Meurtre d’une jeune fille au teknival de Carnoët

Le cadavre d’une jeune fille, qui semble avoir été tuée et violée, a été découvert à proximité du teknival de Carnoët, en Centre-Bretagne, où 30.000 ravers étaient rassemblés depuis vendredi soir, ont confirmé dimanche les gendarmes.

« Le cadavre d’une jeune fille a été découvert à proximité du site du Teknival. Les premières constatations révèlent des indices apparents de commission d’un homicide volontaire », a déclaré à l’AFP le chef d’escadron Alexandre Korsakoff, chargé de la communication à l’occasion du festival par la préfecture des Côtes d’Armor.

Il a ajouté que le procureur de la République de Guingamp (Côtes-d’Armor) a confié l’enquête à la gendarmerie.

« Le préfet a décidé de maintenir le dispositif de sécurité mis en place à l’occasion du teknival en l’adaptant aux circonstances », a-t-on précisé de même source.

La manifestation de Carnoët, baptisée « Tek’noz 2005 » (contraction de « teknival » et de « fest-noz », nom du bal traditionnel breton) a commencé vendredi soir et devait s’achever lundi. Il s’agit du seul rassemblement de ce type autorisé cet été en Bretagne par les pouvoirs publics.

Le Tek’noz 2005 a fait le plein sur les 180 hectares réquisitionnés.

Certains doutaient du nombre et pourtant... Hier soir, le préfet annonçait que le chiffre de 40 000 teuffeurs allait bien être atteint sur le site de Carnoët-Plourac’h, où 180 hectares ont été réquisitionnés pour accueillir le Tek’noz 2005. Une rave géante qui nécessite bien des moyens. « Quatre hélicoptères, deux de la gendarmerie et deux pour les secours, mais également des motos tout-terrain, des quads et 14 équipes cynophiles sont sur le terrain » expliquent les autorités. Et un millier d’hommes sont également sur le pont. Sur le site, l’ambiance était bien celle d’un festival. Fatigue, euphorie, ivresse, personnes endormies, d’autres en train de danser, tout ressemble à un grand rassemblement de jeunes, un peu comme les grands rassemblements rock des années 70, avec une musique différente. « Ça se passe plutôt pas mal sur le site, confiait cet agriculteur. Par contre il y en a quelques-uns qui vont dans les champs autour et abîment les cultures et ça c’est moins bien. » Dans les maisons à quelques centaines de mètres on dit ne pas se plaindre de ceux en train de danser. « Mais la circulation est vraiment importante et c’est surtout de là que vient la gêne. » Côté circulation, justement, la préfecture a noté une nette amélioration par rapport aux rassemblements des années précédentes. « Le fait d’avoir mis un parking festivalier à distance du site et d’avoir séparé les flux, a permis d’éviter trop d’encombrements. » Quelques parkings restaient encore disponibles hier soir en cas de besoin, et au cas où le chiffre de 40 000 teuffeurs était dépassé.

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Voir également la discussion qui a précédé le Teknival.