peut-être truquées ?), fournitures militaires de très grande ampleur, paroles agressives et remue-ménage politique et médiatique. On peut effectivement dire qu’ils jettent de l’huile sur le feu et si leurs plans ne leurs pêtent pas à la figure, c’est tout bénef ! 
Peut-être sont-ils aussi rancuniers et aident massivement comme la Russie avait massivement aidé les Vietnamiens contre l’envahisseur américain. Espérant probablement le même effet ?!
En tout cas si on accuse les Etats-Unis de jeter de l’huile, il faut une flamme. On peut reprocher à qui vous voulez d’avoir procuré tout ce qu’il faut pour faire un feu, cette flamme aujourd’hui c’est bien la Russie qui l’a allumé.
Son gouvernement (enfin, surtout son Président) est presque unanimement reconnu comme totalitaire, liberticide et à tendance belliqueuse.
Actuellement les exactions russes étant plutôt tournées vers l’Afrique.
Tout aussi menteur que leurs ennemis, ils ont été jusqu’à cacher à leur propre armée les raisons de leur présence sur le terrain !!
Depuis le début du conflit, la Russie use et abuse de la rhétorique nucléaire. Toujours indirectement, à demi-mots, sans le dire directement. Ce n'est pas la première fois, comme par exemple en 1956, face à la France, le Royaume-Uni et Israël concernant le canal de Suez.
Toujours prompts à montrer qu’ils ont « la plus grosse ».
Pour terminer là-dessus : j’aime la morale de la fable de l’enfant qui criait au loup. A force de mentir sur une chose, lorsque celle-ci se produit, personne ne vous croit. Les Russes ont plusieurs fois brandi la menace nucléaire sans, heureusement, jamais y avoir eu recours. Faut-il les croire aujourd’hui ? Dans ce cas les conséquences ne sont pas les mêmes mais le principe est le même. Dans un autre registre, pour les Etats-Unis, l’absence d’armes bactériologiques en Irak, motif principal évoqué pour une guerre, n’est qu’un exemple, qui ne donne plus envie à beaucoup de monde de les croire.

Sous le couvert de bonnes intentions, propagandes et manigances, espionnage et piratage informatique, des 2 côtés. On doit garder à l’esprit que chaque partie exagèrera, omettra, voire cachera des informations pour aller dans son sens. 

Du côté des naïfs Européens, pris dans leurs problèmes internes en partie liés au fait qu’ils veulent jouer les bons élèves de la planète, on n’a jamais fait grand-chose pour réguler une situation qui devenait de plus en plus électrique.
En Europe c’est souvent 50/50, on temporise, on espère, en tout cas on veut croire que les choses vont s’arranger. On veut œuvrer pour la planète, pour l’Ukraine, pour lutter contre la faim dans le monde… Mais aussi, pour nos chômeurs, nos retraités, notre pouvoir d’achat ou notre sécurité. Des politiques internes et externes qu'ils ne parviennent pas à accorder entre elles.
On ne peut, d’ailleurs, que constater la montée progressive du nationalisme, une protection exagérée de son peuple au détriment des autres. A tort ou à raison ? Dans ce monde où il arrive des choses abominables devant ta porte comme sur ton écran, entre espoir et réalité… C’est toujours une question de point de vue…
De plus, en Europe, on mise beaucoup sur une économie trop libérale dont le résultat est indéniablement une perte de pouvoir au profit de ceux qui fournissent les biens nécessaires à la population. Ce que beaucoup appellent « les grands groupes » ou les consortiums : pharmaceutiques, pétrochimiques, alimentaires, transports ou encore énergétiques.
Cette perte de pouvoir (attention perte de pouvoir ne signifie pas de ne plus en avoir), permet trop souvent, à la population, la remise en cause des décisions prises par leurs gouvernements qui semblent vouloir jongler, dans un champ d’application de plus en plus limité, entre l’augmentation du confort par le biais de la consommation et la limitation des contraintes de leurs populations à plus ou moins long terme (l'écologie par exemple). Dans le contexte actuel et au vu de leurs positions sur le conflit, l’exemple du gaz ou l’arrêt des entreprises européennes sur le sol russe en sont de parfaits exemples.

