Et si tout ceci était bien plus grave... que le chômage ?

par xdme
vendredi 10 juin 2005

Un gouvernement en chasse un autre et que diable n’y avait-on pensé plutôt, le chômage est la cause de la détresse française. Sans minimiser, les ravages, les drames, de toutes les formes d’exclusion, on peut tout de même se poser la question de savoir si il y a réellement 54,6% de chômeurs en France ? La rhétorique inépuisable des hommes politiques a bien évidement anticipé cette question idiote : « ...non bien sur, mais ceux qui ont du travail vivent dans l’angoisse de le perdre... ». Il y aurait donc 54,6% d’angoissés et d’exclus et promis juré à partir d’aujourd’hui les vrais solutions vont être mises en oeuvre. Il ne s’agit pas ici de critiquer les tentatives, parfois pathétiques, des divers gouvernement qui se sont succédés depuis une trentaine d’années. Il s’agit de se poser la question de savoir quels seraient les conséquences si par malheur le postulat était faux. Et si la France était peuplée de 54,6% d’extrémistes, de fascistes, de racistes, de gauchistes fanatiques, enfin de 54,6% d’individus pour lesquels notre démocratie ne signifie plus rien. De 54,6% de « bon » français au travail, pas plus angoissés que la moyenne, de français dont l’objectif n’est plus le même que celui de l’UMP ou du PS. Et si l’objectif en France aujourd’hui était de rétablir l’ordre, de purifier l’ethnie, de mettre à bas le capitalisme, d’installer un pouvoir fort. Un pouvoir qui ne s’en laisserait pas compter par Bruxelles ni par les élites et globalement ne s’en laisserait pas compter par toutes ces forces de l’extérieur qui dénaturent ce que nous sommes ? C’est à bon compte que se rassure les dirigeants traditionnels, arguant du caractère hétéroclite de ce rejet, ils oublient qu’un pouvoir fort n’a jamais eu besoin d’homogénéité et encore moins de cohérence. Certains encore plus pitoyables poussent l’hypocrisie à son paroxysme en feignant de ne pas comprendre. La question aujourd’hui devrait-être : vers où bascule la France, l’extrême gauche ou l’extrême droite ? Quel est le coupable le MEDEF ou les 35 heures, l’Europe ou l’immigration, les délocalisations ou le CAC40 ? Seul un véritable homme d’état serait capable de gérer ces vrais questions, la France n’en a plus... Souhaitons que le postulat du chômage, cause du coup d’état électoral du 29 mai, soit exact.


Lire l'article complet, et les commentaires