Piraterie syndicale

par Alain Hertoghe
mercredi 28 septembre 2005

Il faut montrer du doigt les ’patrons voyous’, mais aussi les ’syndicalistes voyous’. Les auteurs du détournement du Pascal-Paoli, le ferry de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM), et des violences de Bastia et Marseille font partie de cette dernière catégorie. Le STC (Syndicat des travailleurs corses) et, dans une moindre mesure, la CGT se comportent d’une manière irresponsable qui ne peut être justifiée par la défense légitime de salariés angoissés par la privatisation annoncée de la SNCM.

Le gouvernement a donc eu raison de diligenter l’armée pour reprendre le contrôle du Pascal-Paoli et la loi doit s’appliquer avec rigueur à ceux qui la violent en dévoyant le combat syndical. Sans ’exception corse’.

Sur le fond du dossier SNCM, le gouvernement semble vouloir soudain reculer et ne plus avoir l’intention de privatiser à 100% l’entreprise au bord du dépôt de bilan. Une prime au ’syndicalisme voyou’ ? L’intérêt général, celui des contribuables, impose pourtant d’arrêter l’hémorragie de fonds publics versés année après année à la Société nationale Corse-Méditerranée chroniquement déficitaire.

Pour la CGT, la proposition du repreneur privé Butler Capital Partners, acceptée par le gouvernement, serait ’un scandale financier, une véritable escroquerie’. C’est très exactement ce que représente actuellement la SNCM pour la collectivité.


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