En tout cas, pour l’Ukraine, la seule chose qui les a fait agir, c’est le recours à la force militaire d’un niveau supérieur et par un pays voisin violant, une nouvelle fois mais cette fois-ci directement, une souveraineté qu’ils ont reconnue.
Beaucoup de pays européens montrent leur attachement à protéger les populations de ceux qui usent de leurs forces physiques et militaires (cela ne veut pas dire qu’ils n’ont jamais été l’agresseur dans leurs histoires (l’intérêt primant), mais c’est une ligne de conduite dominante actuelle).
Ils se sont engagés dans ce sens pour l’Ukraine humanitairement et militairement (censé leur donner de quoi se défendre au mieux).
Ils sont aujourd’hui entraînés, voire manipulés, dans une escalade de fournitures d’aide qui échappe à leur contrôle.
Lorsque l’on se confronte à une entité totalitaire et violente, on ne doit pas parier sur l’espoir. L’espoir que les sanctions économiques suffiront, l’espoir d’un dialogue ou d’un peu d’humanité…
Certes les Européens ne sont pas seuls, une quarantaine de pays participent à l’aide de l’Ukraine mais tous ces pays ne font pas face à la Russie et à sa riposte.
Les forces ukrainiennes ont attaqué des stocks/dépôts sur le sol russe. Ces armes sont sûrement celles fournies par les pays européens ou les Etats-Unis.
De plus la catégorie des armes fournies est de plus en plus « lourde » : canon Caesar français, char Gepard allemand…
Notre aide ne sert plus seulement l’Ukraine à se défendre et repousser l’ennemi mais, maintenant, aussi à pouvoir attaquer des points de ravitaillement hors de leur frontière. Toujours de la défense ou attaque sur le sol russe. Tout est, encore une fois, une question de point de vue.
Malgré cette nouvelle étape de franchie, l’Union européenne reste sur sa ligne conduite d’aide sachant pertinemment les risques majeurs qu’elle fait peser sur ces populations et sans pour autant proposer de solution viable à l’arrêt des conflits.
J’imagine qu’ils ont fait leurs calculs, leurs estimations et toutes les projections géopolitico-économico-militaro-sociales (un peu quand même de social).
En tout cas, tout à fait logiquement, l’idéaliste européen a choisi d’avoir de meilleures relations avec l’avide manipulateur (qu’il pense probablement, grâce à son intelligence, pouvoir limiter dans ses prétentions) plutôt qu’avec le tyrannique violent.
Peut-être, les Européens pensent-ils qu’il vaut mieux, peut-être une bonne fois pour toute, montrer que la menace (y compris nucléaire car on n’a pas envie de vivre avec cette épée de Damoclès au-dessus de nos têtes) n’a plus d’impact sur nous et finalement, toujours espérer que la Russie n’ira pas jusqu’à l’irréparable pour gagner. Au risque de mettre sa population sous les bombes russes. Eux aussi, ils en ont marre qu’on les titille.
Il semble, d’ailleurs, que la majeure partie des spécialistes s’accordent à dire que même si la Russie perdait en Ukraine, elle n’utiliserait pas de missiles balistiques longue portée contre les soutiens à l’Ukraine car le résultat serait tout aussi catastrophique pour eux. La question d’un missile tactique sur l’Ukraine est moins tranchée mais on peut espérer que, dans les deux cas, les Russes ont évalué toutes les retombées néfastes pour eux-mêmes.

On peut aussi estimer que pour l’Europe cette guerre peut être le moyen de réussir à sortir des énergies fossiles et de l’hégémonie russe sur ce point.
Ce que nous consommons ou la pollution créée aujourd’hui aura des répercussions négatives pour les générations futures. Les décisions pour limiter les impacts futurs ne peuvent être que contraignantes pour les populations et/ou les grands groupes industriels. Finalement, le conflit rajoute une bonne raison (voulue ou forcée ?) de réussir à nous faire accepter et subir les contraintes (bonnes pour nos enfants !!) avec moins de risque d’opposition et plus de résilience.

