L’hystérisation du pays

par C’est Nabum
samedi 3 août 2024

 

Où veulent-ils en venir

 

Revenant avec une certaine ostentation et sans doute une bonne dose de jubilation, nos têtes pensantes de la nation entendent durant cette présente séquence olympitre - totalement débridée du reste – hystériser le comportement des citoyens par une vaste opération que j'hésite à qualifier de communication tant la propagande digne des régimes autoritaires pointe malicieusement son effrayante ombre portée.

Tout en rédigeant cette première phrase, bien trop longue dans le climat de réduction systématique des messages, simplification outrancière de la pensée, je me rends compte que je vais à l'exact opposé de la stratégie du pouvoir qui entend abrutir le peuple en le gavant de toutes les formes les plus réductrices de la culture contemporaine. Mais qu'importe, il n'est plus temps de sortir de cette glu odieuse les malheureux qui s'y complaisent avec délectation, ceux-là sont définitivement perdus à toute forme de réflexion.

Pourquoi diantre ce terme qui fait référence à l'Utérus ? Il n'est qu'à voir les deux symboles de la vaste entreprise de béatification générale que constitue tout l'environnement médiatique de ces très opportuns Jeux Olympitres : Phallus et clitoris deviennent les emblèmes de la farce qui place le sport au second plan.

La Cérémonie d'ouverte fut à ce titre l'acmé de la vaste opération de décérébration tout en mettant la sexualisation de toute forme d'expression au premier rang. Dans une curieuse volonté de dérouler le tapis rose aux divers mouvements LGBT, le corps au lieu d'être magnifié à la manière antique dans sa geste sportive, se trouve désormais au cœur d'une série de transformations multiples qui chamboulent tous les codes sociaux traditionnels et semble imposer une forme de devoir de différence alors que seul le droit à l'indifférence devrait être mis en avant

L'érotisation des artistes devient ainsi un préalable, les corps se dénudent non pour revenir aux origines des jeux antiques mais pour glorifier un nouvel impératif de sexualisation de l'apparence. On ne met pas en avant un artiste pour sa production mais bien plus pour sa plastique, ses frasques, sa sensualité et plus encore, ses provocations physiques. Dans ce contexte aussi sournois que pervers, il n'est pas surprenant que la polémique surgisse : véhémente, irascible impétueuse et forcément maladroite.

C'est alors l'occasion pour les initiateurs de cette stratégie de s'élever contre cette frange de la population qui sera copieusement gratifiée des pires anathèmes de l'heure. Ainsi donc qui trouve déplacée cette nouvelle image de la nation sera au choix un réactionnaire, un xénophobe (même si ce terme devient inconnu pour beaucoup), un hétérosexuel frustré, un fasciste, un passéiste, … N'en jetez plus, les latrines sont pleines.

Dans le même temps, les adorateurs de la modernité s’extasient de l'audace, se félicitent de la grandeur d'une nation qui bouscule enfin les vieilles structures qui ont constitué le socle du vivre ensemble, s'enthousiasment devant un spectacle dont ils se sont contentés de prendre l'agitation sans donner le moindre sens aux messages subliminaux qu'il contient. Ceux-là se sentent désormais au-dessus de ces misérables rétrogrades qui osent émettre des critiques en interprétant ce qui ne doit que se gober les yeux écarquillés et la bouche fermée.

La controverse sur la séquence qui a mis en évidence la confusion entre le sacré, le mythologique et le graveleux le plus sordide, atteste de cette manière forte adroite de semer le trouble pour au final rester droit dans ses bas résilles pour mettre en avant le wokisme le plus échevelé, le plus dénudé, le plus grivois qu'il soit. Notre monarque n'est pas innocent dans cette opération de destruction en règle de la culture classique. Il impose sa manière de penser le monde qui facilite grandement la main mise d'un système libéral qui se moque de toute forme de moral pour continuer à asservir et abrutir des individus qui ne sont que des consommateurs de toutes les tendances, de toutes les modes, de tous les mouvements qui permettent de vendre toujours plus tout en réduisant drastiquement tout esprit critique contre une frénésie consumériste qui emporte la masse dans le tourbillon de ses agitations permanentes.


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