Surendettement, pauvreté... rien ne va plus, place à la révolte, voire à la révolution !
par CHALOT
samedi 2 novembre 2024
Les dossiers de surendettement bondissent de 14% au premier semestre 2024, selon la Banque de France Surendettement,
C'est la partie émergée de l'iceberg, car si les dossiers de surendettement « bondissent », de très nombreuses familles n'osent pas déposer un dossier de surendettement ou ne savent pas comment faire.
Des associations ou collectifs mettent en place des permanences mais l'information n'arrive pas à tout le monde et les personnes en grande difficulté ne vont pas frapper à la porte du centre communal d'action sociale. Non ! Les SDF à la rue ne sont pas mis à l'abri
S'ils appellent le 115, ils ne seront hébergés que s'ils ont des enfants en, bas âge ou s'ils sont très vulnérables, et encore !
Où en sommes-nous ?
"Un triste record" : au moins 735 personnes sans domicile fixe sont mortes en 2023
"La vie 'à la rue' est meurtrière." Au moins 735 personnes sans abri sont mortes en 2023, annonce le collectif Les Morts de la rue, mercredi 30 octobre, dans son 12e rapport annuel de recensement de la mortalité des SDF. L'association, soutenue par le gouvernement, évoque "un triste record" après un chiffre déjà inédit de 638 décès comptabilisés en 2022. "Cette augmentation par rapport aux années précédentes pourrait être le reflet à la fois d'une détérioration des conditions de vie pour ces populations, mais aussi d'une amélioration du recensement", souligne-t-elle.
A côté des chiffres comme ceux-ci qui ne reflètent que la partie émergée de l'iceberg, il y a tous les autres morts qui ne sont pas comptabilisés car non répertoriés comme SDF !
Sur le terrain, la situation empire, le nombre d'accueils de nuit diminue et des villes font la chasse aux sans abri.
De plus en plus de familles sautent un repas par jour et l'hiver arrivant ne vont pas se chauffer ou peu.
Elles se privent de tout parce qu'elles ne peuvent pas joindre les deux bouts.
La désespérance et la colère se côtoient.
La désepérance mène parfois à des actes de désespoir avec en cause la pauvreté, l'isolement et le manque de perspectives.
Les associations de solidarité avec le peu de moyens dont elles disposent essayent d'apporter de l'aide, qu'il s'agisse de donner des produits alimentaires ou d'accompagner les familles dans leurs démarches.
La colère est mauvaise conseillère quand elle consiste à des actes individuels sans lendemain.
La colère peut par contre être un levier de changement quand elle devient collective.
Beaucoup de bénévoles de la solidarité sont prêts à participer à des actions collectives à des manifestations pour qu'enfin des mesures soient prises pour enrayer cette pauvreté qui devient endémique !
Au lieu de s'amuser à mener une guérilla parlementaire inutile, ceux et celles qui se réclament de la citoyenneté et du combat social devraient revenir sur le terrain et partager le combat des humbles, des sans rien pour qu'enfin des mesures sociales radicales permettent de réduire les inégalités !
Place à la révolte et même à la révolution !
Cela ne se décrête pas, en effet, mais se prépare !
Jean-François Chalot
merci Sapiens pour ton dessin