Le 28/04/2022, la Russie confirme l’envois de missiles de précision sur Kiev pendant la visite du secrétaire général de l'ONU qui venait aussi de s’entretenir, la veille, avec le Président russe.
Le message envoyé par la Russie se passe de commentaire !!!

Le 29/04/2022, Le Président américain demande une rallonge de 33 milliards de dollars supplémentaire pour l’Ukraine. Malheureusement, toujours plus !!!

Le 30/04/2022, la télévision principale russe présente des vidéos indiquant les délais que mettrait un missile Sarmat (Satan2) pour atteindre des villes comme Berlin, Paris ou Londres. Propagande !!!

Et si nous n’avions pas fourni d’armes ? Une guerre plus rapide, moins de morts ? Etait-ce, finalement, préférable pour les populations ukrainiennes ?
Une grosse claque, méritée ou non, puis des discussions, n’aurait pas été mieux qu’une bagarre générale ? Peut-être que cela n’aurait que repoussé ce que certains craignent des intentions de la Russie. Cela aurait peut-être permis de gagner du temps et chercher des solutions préventives à une situation devenue évidente.
Est-ce que nos principes ont évincé la conscience de nos dirigeants sur les risques encourus par leurs populations ?

Aujourd’hui, je ne peux donc que constater, qu’avec la complexité liée à la chronologie des évènements, au nombre de parties en causes, ayant chacune des politiques et des idéologies différentes ou encore aux moyens d’informations et de désinformations extrêmement rapides et performants, que la situation en Ukraine a de nombreuses explications dont plusieurs versions contradictoires ont leur place aux yeux du monde.
Ce qui nous laisse que peu de solution pour résoudre ce conflit.

Contrairement à tous ces essayistes ou pseudo reporters qui déballent leur science ou leurs informations « à charge d’une partie » et qui surtout renvoient la balle quand on leur demande quelles solutions, aller, voici ma note d’espoir typiquement européen pour arrêter le conflit :

A faire sans aucun délai : arrêter les envois militaires et ne rester que dans l’humanitaire.
Si, aujourd’hui (pas au début du conflit, trop de paramètres différents), le choix était entre mes mains, j’indiquerais ma volonté de ne plus mettre en péril nos peuples aux Ukrainiens et je leur conseillerais de valider la tenue d’un dernier référendum, uniquement dans les régions séparatistes, pour ou contre leurs sorties définitives de l’Ukraine (indépendante ou rattachée à la Russie, qu’importe mais plus autonome). A moins que tout le monde ne s’accorde déjà à un résultat positif ou à céder aux exigences russes et on peut l’éviter.
Proposer le même référendum en Crimée, pour clore aussi ce sujet.
Attention, je parle d’un « vrai » référendum. Pas un simulacre, ni une parodie. Une info récente qui émane des Etats-Unis indique la possibilité d’une demande de la Russie pour un référendum qui serait « truqué ».
Rapatrier les populations ukrainiennes, qui le souhaitent, de ces régions si le résultat est pour (ou en cas de victoire russe).
Si le résultat est contre, la Russie devra accepter et rapatrier les populations pro-russes, qui le souhaitent, sur son territoire et retirer ses armées.
Bien que cela oblige à déraciner des personnes, je pense que c’est mieux que de vivre sous les bombes.
Le gouvernement ukrainien pourrait rester le même mais chaque poste (Président, députés, maires…) pourrait avoir 2 homologues de deux autres pays choisi (hors Russie et EU mais à chaque fois un pays connu pour son soutien à un des camps ou sa neutralité – ex : un Chinois & un Canadien) à qui devront parvenir aussi les différents dossiers traités, les messages, etc… Un système de validation bilatérale, voire par le biais d’un conseil. Sur une courte période pour rassurer chaque partie sur le développement du pays.
Interdiction de présence d’entreprises ou tout autre entité ayant un rapport direct avec, à minima, la Russie et les Etats-Unis (voire d’autres pays selon critères à déterminer). Pour éviter le pillage du pays, chaque entreprise qui s’installe aurait un bail au bout duquel elle serait obligée de céder ses biens avec l’assurance que les frais initiaux engagés ont été remboursés (soit par les bénéfices, soit par un rachat) sans aucun intérêt ni avantage internationnaux. Des avantages fiscaux pouvant être proposés par le pays originaire de l'entreprise. L’aide pouvant être remerciée de bien d’autres façons que financière.
Possibilité d’une armée ukrainienne (voir détail armement, quantité…), aucune présence d’armée étrangère. Pour la sécurité locale, déterminer la quantité nécessaire de forces de l’ordre et leurs armements.
Bien que, l’aide financière sera utile (mais trop facilement détournée), surtout une aide matérielle et en personel massive, de tous ceux qui ont fourni ou utilisé des armes causant des dégâts matériels. Sans aucune contrepartie.
Restera à déterminer la ou les périodes pendant lesquelles ces mesures seront appliquées et de quelle manière il sera possible de les changer ou modifier.
Tous les autres pays qui le souhaitent peuvent librement et sereinement choisir de rentrer dans une entité de protection militaire y compris l’OTAN sans que la Russie puisse les menacer suite à ce choix.
Tous les autres pays qui le souhaitent peuvent librement et sereinement choisir de rentrer dans une entité de protection militaire adoubée par la Russie sans que les Etats-Unis ou les pays européens puissent les menacer suite à ce choix.
Le choix ne serait pas forcé mais conseillé, donc tout pays qui ne ferait pas de choix accepterait alors la « prise de risque » de ne pas pouvoir être protégé par l’une des partie mais le pourrait par d’autres organismes comme ONU (je sais qu’il y a toujours risque de conflit d’intérêts pour ceux qui en feraient partie, mais c’est mieux que d’avoir des pays isolés).
Aucune évolution de déploiement d’armement nucléaire. Voir les limitations possibles d’armement aux frontières de part et d’autre.
Bien évidemment, prévoir divers traités de non-agression et de défense.
Arrêt d’un certain nombre des sanctions et embargos mis en place depuis l’attaque de l’Ukraine par la Russie, néfastes pour les populations et pas les dirigeants.
Je sais que c’est un peu basique, ce sont plus des grandes lignes de choix à affiner et il doit manquer certains points… Personne ne peut se targuer de proposer seul des solutions à un tel dossier.

