L’hommage des orléanais à Jean Zay

par Frozen
lundi 18 mai 2015

Jean Zay est né et a vécu à Orléans. Journaliste, puis avocat, il s’engagera très tôt dans la vie politique locale. Devenu ministre, il a réformé l’éducation nationale et a permis l’accès de tous à la culture. Ces cendres entreront au Panthéon le 27 mai 2015. A cette occasion, plusieurs rassemblements sont organisés dans la ville d’Orléans en ce lundi 18 mai.

Un premier hommage sera rendu par les élèves des écoles, collèges et lycées ainsi que par les étudiants de l’Université, au Parc Pasteur. Le Cortège se dirigera ensuite vers le Monument de la Victoire pour une cérémonie militaire. La population pourra enfin se recueillir et rendre hommage à Jean Zay dans la cour de l’Hôtel Groslot. Un livre d’or sera mis à la disposition du public qui pourra le signer avant le départ des cendres pour Paris. L’hommage continue en soirée au Théâtre d’Orléans : des lectures de textes et de discours sont proposés avant un hommage musical et la projection d’un film en avant-première : "Jean Zay, Ministre du Cinéma". D’autres expositions, des conférences, une rencontre sportive seront organisées au cours des mois de mai et juin.

 

Jean Zay est né à Orléans le 6 août 1904. Dès l’âge de 12 ans, il montre des dispositions pour l’écriture et la littérature. Il fonde plusieurs journaux et revues littéraires. Baccalauréat en poche, il entre au "Progrès du Loiret" comme journaliste, et commence des études de droit. Avocat au barreau d'Orléans, il gagne deux procès difficiles aux assises. Cela fera la renommée de son cabinet, qui deviendra un des plus actifs de la ville.

Dès le lycée, Jean Zay est attiré par la politique et il s’inscrit au Parti radical en 1925. De retour du service militaire, en 1928, il se révèle un militant très actif localement. Il sera élu député en 1932 et réélu en 1936, puis devient conseiller général en 1937.

Le 4 juin 1936, Léon Blum nomme Jean Zay ministre de l'Education nationale et des Beaux-Arts du premier gouvernement du Front Populaire. Il est le plus jeune ministre de toute la Troisième République (31 ans). A ce poste, qu’il occupera pendant un peu plus de trois ans, Jean Zay sera à l’origine de nombreuses réformes qui marqueront les politiques éducatives et culturelles ultérieures.

Dans sa réforme de l’enseignement, Jean Zay souhaite, au-delà de garantir l’accès de tous à l’école, donner les moyens aux élèves de réussir. Il prolongera la scolarité de 13 à 14 ans, développera les équipements scolaires, permettra la création de nombreux postes dans le primaire et le secondaire. Il fera de la classe de 6° une classe d’orientation, introduira de nouveaux moyens pédagogiques et permettra la pratique du sport à l’école. L’accès à l’enseignement supérieur sera facilité par le doublement du montant des bourses, il créera ce qui sera plus tard les CROUS. Il organisera la recherche scientifique et créera le CNRS. Il déposera un projet pour créer L’ENA, qui ne sera appliqué qu’en 1945.

Egalement chargé des Beaux-Arts, Jean Zay créera plusieurs musées (Musée d’Art Moderne, Musée des Traditions populaires, Musée de l’Homme, …) Il réformera le droit d’auteur, créera les bibliobus pour développer la lecture publique. Il soutiendra la naissance de la Cinémathèque française, créera un statut pour le cinéma et sera à l’origine du Festival de Cannes.

 

La déclaration de guerre du 2 septembre 1939 marquera un terme à l’action ministérielle de Jean Zay qui démissionnera de son poste, confirmant ainsi son engagement patriotique.

 

Les cendres de Jean Zay entreront au Panthéon le 27 mai, journée nationale de la Résistance, en même temps que celles de Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion et Pierre Brossolette, résistants de la Seconde Guerre Mondiale.


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