Le commerce de proximité à Paris

par Didier Vincent
mercredi 25 mai 2005

Suite à plusieurs constatations dans Paris, à diverses déclarations d’élus parisiens et de discussions avec des commerçants de notre arrondissement, Paris Neuvième a décidé de s’intéresser aux commerces proximité. Il nous faudra pour cela donner la parole à tous les intervenants mais il nous faut d’abord faire un constat. Les commerces de proximité sont partie intégrante de la vie des quartiers, c’est une évidence. Or il n’est pas bien difficile de voir que sur l’ensemble de la Ville, il y a un réel problème, les commerces traditionnels de bouche laissant bien souvent la place à de nouvelles activités moins conviviales comme des agences immobilières ou des agences bancaires pour quelques fois tomber dans des excès de mono activité comme dans le 11ème avec le textile chinois (voire les articles sur le blog ParisZine sur le sujet). Le 9ème arrondissement est encore riche de nombreuses rues très erçantes. Citons entre autres les rues des Martyrs, Cadet, de Rochechouart, le quartier du Square d’Anvers, la rue Fontaine, etc. ... Des conversations que Paris Neuvième a pu avoir avec certains représentants des associations de commerçants, il ressort les problèmes communs suivants. Si le commerce de proximité a l’air de se tenir dans notre arrondissement, les apparences sont trompeuses. Un endroit a déjà franchi la limite des excès, il s’agit du haut de la rue de Maubeuge qui a vu ces dernières années se multiplier l’installation d’agences de travail temporaire. Pour les autres endroits, la crise est diffuse mais réelle. La tendance générale est au remplacement des commerces par des établissements de restauration rapide et l’installation de nombreux fleuristes aidés par la différence de taux de TVA qui s’applique sur le commerce des fleurs. Tous les représentants des commerçants sont par ailleurs formels sur leur diagnostic à savoir que beaucoup de commerçants actuels sont en âge de prendre leur retraite et ne trouvent pas de successeurs. La Ville de Paris par l’intermédiaire des Mairies d’arrondissement s’est lancée dans une politique de maintien des commerces mais si on en croit les associations de commerçants, rien de concret n’a encore été proposé et on en reste au niveau des déclarations de bonnes intentions. Trois facteurs jouent fortement contre le développement ou le maintien des petits commerces. D’abord l’installation en périphérie proche de Paris d’hyper marchés qui pratiquent des prix plus bas que les petits commerces et qui semblent avoir les faveurs des consommateurs. Ensuite la question de la circulation. Même si des efforts ont été fait comme par exemple le mise en voie piétonne de la rue Cadet, certaines rues commerçantes comme la rue des Martyrs et la rue de Rochechouart restent des axes très fréquentés par les voitures et les bus, ce qui ne favorise guère le commerce de proximité. Enfin, à en croire certains commerçants, l’attitude de la police qui souvent fait du zèle ou interprète à sa manière des dispositions légales créant un trouble chez les commerçants. Il faudra revenir sur ce sujet sensible sans a priori particulier. Enfin notons que tous les commerçants se plaignent de l’attitude la Mairie de Paris en matière de taxes pour l’utilisation des trottoirs, le montant de celles-ci étant fixé arbitrairement et en augmentation substantielle chaque année. Là aussi, il faudra y regarder de plus près.

Il nous faut donc mener l’enquête en écoutant le point de vue de chacun. Paris Neuvième s’y est attelé et vous en parlera régulièrement.


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