Je précise que depuis le début du conflit, je soutiens le fait que la Russie n’a pas le droit, ni de motifs (mon point de vue : leurs revendications ne peuvent légitimer leur action) de faire son « opération spéciale » mais que j’imagine aujourd’hui une limite à notre entêtement contre elle. La propagande de peur fonctionne-t-elle ? Comme un bluff au poker ? Je suis probablement trop prudent mais, bien que beaucoup s’accordent à dire que ce sont des aveux de faiblesse plus que de véritables menaces (qui annonceraient aussi un sombre avenir à la Russie…), quand on dit aussi que le Président russe n’est plus dans la « réalité », on doit en tenir compte. Lorsqu’il dira : « je vous avais prévenu » et que dans sa tête c’est une escalade tout à fait logique que l’on ne comprendra pas mais qu’on sera obligé d’admettre, ce sera trop tard. Il a menti à son armée, il empêche son peuple d’exprimer son opposition, alors pourquoi ne pas croire que son idéologie l’amènera à l’extrême avec une partie de son peuple prêt à se sacrifier pour la Sainte Russie et l'autre partie qui finalement mériterait sa mort puisque ne soutenant pas l'action !!! Si on cède, on trouvera bien des solutions pour protéger, accueillir ou permettre de retourner et réparer chez eux, les populations ukrainiennes. Tant pis pour les territoires, les vies d’abord.
Si tant est que cela est toujours possible, il m’apparaît donc plus judicieux d’accepter (tout ou partie) des revendications des Russes (je sais, accepter qu’on se soit fait avoir par la voie du plus fort) aujourd’hui, même si on a l’air faible aux yeux du monde (on peut l’expliquer par le bilan humain face à l’entêtement russe, sans parler des menaces nucléaires), pour pourquoi pas cette fois-ci reprendre en main notre avenir et de vraiment préparer une forme de dissuasion et de réponse contre l’agressivité territoriale russe mais aussi l’ingérence politique, économique et commerciale des Etats-Unis.
Mais avec tout de même à l’esprit que c’est la dernière fois et que nous ne devons plus rien laissé traîner en géopolitique pour que plus personne ne puisse avoir de décision si difficile à réfuter ou légitimer.

