Le sharenting : bonne ou mauvaise idée

par Laurent Masure
jeudi 24 novembre 2022

 

Le sharenting est probablement lié au besoin d’approbation et à l'égo étant donné ce qu’il représente. Faites vous partie des parents qui aiment partager les premiers moments de vie de votre progéniture sur les réseaux sociaux ? Si vous adorez montrer à vos proches la première échographie, le premier sourire de votre chérubin grâce à Facebook, Snapchat ou Tik Tok, alors cet article est fait pour vous !

 

Le sharenting, pourquoi étaler la vie de ses enfants sur les médias sociaux ?

Le terme Sharenting est une contraction des mots share (partage) et parenting (être parent). Afin d’avoir un sentiment de satisfaction, certains parents s’adonnent aux partages de courtes vidéos ou de photos sur les plateformes sociales. Cet état d’âme sera décuplé s’il génère des commentaires agréables tels que « cool », « sympa », « bien joué » ou encore les fameux pouces bleus. Toute réaction de ce type vous confortera dans votre rôle de parent. Le sentiment d’être un bon père ou une bonne mère se fera ressentir. Vous pouvez partager de la sorte vos joies et vos peines avec vos followers. 

 

Le sharenting, et vos enfants dans tout cela ?

 

Souvent les parents partagent la première échographie de leur enfant. Ils donnent de cette manière la première empreinte numérique. L’enfant possède donc une existence numérique avant sa naissance.

Cette tendance n’est pas nouvelle. Facebook, Instagram, Tik-Tok ne font que remplacer nos vieux albums photos. Mais ceux-ci restaient dans la sphère privée. Ils tournaient aux repas de famille et les anecdotes à la machine à café. Problème : les paroles s’envolent mais les écrits restent.

Vous êtes-vous déjà demandé ce que votre enfant pense de tout cela ? Votre enfant aime-t-il cette identité virtuelle que vous lui attribuez ou ce tatouage virtuel, comme on l’appelle parfois ? Vient un âge, vers 5 à 6 ans, où votre progéniture doit pouvoir décider par elle-même de sa présence ou non sur les réseaux sociaux ! Pourquoi tout d’un coup, votre enfant devrait-il donner son avis ? L’image de lui qui vous paraît la plus jolie n’est pas forcément pour lui à son avantage. Il peut très bien avoir une discordance de point de vue entre vous et lui. Votre enfant peut très bien changer de comportement par peur d’apparaître sur les réseaux sociaux. Des images mal interprétées peuvent aboutir à du harcèlement. Les clichés se propagent vite. Bien évidemment, il est possible de les supprimer mais la capture par quelqu'un d'autre est vite réalisée et peut être utilisée à mauvais escient. 

Faut-il arrêter de partager ? Faut-il donc complètement renoncer au "sharenting" ? Bien sûr que non ! Si vous utilisez les images de votre progéniture de manière consciencieuse et respectueuse de la vie privée, vous ne devez certainement pas renoncer au "sharenting". Après tout, poster, partager, aimer, c'est justement ce qui fait le côté sympathique des réseaux sociaux.

 

Comment se comporter dans la société de l'information : 6 tips

 

Le sharenting peut donc conduire à la violation du droit des enfants à l'image de soi, à la vie privée et à l'intimité, avec des conséquences futures. Afin d'aborder la société de l'information de manière plus sûre et plus consciente, les parents peuvent suivre quelques conseils :

 

Vous en savez maintenant plus sur le sharenting, ce qu'il est et comment vous pouvez minimiser les risques associés. N'oubliez pas que dans la société de l'information dans laquelle nous vivons, les données et les images d'une personne (et surtout des enfants) peuvent avoir un impact sur sa vie personnelle et professionnelle future. Veillez donc à réduire votre exposition en ligne et à faire preuve de prudence dans votre vie, en profitant des loisirs avec vos enfants dans des paradis comme la Costa del Sol de la manière la plus sûre et la plus intime possible !

Et vous, en parlez-vous parfois en famille ?

 


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