Mes pensées vont pour les populations ukrainiennes, qui ont à subir toutes ces souffrances physiques, psychologiques et morales. J’aurais tant aimé que cela ne se produise pas. Mais la fierté, l’honneur ou la souveraineté, bien que parfois salvatrices, sont aujourd’hui des principes devenus destructeurs et meurtriers face à la folie de votre ennemi. Accepter une solution et choisir de reconstruire avec toutes les vies que cela sauvera en Ukraine mais aussi en Europe et peut-être dans le monde !!! Aucun aveu de faiblesse dans ce cas, mais plutôt une marque d’intelligence et de réflexion. Le monde a pu constater votre courage, abnégation et votre détermination. Il ne sera plus jamais possible à personne d’imaginer, de nouveau, vous attaquer.
C’est en tout cas la voie que je choisirais aujourd’hui.

Et pour finir, en poussant le raisonnement, l’acceptation des conditions russes, permet aussi aujourd’hui de poser d’autres conditions, de nouvelles bases que l’on n’aurait pas pu imaginer avant que la Russie ne fasse son opération militaire. Sur le plan international, le comportement particulièrement agressif militairement de la Russie a augmenté la sensation d’insécurité mondiale.
Il ne sera plus possible à la Russie de vouloir interdire ou menacer un pays qui ne se développe pas comme ils le souhaitent car cette dernière action musclée oblige le monde à s’en prémunir et de fait ne plus jamais accepter toute ingérence (en tout cas un certain temps, espérant un changement de politique interne et externe russe d’ici là).
Pour aller encore plus loin, est-ce-que cette situation, dans l’éventail des tournures qu’aurait pu prendre l’histoire, ne serait pas notre seule chance de pouvoir régler de trop nombreuses et anciennes situations similaires tout en limitant les pertes humaines.
On sait tous que le monde ne sera plus jamais le même dans les années à venir (le temps changera beaucoup de choses, à nous de limiter son impact…).
Et après tout, si cela ne change pas le comportement russe, ce serait la guerre que l’on aurait dû avoir aujourd’hui, probablement mieux préparée, sans influence et sans compromis.
Si le conflit va à son terme (quel qu’en soit le gagnant sur le sol ukrainien), aucune solution de sécurité viable ne pourra se mettre en place. 
L’Ukraine, finalement, est la mieux placée, si ce n’est la seule qui puisse éviter le pire à la planète toute entière.

Avec tous mes espoirs…

PS : A tous ceux qui souhaitent poser des questions sur mes sources : ce sont toutes celles que l’on trouve facilement sur Internet, presse radio, télévision, de TOUT bord. Et comme je pense l’avoir fait comprendre dans cette analyse, l’important n’est pas ou plus les informations mais le point de vue qu’on en a et le degré d'importance qu'on y accorde.

PS (2) : Le classement 2022 de la liberté de la presse :
France : 26, Etats-Unis : 42, Ukraine : 106, Russie : 155…
Avec une analyse :
“La rédactrice en chef de Russia Today, Margarita Simonian, a révélé le fond de sa pensée dans une émission de la chaîne Russia One en affirmant qu’“aucune grande nation ne peut exister sans un contrôle de l’information ”, souligne le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire. “La mise en place d’un armement médiatique dans les pays autoritaires annihile le droit à l’information de leurs citoyens, mais il est aussi le corollaire de la montée des tensions sur le plan international, qui peuvent mener aux pires guerres. Sur le plan interne, la “fox-newsisation” des médias est un danger funeste pour les démocraties, car elle sape les bases de la concorde civile et d’un débat public tolérant. Face à ces dérives, il est urgent de prendre les décisions qui s’imposent, en promouvant un New Deal pour le journalisme, tel que proposé par le Forum sur l’information et la démocratie, et en adoptant un cadre légal adapté, avec notamment un système de protection des espaces informationnels démocratiques.”


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